
-
La Bourse de Paris prudente face à l'inflation américaine et au budget français
-
Le patron de Nvidia assure faire "de son mieux" pour fournir la Chine
-
Stellantis se retire des utilitaires à hydrogène, mettant une usine française en danger
-
Droits de douane: les fabricants de chaussures indonésiens inquiets face aux annonces de Trump
-
ASML: hausse du bénéfice net, mais les incertitudes pour 2026 pèsent
-
Droits de douane: Trump annonce être parvenu à un accord commercial avec l'Indonésie
-
Budget: Binet appelle à la "mobilisation" après les annonces de Bayrou
-
ASML: forte hausse du bénéfice net au deuxième trimestre
-
L'Institut Montaigne alerte sur le "marasme démographique" et la "stagnation de la productivité"
-
Cuba: une ministre démissionne après avoir nié l'existence de "mendiants" sur l'île
-
Les enseignes de fast-food manquent de transparence sur les additifs, déplore l'UFC-Que Choisir
-
Des images inédites du Soleil éclairent les mystères de la météo spatiale
-
Au Tadjikistan, la capitale centrasiatique de l'abricot face à la crise climatique
-
Euro-2025 féminin: ces Azzurre qui redonnent des couleurs au foot italien
-
Le taux du Livret A devrait baisser drastiquement à partir du 1er août
-
Budget et PAC: Bruxelles donne le coup d'envoi de deux ans de négociations
-
Les forces syriennes accusées d'avoir exécuté une vingtaine de civils druzes
-
Wall Street termine sans direction claire, entre droits de douane et inflation
-
La Bourse de Paris flanche entre négociations commerciales et annonces budgétaires
-
Trump affirme que l'Ukraine ne doit pas cibler Moscou
-
"Année blanche" et deux jours fériés supprimés: Bayrou dévoile sa potion budgétaire, déjà rejetée par les oppositions
-
La série "Severance" en tête de la course aux Emmy Awards avec 27 nominations
-
Une ONG accuse les forces syriennes d'avoir exécuté 19 civils druzes
-
Les principales annonces de François Bayrou sur le budget
-
Renault désigne un directeur par intérim et revoit ses objectifs en baisse
-
Gaza: la Défense civile fait état de 18 personnes tuées par des raids et tirs israéliens
-
Gaza: l'UE choisit de garder ses cartes en main contre Israël
-
"Année blanche" et suppression de deux jours fériés : Bayrou annonce sa potion budgétaire amère
-
Trump va dévoiler des investissements pour alimenter l'IA en électricité
-
Brésil: le parquet réclame la condamnation de Bolsonaro pour "coup d'Etat"
-
Dépenses de l'Etat gelées et "année blanche": Bayrou annonce sa potion face à la "malédiction" du "surendettement"
-
Tour de France: Vauquelin, et maintenant?
-
Une ONG accuse les forces syriennes d'avoir tué 12 civils druzes
-
Retour sur Terre des premiers Indien, Polonais et Hongrois à aller dans l'ISS
-
Obsèques de Thierry Ardisson jeudi à Paris
-
Cisjordanie: un village chrétien appelle à l'aide après des attaques de colons israéliens
-
La onzième étape du Tour de France: de l'action autour de Toulouse
-
Chef d'orchestre pro-Kremlin en Italie: Rome et la veuve de Navalny s'insurgent
-
Wall Street avance, portée par l'inflation américaine et Nvidia
-
Dans la ville de Soueida, des habitants terrorisés racontent les exactions
-
Tour de France: Pogacar, la main de fer
-
Moscou dit que les propos de Trump pousseront Kiev à continuer le conflit
-
Volkswagen reprend l'export de son minibus électrique vers les États-Unis
-
Tour de France: derrière Vauquelin, des Bleus plutôt pâles
-
Syrie: Israël bombarde les forces gouvernementales dans une ville druze
-
Fournitures scolaires: des prix encore trop élevés, selon l’UFC-Que Choisir
-
Les acteurs de l'énergie solaire créent une fédération pour contrer "les attaques"
-
Drones américains au Yémen: la justice allemande dédouane Berlin
-
Budget: Bayrou présente l'addition, les boucliers se lèvent déjà
-
Syrie: les forces gouvernementales entrent dans une ville druze après des combats meurtriers

Cisjordanie: un village chrétien appelle à l'aide après des attaques de colons israéliens
Des diplomates et des responsables ecclésiastiques arpentent comme dans une procession religieuse les rues de Taybeh, petit village chrétien du centre de la Cisjordanie occupée, attaqué depuis des semaines par des colons israéliens, selon des habitants.
