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Donald Trump dit que les Etats-Unis ne tueront pas l'ayatollah Khamenei "pour le moment"
Donald Trump dit que les Etats-Unis ne tueront pas l'ayatollah Khamenei "pour le moment" / Photo: ATTA KENARE - AFP

Donald Trump dit que les Etats-Unis ne tueront pas l'ayatollah Khamenei "pour le moment"

Le président américain, Donald Trump, a affirmé mardi que les Etats-Unis ne tueraient pas le guide suprême iranien "pour le moment", et semblé demander une reddition iranienne, au cinquième jour de la confrontation militaire déclenchée entre Téhéran et Israël par une attaque israélienne.

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Avant une réunion dans la soirée de son conseil de sécurité, Donald Trump a écrit mardi "capitulation sans conditions", dans un message en deux mots sur sa plateforme Truth Social.

Les Etats-Unis "savent exactement où se cache le soi-disant +guide suprême+" iranien, l'ayatollah Khamenei" mais ne comptent pas "l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment", a-t-il ajouté.

Le président français, Emmanuel Macron, a ensuite estimé qu'un changement de régime en Iran serait synonyme de "chaos".

"Nous contrôlons désormais complètement et totalement l'espace aérien iranien", s'est encore prévalu M. Trump.

Israël et l'Iran ont échangé de nouvelles salves de missiles dans la journée, après des frappes nocturnes réciproques.

En soirée, l'armée iranienne a appelé les habitants des grandes villes israéliennes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer, avertissant d'attaques "punitives" imminentes.

L'armée israélienne a dit avoir pilonné depuis la nuit "des dizaines d'infrastructures de stockage et lancement" de missiles sol-sol et sol-air, et "des sites de stockage de drones".

En Israël, une alerte rouge été brièvement déclenchée dans la zone de Dimona, abritant une centrale nucléaire dans le sud d'Israël, après des tirs de missiles iraniens, a indiqué l'armée israélienne.

Elle avait dit plus tôt avoir intercepté la plupart des tirs iraniens.

L'Iran a menacé Israël "d'attaques massives de drones", et affirmé avoir frappé dans la nuit des "cibles stratégiques" à Tel-Aviv - dont le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien - et Haïfa, la grande ville du nord d'Israël.

Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, ont dit avoir attaqué les bases aériennes israéliennes d'où, selon eux, ont décollé des bombardiers.

- "Le sale boulot" -

L'Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l'attaque israélienne d'une ampleur sans précédent lancée le 13 juin, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de la bombe atomique.

Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de poursuivre ce but, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil. Israël, qui maintient l'ambiguïté sur sa propre possession de l'arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

Depuis vendredi, l'aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué les principaux hauts gradés iraniens et des scientifiques du nucléaire. Mardi, l'armée a annoncé avoir encore tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, à Téhéran.

Israël a eu "le courage" de faire "le sale boulot" face au "terrorisme du régime" iranien, a salué le chancelier allemand, Friedrich Merz, jugeant le pouvoir iranien "considérablement affaibli".

Tuer l'ayatollah Khamenei "mettra fin au conflit", avait précédemment assuré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, auprès de médias internationaux, appelant les Iraniens à se soulever.

Les bombardements ont aussi tué des civils des deux côtés dans des zones urbaines,: 224 en Iran, selon le dernier bilan officiel de dimanche, et 24 jusque là en Israël, selon le gouvernement.

Après le lancement de l'attaque israélienne, les Etats-Unis ont dit renforcer leur "dispositif défensif" au Moyen-Orient, et y envoyer leur porte-avions Nimitz.

Ils ont annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains dans la région.

Donald Trump est rentré à la Maison Blanche écourtant sa présence au sommet du G7 au Canada.

- Plus de 700 étrangers évacués -

Lundi, Donald Trump avait conseillé aux habitants de Téhéran d'évacuer "immédiatement". Mardi, de longues files d'attente s'étiraient devant les boulangeries et stations-service de la capitale iranienne, où les magasins de proximité restent ouverts, mais pas le Grand Bazar, le principal marché.

"Je voulais quitter la ville, mais j'ai plusieurs chats et ne peux pas les abandonner", confie à l'AFP Mina, une informaticienne de 37 ans habitant l'ouest de Téhéran.

Plus de 700 ressortissants étrangers d'une quinzaine de pays ont été évacués d'Iran vers l'Azerbaïdjan et l'Arménie depuis le 13 juin, ont indiqué Bakou et Erevan.

Les médecins et infirmiers iraniens ont été réquisitionnés, a indiqué mardi l'agence Isna.

Une cyberattaque a paralysé mardi la banque Sepah, l'une des principales d'Iran, selon l'agence de presse Fars. Les médias iraniens ont ensuite fait état d'une perturbation généralisée d'internet, sans en préciser l'origine.

Israël a affirmé avoir détruit "la principale installation" du site d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait état mardi d'"éléments montrant des impacts directs sur les salles souterraines" du site.

A.Suleiman--SF-PST