
-
Top 14: Lyon enchaîne, centenaire heureux à Clermont, festival d'essais à Chaban
-
Angleterre: le derby pour Liverpool, le soulagement pour Manchester et Amorim
-
Rugby: encore raté pour les Bleues, qui tombent avec honneur en demi-finale du Mondial
-
Mondiaux de cyclisme: Paul Seixas, la découverte en accéléré
-
L'influenceur Jeremstar en garde à vue après une action anticorrida dans les arènes de Nîmes
-
Rugby: encore raté pour les Bleues, qui tombent avec honneur en demi-finales du Mondial
-
Les "yeux de l'Otan" scrutent le ciel pour prévenir toute menace russe
-
F1-Azerbaïdjan: Verstappen brille dans le chaos, McLaren à la peine
-
Allemagne: Kane voit triple pour le quatre à la suite du Bayern
-
Matignon propose à l'intersyndicale une rencontre avec Lecornu mercredi
-
Des Américains domineront le conseil d'administration de TikTok aux Etats-Unis, affirme la Maison Blanche
-
L'Inde s'inquiète des frais astronomiques de visas pour la tech imposés par Trump
-
Mondiaux d'athlétisme: avec Chebet, Kipyegon et Wanyonyi, la soirée en or du demi-fond kényan
-
Bure: une manifestation antinucléaire rassemble des centaines de personnes
-
Athlétisme: Emmanuel Wanyonyi, le berger kényan devenu roi du 800 m
-
Sous les bombardements israéliens à Gaza-ville, la mort ou le difficile exode
-
Afghanistan: le couple de Britanniques âgés libéré par les talibans arrivé à Londres
-
Angleterre: Liverpool vainqueur du derby et de ses cinq premiers matches
-
Plusieurs grands aéroports européens perturbés par une cyberattaque
-
Ligue 1: Geronimo Rulli, le mur marseillais
-
"Un gros challenge": David Guetta s'offre son premier Stade de France en 2026
-
Les Mondiaux de cyclisme au Rwanda, une grande première en Afrique
-
Ligue 1: Lucas Chevalier, déjà classique au PSG
-
Matignon propose à l'intersyndicale une rencontre avec Lecornu mercredi, selon des sources syndicales à l'AFP
-
Italie: le mousseux d'Asti réduit sa production face aux tempêtes des marchés
-
La menace plane à nouveau sur les calèches de Central Park
-
Mondial-2026: en Chine, les droits de douane de Trump plombent les commandes
-
Mondial de rugby: les Bleues pour faire tomber les invincibles et leur plafond de verre
-
Athlétisme : Keely Hodgkinson, "badass" sur la piste sans se prendre au sérieux
-
Afghanistan: un couple de Britanniques âgés libéré par les talibans attendu à Londres
-
Le parquet vénézuélien réclame une enquête de l'ONU sur les bateaux détruits par les Etats-Unis
-
Trump évoque des progrès sur TikTok et annonce qu'il ira en Chine
-
Trump impose des frais de 100.000 dollars par an pour un visa emblématique de la tech
-
Des experts nommés sous Trump sèment les doutes sur les vaccins contre le Covid-19
-
Ligue 1: Tessmann soulage Lyon
-
Argentine: Milei sur la défensive dénonce une "panique politique" visant ses réformes et le peso
-
Wall Street termine la semaine en hausse
-
Inquiétude et tensions parmi les éleveurs bovins face à un nouveau foyer de dermatose nodulaire
-
Le procès de militants du suicide assisté, tribune pour l'aide à mourir
-
Vidéo d'une femme violentée par la police à Marseille: le parquet ouvre une enquête
-
Affaire Kimmel : des humoristes américains dénoncent la "censure"
-
La Bourse de Paris termine la semaine stable
-
Les avions de l'Otan interceptent trois MIG-31 russes dans le ciel estonien
-
Le ballet des départs clandestins vers l'Angleterre, en dépit des expulsions
-
Trump évoque des "progrès" sur TikTok et annonce une rencontre avec Xi cet automne
-
Les Bourses européennes terminent la semaine à plat
-
Biathlon: sixième titre olympique pour Fourcade, 15 ans après Vancouver
-
Afghanistan: un couple de Britanniques âgés libéré par les talibans
-
Nucléaire iranien: le Conseil de sécurité de l'ONU valide le retour des sanctions contre Téhéran
-
L'armée israélienne va frapper Gaza-ville avec "une force sans précédent", appelle la population à évacuer

Peste, lèpre... Des chercheurs scrutent les microbes du passé
Pourquoi les épidémies de peste ont-elles duré si longtemps ? La lèpre était-elle présente en Amérique avant l'arrivée des Européens ? Véritables archéologues des microbes, des chercheurs ont répondu à ces deux questions en étudiant des bactéries parfois vieilles de plusieurs millénaires.
