
-
Nouvelle "drogue du pauvre", l'anti-épileptique prégabaline sous surveillance
-
Trafic d'espèces protégées d'oiseaux, le procès renvoyé au 15 janvier
-
Un hôpital israélien touché après des tirs iraniens, Israël menace Khamenei
-
Expulsés du Pakistan, des Afghans reviennent coûte que coûte
-
Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter
-
La protéa, fleur nationale de l'Afrique du Sud, menacée par le changement climatique
-
Vendanges en Champagne: le procès pour traite d'êtres humains s'est ouvert à Châlons-en-Champagne
-
Basket féminin: la Chine a sa nouvelle "Grande muraille", une ado de 2,26 m
-
L'UE capable de se défendre "à terme" sans les Etats-Unis, assure le commissaire à la Défense
-
La banque centrale suisse ramène son taux directeur à 0%, sans franchir le pas du taux négatif
-
Au Cadre Noir de Saumur, 200 ans d'équitation à la française
-
Finlande: feu vert au renforcement des droits des Sami
-
Concurrence: vers une confirmation de l'amende de 4,1 milliards d'euros contre Google
-
Un hôpital israélien touché par des tirs iraniens, Israël menace Khamenei
-
De retour d'Iran, des Pakistanais racontent leurs "nuits d'horreur" sous les tirs israéliens
-
Effondrement d'une discothèque en République dominicaine: les propriétaires comparaîtront libres
-
La Bourse de Paris en repli face à la guerre Israël-Iran
-
Un hôpital touché en Israël et 47 blessés par des tirs iraniens, Netanyahu menace Khamenei
-
Mexique: l'ouragan Erick "extrêmement dangereux" se renforce en catégorie 4
-
Mondial des clubs: John Textor, l'apôtre de la multipropriété aux plusieurs facettes
-
Explosion d'une mégafusée Starship de SpaceX lors d'un test au Texas, pas de blessés, selon les autorités locales
-
Thaïlande: sur un siège éjectable, la Première ministre présente ses excuses
-
Thaïlande: Paetongtarn, Première ministre héritière du clan Shinawatra
-
Palais de la Découverte: Baptiste "favorable" au maintien dans le Grand Palais
-
Explosion d'une mégafusée Starship de SpaceX lors d'un test au Texas, pas de blessés (autorités locales)
-
Changement climatique: une dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence
-
Changement climatique: un dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence
-
L'économie du sport, un "potentiel énorme" qui reste encore à structurer
-
La Fed maintient ses taux, Trump dénigre son président Jerome Powell
-
Mondial des clubs: le PSG veut enchaîner contre le Botafogo de John Textor
-
Les lieux rafraîchis, premiers et derniers refuges face aux canicules extrêmes
-
NBA: les Lakers vont être vendus pour un montant record de 10 milliards de dollars (ESPN)
-
Septième nuit de frappes entre Israël et l'Iran, Trump n'exclut pas une intervention américaine
-
Birmanie: Aung San Suu Kyi fête ses 80 ans coupée du monde
-
Les eurodéputés se penchent sur le bien-être des chats et des chiens
-
Septième nuit de frappes sur l'Iran, Trump n'exclut pas une intervention américaine
-
Nippon Steel finalise son rachat de US Steel, sous étroit contrôle du gouvernement américain
-
Un trafic d'espèces protégées d'oiseaux au cœur d'un procès inédit
-
Vendanges en Champagne: un procès pour traite d'êtres humains s'ouvre à Châlons-en-Champagne
-
Poutine affirme que le réarmement de l'Otan n'est pas une "menace" pour la Russie
-
Le non-consentement bientôt intégré à la définition pénale du viol
-
Mondial des clubs: piètre entame pour le Real Madrid, tenu en échec par Al Hilal
-
Les Etats-Unis approuvent un traitement préventif très prometteur contre le VIH
-
Wall Street sans impulsion après la Fed
-
"Nous reviendrons" promet Cristina Kirchner assignée à résidence, à ses soutiens mobilisés en masse à Buenos Aires
-
Natation: troisième titre pour Grousset aux Championnats de France
-
Salon du Bourget: l'aviation de demain cherche toujours à s'alléger
-
Les députés approuvent une relance massive du nucléaire
-
A Buenos Aires, massive mobilisation autour de Kirchner, désormais détenue chez elle
-
Essais nucléaires: un pardon de la France permettra à la Polynésie de "récupérer son histoire", plaide la commission d'enquête

Goélands ou Fous de Bassan, la grippe aviaire tue aussi les espèces sauvages
Sur l'immense étendue de sable face à la Manche, un goéland titube. Son aile droite traîne au sol, symptôme d'une grippe aviaire fulgurante et à l'ampleur inédite, qui ne décime pas que les élevages, mais aussi des colonies entières d'oiseaux marins protégés.
