
-
Ligue 1: Paul Pogba, l'inexorable lutte contre le temps
-
La répression des fraudes inflige 3,9 millions d'euros d'amende à Fnac Darty, le groupe "contestera"
-
Au Turkménistan, l'heure de refermer les polluantes "portes de l'Enfer"
-
L'armée israélienne sommée "d'exécuter" les prochaines décisions sur Gaza
-
Inde: plus de 50 disparus après une crue subite dans l'Himalaya
-
L'émissaire de Trump reçu par Poutine pour des discussions de la dernière chance sur l'Ukraine
-
Catastrophes naturelles: les incendies de Los Angeles font gonfler pertes économiques au 1S
-
Mannequins trop maigres: Zara épinglé au Royaume-Uni
-
Pologne: Karol Nawrocki, un historien nationaliste investi président
-
Les Etats-Unis annulent leur financement de plusieurs vaccins à ARN messager
-
La reconstruction de Marioupol, au doigt et à l'oeil de Moscou
-
La Bourse de Paris en hausse, l'oeil sur les droits de douane
-
Inde: l'armée recherche une centaine de personnes après une crue subite dans l'Himalaya
-
La compagnie aérienne Cathay Pacific commande 14 Boeing 777
-
Le plus gros incendie de l'été fait un mort et neuf blessés dans l'Aude
-
Ligue des champions: Nice, l'Everest Benfica pour commencer
-
Dans les monts de Macédoine du Nord, la bataille pour l'une des dernières rivières propres
-
Incendie dans l'Aude: 10.000 hectares parcourus, un blessé grave, axe France-Espagne fermée
-
Un immense yacht saisi par les Etats-Unis à un oligarque russe mis aux enchères
-
L'émissaire de Trump à Moscou pour des discussions de la dernière chance sur l'Ukraine
-
L'historien conservateur Karol Nawrocki investi président de la Pologne
-
Aude: l'avancée du feu ralentit pendant la nuit, neuf blessés, l'A9 fermée
-
Hiroshima, 80 ans après la bombe, appelle le monde à abandonner l'arme nucléaire
-
Incendie dans l'Aude: 10.000 hectares détruits, neuf blessés, l'A9 fermée
-
eIncendie dans l'Aude: 10.000 hectares parcourus, un blessé grave, axe France-Espagne fermée
-
Dans l'Aude, le plus gros incendie de l'été fait un blessé grave et oblige à fermer l'A9
-
Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l'Inde dans le collimateur
-
Ukraine: l'émissaire de Trump à Moscou mercredi pour des discussions de la dernière chance
-
Dans l'Aude, le plus gros incendie de l'été, un blessé grave et des maisons brûlées
-
Wall Street fait une pause, entre indicateurs et guerre commerciale
-
Le Liban prévoit de désarmer le Hezbollah d'ici fin 2025
-
Aude: un blessé grave dans un violent incendie, 4.000 hectares parcourus
-
Aude: un incendie parcourt 4.000 hectares, deux blessés, des maisons brûlées
-
Aude: un incendie parcourt 2.400 hectares, campings et maisons évacués
-
"FB Direct": Bayrou lance une série de vidéos estivale pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire
-
Dans le centre de l'Ukraine, une guerre chaque jour plus présente
-
Israël prépare la suite à Gaza, Netanyahu veut la défaite totale du Hamas
-
Pénurie de psychotropes: la situation s'aggrave pour la quétiapine
-
Programmation énergétique: Bayrou a retardé le décret afin de conduire "la concertation et les consultations nécessaires"
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès dans l'affaire Epstein
-
Plus de 200 crocodiles abattus dans une ferme de Cisjordanie
-
"Il faut le sauver!": le frère d'un otage israélien en appelle au monde
-
Les Etats commencent de "difficiles" négociations pour juguler la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Trump prêt à aller plus loin sur les droits de douane contre l'Inde et l'industrie pharmaceutique
-
La Bourse de Paris en léger recul après un indicateur d'activité décevant aux Etats-Unis
-
Cyclisme: Remco Evenepoel quittera Soudal-Quick Step pour Red Bull-Bora à la fin de la saison
-
Ion Iliescu, "petit père" de la Roumanie post-communiste rattrapé par les démêlés judiciaires
-
Un rapport accable l'entreprise à l'origine du drame du submersible Titan
-
Bangladesh : Yunus annonce la tenue d'élections en février
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès pour l'affaire Epstein

A Calcutta, chronique de la mort annoncée du plus vieux tramway d'Asie
Sa cloche ne tintera peut-être bientôt plus et Deep Das en est déjà fort marri. Le tramway qui grince dans les rues de la mégapole indienne de Calcutta (nord-est) depuis un siècle et demi, le plus ancien d'Asie encore en service, approche du terminus.