La revue Science publie jeudi deux études sur l'histoire de ces maladies qui ont marqué l'imaginaire collectif: la peste, qui a causé la terrible Peste noire à la fin du Moyen-âge, et la lèpre, associée au cours des siècles à des images de malades lourdement défigurés.
"La bactérie de la peste a une importance particulière dans l'histoire de l'humanité, donc c'est important de savoir comment ces épidémies se sont propagées", explique à l'AFP le microbiologiste Javier Pizarro-Cerda, l'un des auteurs de la première étude.
Le chercheur travaille pour l'institut français Pasteur, impliqué dans les deux études. Son travail, réalisé en collaboration avec des scientifiques de l'université canadienne McMaster, explique pourquoi chaque épidémie de peste a duré si longtemps au fil des âges.
Depuis deux mille ans, le monde a connu trois pandémies de peste. La première, dite peste de Justinien, a marqué pendant deux cents ans la fin de l'Antiquité et le début du Moyen-Âge. Près d'un millénaire plus tard, la deuxième a débuté par la Peste noire qui a tué près de la moitié de la population européenne au milieu des années 1300, puis ensuite donné lieu à des épisodes récurrents pendant des siècles.
La troisième, née en Asie au milieu du XIXe siècle, se prolonge encore aujourd'hui avec de multiples cas, en particulier en Afrique subsaharienne: République démocratique du Congo, Madagascar, Ouganda....
Les auteurs de l'étude ont examiné des échantillons de Yersinia pestis, la bactérie de la peste bubonique, qui remontaient à chacune de ces épidémies. Ils ont noté un point commun: dans les trois cas, le microbe a connu une évolution génétique qui a peu à peu réduit sa virulence.
On pourrait penser qu'une épidémie s'éteint quand un microbe devient moins dangereux. Mais en provoquant des infections moins graves, la bactérie de la peste a prolongé leur durée, ce qui lui a donné plus d'occasions pour se transmettre d'un individu à l'autre.
- Une lèpre américaine -
Les chercheurs de Pasteur ont confirmé cette hypothèse en infectant des groupes de rats avec certains échantillons récents: la maladie y a bien perduré plus longtemps quand la virulence de la bactérie était réduite.
C'est une avancée considérable dans la compréhension des épidémies de peste, même si le contexte actuel, où des antibiotiques permettent de bien lutter contre la maladie, est largement différent des siècles passés.
"Ça nous permet de saisir de façon globale comment les agents pathogènes peuvent s'adapter à différentes situations", souligne M. Pizarro Cerda. "On peut finalement mieux comprendre ce qu'est la peste, et comment on peut développer des mesures pour se défendre."
Le passé éclaire également le présent dans la seconde étude, qui se penche sur le parcours de la lèpre au fil des millénaires.
Les équipes de Pasteur ont, ici, collaboré avec l'Université du Colorado, pour examiner des centaines d'échantillons issus de fouilles archéologiques en Amérique du Nord comme du Sud.
Ils y ont découvert l'une des bactéries impliquées dans la lèpre, Mycobacterium lepromatosis. Or, les échantillons concernés remontaient à il y a neuf mille ans, soit bien avant l'arrivée des premiers colons européens.
"On montre qu'il y avait déjà une forme de lèpre en Amérique et qui a été propagée sur tout le continent", résume à l'AFP l'un des principaux auteurs, Nicolas Rascovan, spécialiste en paléogénomique à l'institut Pasteur. "Ce n'est pas un petit coin de continent, c'était vraiment partout."
Attention, pour autant, à ne pas mettre la colonisation hors de cause. Les Européens ont bien transmis sur le sol américain une autre bactérie, Mycobacterium leprae, considérée jusqu'aux années 2000 comme seule responsable de la lèpre.
Mais cette découverte va permettre d'orienter les recherches sur Mycobacterium lepromatosis, sur laquelle demeurent de nombreuses zones d'ombre depuis sa découverte en 2008.
"Il nous reste encore beaucoup de diversité de ce pathogène à découvrir. Et on sait maintenant qu'il faut la chercher en Amérique, pas ailleurs", conclut M. Rascovan. "Ça nous aide à envisager des stratégies pour combattre les pathogènes et les maladies."
I.Yassin--SF-PST