A plusieurs centaines de kilomètres au sud-ouest, sur l'île bretonne du Rouzic, ce sont des Fous de Bassan morts qui jonchent la côte. Par dizaines.
L'influenza aviaire, grippe saisonnière qui frappe d'habitude à l'automne et en hiver, a entraîné l'abattage de près de 20 millions de volailles d'élevage en France entre novembre et septembre, un nombre record.
Outre le fait qu'elle a sévi hors saison, l'épizootie a également frappé cette année des espèces marines protégées, comme les sternes caugek et les goélands dans la Somme ou les Fous de Bassan en Bretagne, avec des conséquences potentiellement dévastatrices.
"En France, c'est la première fois qu'il y a une telle mortalité chez les oiseaux sauvages", assure à l'AFP Anne Van De Wiele, coordinatrice des actions sanitaires à l'Office français de biodiversité.
"C'est arrivé en pleine couvaison, alors que les poussins sont vulnérables et très contaminateurs", poursuit cette vétérinaire de formation.
- Paralysie -
Au parc du Marquenterre, au coeur de la baie de Somme, les découvertes de cadavres, "par dizaines", ont commencé à la mi-mai, explique Philippe Kraemer, qui y est garde. "On a d'abord pensé à une pollution en mer."
"Nos collègues du Pas-de-Calais ont eux aussi constaté des morts et fait des recherches de botulisme, en vain. Du coup, on a demandé des analyses pour la grippe aviaire. Et chaque semaine, de mai à juillet, on a eu 100% de positifs", poursuit-il.
Dans la baie qui débouche sur les falaises de craie normandes, les mouettes rieuses, goélands argentés et sternes caugek s'ébattent par centaines, profitant du soleil rasant et de la vase fraîchement découverte par la marée.
Mais certains semblent anormalement apathiques. Une sterne, reconnaissable à sa crête noire sur un plumage blanc, vole de travers, manifestement touchée par un début de paralysie. Un goéland traine son aile folle.
"Dans 48 heures, il sera probablement mort", se désole M. Kraemer.
Les communes avoisinantes se sont organisées pour ramasser les cadavres afin d'éviter les contaminations. L'Office français de la biodiversité en récupère ponctuellement, pour suivre l'évolution géographique de la maladie et protéger les élevages.
"On est en pleine flambée, c'est une course contre la montre", explique Mme Van de Wiele.
Difficile de mesurer l'ampleur des dégâts sur les espèces les plus menacées: "Cela dépend de l'impact de la maladie sur les adultes reproducteurs", explique-elle.
- "Désolant" -
Pour les sternes, les goélands ou les mouettes, ce sont quelques milliers de cadavres qui ont été retrouvés pour chaque espèce. Chez les Fous de Bassan, près de la moitié des oiseaux semblent avoir succombé.
"Ça a commencé début juillet, avec la découverte d'un premier cadavre, en haut de Rouzic", dans l'archipel des Sept-îles, raconte Pascal Provost, agents de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
L'île, qui abrite en temps normal jusqu'à 19.000 couples d'oiseaux, est désormais complètement contaminée.
Durant le trajet d'une demi-heure qui la sépare du port de Ploumanac'h (Côtes-d'Armor), pas un Fou de Bassan en vol, ni même sur l'eau, comme il est portant coutume d'en voir à cette époque de l'année.
Un spectacle "inédit" et "désolant" pour M. Provost et son collègue Armel Deniau, sidérés par la vélocité de l'épizootie.
"Ça sera l'année prochaine, à la réinstallation de la colonie, qu'on va avoir une réelle idée de la perte des effectifs", précise M. Deniau, profondément inquiet de la disparition de "ce fleuron de notre biodiversité nationale".
En attendant, "face aux mortalités groupées observées dans l'avifaune sauvage sur le littoral nord de la France depuis mai 2022", le ministère de l'Agriculture a appelé le 5 septembre à "une vigilance renforcée" et à l'application des règles de biosécurité.
R.Shaban--SF-PST