"Quand j'y pense, ça me remplit de tristesse", lâche Deep Das. L'étudiant de 18 ans le dit sans détour, il a toujours préféré les voitures cabossées du tram au confort, même climatisé, d'un taxi ou d'un bus.
"Certains jours, il y a bien plus de bus ou de voitures. Mais j'ai toujours attendu le tram, parfois pendant plus de deux heures", s'enorgueillit-il.
"Peut-être que c'est le dernier tram que je prends", s'effraie alors l'étudiant, assis sur son rugueux banc de bois. "Je ne sais vraiment pas ce que je vais faire quand ce sera fini..."
Le premier tramway a parcouru les rails tortueux de Calcutta dès 1873. C'était alors l'aube du "Raj", l'Empire britannique des Indes (1858-1947).
Ses premières voitures ont été tirées par des attelages de chevaux, les suivantes mues par une machine à vapeur, avant que le moteur électrique ne s'impose définitivement en 1900.
Aujourd'hui, les silhouettes bleues et blanches coiffées de jaune du tram tracent toujours leur route à 20 km/h, dans le désordre des voitures, taxis, camions, bus, tuk-tuks et parfois du bétail qui se disputent les rues et carrefours de la ville.
Mais pour combien de temps encore ?
Pour les autorités locales, l'heure de la retraite du tramway de Calcutta n'a pas encore sonné.
La compagnie de transport du Bengale occidental qui assure son exploitation plaide d'abord qu'à 7 roupies (8 centimes d'euro) le billet, il reste de très loin le moyen de transport le moins cher du marché.
Elle ajoute qu'une rame transporte cinq fois plus de passagers qu'un bus et qu'elle ne pollue pas.
- Front du refus -
"S'il est vrai que leur nombre a drastiquement diminué, les trams de Calcutta ont réussi à défier les pronostics", se réjouit l'entreprise, "ils sont le glorieux passé, le présent et l'avenir de la ville".
La proclamation officielle est toutefois loin de convaincre les défenseurs du tram.
Ils relèvent qu'il ne circule plus que sur deux lignes, très irrégulièrement, qu'il doit désormais céder la priorité aux autres véhicules et même que certains, aux heures creuses, n'hésitent plus à faire sécher leur linge sur ses lignes électriques...
Plus sérieusement, faute de maintenance sérieuse, le matériel s'est lentement dégradé. Des dizaines de voitures gisent aujourd'hui dans un entrepôt-cimetière de la ville, abandonnées à la rouille.
Sa lenteur et son inconfort lui ont été fatals. Pour beaucoup, il n'est guère plus qu'une curiosité.
"Quand j'en ai vraiment envie (...) je monte encore à bord. Je revis un peu mon enfance", confie un brin nostalgique Ram Singh, un enseignant de 54 ans. "Les villes doivent se développer mais leur histoire aussi devrait être préservée".
Une poignée d'usagers déterminés a refusé la mort annoncée de "son" tram.
"Je ferai tout ce qu'il est possible de faire pour ça", promet Deep Das, "j'aime mon tram plus que moi". Avec une association d'usagers, il tente de mobiliser la population en animant des réunions d'information ou en collant des affiches.
A la tête de ce front du refus, Debashish Bhattacharyya fait campagne sur les atouts économiques et écologiques du tramway.
"Les investissements nécessaires sont très faibles", plaide-t-il. "L'espérance de vie d'un tram, c'est cinquante à quatre-vingts ans, et le coût de leur exploitation est vraiment minimal".
Pour défendre sa cause, ce biochimiste à la retraite est même prêt à jouer la carte de la fierté nationale.
"Calcutta est la seule ville d'Inde qui dispose encore d'un tramway", insiste Debashish Bhattacharyya. "S'il disparaît, ce n'est pas seulement la splendeur de la ville qui sera perdue mais celle de toute l'Inde".
B.AbuZeid--SF-PST