Invités par la mairie et des prêtres locaux, les dignitaires en costumes ou en soutanes rencontrent un fermier expliquant que des colons l'empêchent d'aller nourrir ses volailles, et plus loin, ils viennent observer les traces d'un important départ de feu venu lécher les abords d'une église byzantine.
"Il est de plus en plus évident chaque jour qu'aucune loi n'est respectée (en Cisjordanie). La seule loi, c'est celle de la force", commente le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa.
"Les autorités israéliennes ont un rôle à jouer pour faire les enquêtes nécessaires pour trouver les coupables et les condamner", ajoute le Consul général de France à Jérusalem, Nicolas Kassianides, qu'un habitant remercie d'être venu lors de la précédente récolte d'olives, comme le font des étrangers et des Israéliens pour dissuader d'éventuelles attaques.
Quant au représentant de l'Union européenne dans les Territoires, Alexandre Stutzmann, il rappelle les sanctions imposées à certains colons et certaines de leurs organisations.
"Solidarité", "écoute", "soutien": chacun des dirigeants a son petit mot pour les habitants.
- "Quotidien" -
Dans tout le territoire palestinien, occupé par Israël depuis 1967, les Nations unies documentent des violences régulières commises par des colons -- certains du près d'un demi-million d'Israéliens installés dans des colonies, illégales au regard du droit international.
"Du 1er au 7 juillet, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU a recensé au moins 27 attaques de colons israéliens contre des Palestiniens", indique un rapport du 10 juillet.
Dans des villages voisins, sur la dernière quinzaine, trois personnes ont été tuées et des puits ont été détruits par des colons, selon les autorités palestiniennes.
Et ici à Taybeh, l'incendie le 7 juillet de l'église Saint-Georges, dont les fondements remontent au Ve siècle, a choqué.
"Nous souffrons de provocations au quotidien", pose le père Bachar Basiel, en décrivant les terres endommagées par des troupeaux étrangers, ou les visites agressives de jeunes Israéliens près des maisons.
"Combien de temps ces attaques vont-elles durer?", demande-t-il.
En marge de la visite officielle, sur les portables, on fait défiler photos et vidéos témoignant des attaques et des dégradations.
Beaucoup sont incrédules, ils s'interrogent à voix haute: comment a-t-on pu en arriver là dans ce village qui est réputé pour ses allées coquettes et sa fête de la bière annuelle, mais pas pour ses groupes armés ou ses altercations avec l'armée israélienne.
"Nous voulons la paix", répètent les anciens à l'écart de la parade des notables.
- Disparition -
Mais personne ne se fait trop d'illusions. Maire de la commune pendant huit ans, Daoud Khoury a interrogé les hôtes à leur arrivée: "à mon avis, la réponse c'est qu'ils ne peuvent pas faire grand chose", dit-il avant de rappeler que la situation dégradée a une conséquence très concrète, l'émigration des familles.
A Taybeh, "les gens (...) ont besoin d'un toit et d'un travail, c'est la réponse que j'attendais des patriarches: essayer de créer des emplois, essayer de construire des maisons", ajoute-t-il, sans se laisser abattre. A plus de 70 ans, et comme la plupart des habitants âgés du village, il n'a pas l'intention de le quitter mais il se désespère de l'impuissance générale face à la colonisation.
"C'est quelque chose qui dure depuis un certain temps, mais qui prend de l'ampleur actuellement, et ils (les colons) sont déchaînés".
En filigrane, pointe encore une autre question, celle que peu d'habitants osent formuler, celle de leur disparition possible, dit-il.
Depuis un coin du cimetière particulièrement fleuri -- lui aussi touché par un départ de feu attribué aux colons -- Qassam Mouaddi, qui habite également le village, contemple l'horizon en pointant les dernières installations des colons.
Un peu excédé par les salamalecs de la journée, ce jeune journaliste a le sentiment d'être dans une impasse.
"Le message que nous recevons (de la communauté internationale), c'est que nous ne comptons pas", dit-il, "et que si nous continuons à exister dans les 50 prochaines années ou non, cela ne changera rien sur la scène mondiale".
G.AbuGhazaleh--SF-PST