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Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, les Russes en Serbie partis pour rester
En 2023, Ivan Alexandrov a vendu les quatre salons de coiffure qu'il possédait à Novosibirsk, en Sibérie, déménagé à 5.500 km de là, et comme environ 100.000 de ses concitoyens russes, posé ses valises à Belgrade, loin de la guerre et de son pays.
Rare nation du continent européen à ne pas demander de visa aux Russes, la Serbie a accueilli dès février 2022 et le début de l'invasion de l'Ukraine des milliers de Russes, qui y ont depuis trouvé des emplois, ouvert des cafés, des salons de coiffure...
Selon des données officielles serbes, 67.000 Russes ont obtenu un permis de séjour temporaire depuis.
Au total, le nombre de ressortissants russes installés en Serbie se situe entre 80.000 et 110.000 si l'on prend en compte ceux qui n'ont pas demandé de permis de séjour, selon la dernière étude du Belgrade Centre for Security Policy (BCSP), publiée jeudi.
Parmi eux, 30% n'ont pas l'intention de rentrer en Russie.
"Nous allons rester, et nous allons continuer à travailler, parce que nous avons beaucoup de clients maintenant", explique Ivan Alexandrov dans son salon de coiffure d'un quartier de Belgrade devenu hipster depuis l'arrivée des Russes.
- Instagram -
Ce jour-là, Olga Druzhkova, une influenceuse de 31 ans originaire de Saint-Pétersbourg, vient se faire coiffer - et partager le moindre moment du déroulé de sa coupe avec ses 18.000 followers.
"Je peux dire que les Russes sont plus heureux ici qu'en Russie. Parce que l'atmosphère est douce. On se sent en sécurité", décrit à l'AFP la jeune femme, qui vit à Belgrade depuis plus de deux ans.
Comme elle, la majorité des Russes arrivés en Serbie ont entre 28 et 39 ans, sont éduqués, et plus de 90% disent se sentir en sécurité.
Ils se sont installés dans le centre de Belgrade, où certains ont ouvert des cafés non-fumeurs - quand tout Belgrade fume, des salons de manucure et des clubs de sport qu'ils aimaient à Moscou ou Saint-Pétersbourg. S'attirant au passage l'inimitié d'une partie des Serbes qui les accuse d'avoir fait monter les prix et d'une certaine frivolité.
Pourtant un certain nombre d'entre eux ont quitté la Russie pour fuir le régime et échapper à la conscription. Comme Andrey Girko.
A 41 ans, installé à Novi Sad, la deuxième ville de Serbie, il y gère un jardin d'enfants - et peut-être bientôt plusieurs, vu le succès qu'il rencontre.
"Nous avons dû mettre en place des listes d'attente car il y a encore des gens qui arrivent" de Russie, explique à l'AFP ce père de famille qui a l'intention de rester. Sa fille ira dans une école serbe, dit-il.
- Sputnik et RT -
Si Belgrade est devenu un havre de sécurité pour certains Russes, quelques-uns - plus véhéments contre le régime de Vladimir Poutine - se sont vu refuser un permis de séjour, voire expulsés.
L'opinion serbe n'est pas majoritairement hostile à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et le gouvernement serbe, qui continue d'acheter l'immense majorité de son gaz à Moscou, n'a imposé aucune sanction à la Russie.
Le ministre des Affaires étrangères serbe a déclaré cette semaine au cours d'une visite à Moscou que la Serbie n’oubliera ni ne négligera "ses amitiés traditionnelles" et continuera "à développer des relations constructives avec la Fédération de Russie".
Les liens entre les deux pays ont d'ailleurs permis à un certain nombre de diplomates russes chassés de capitales européenne de s'installer à Belgrade.
Et Sputnik et Russia Today, interdites de diffusion dans l'Union européenne, sont disponible en Serbie via Telekom, l'entreprise publique de télécommunications.
Dans ce contexte, les manifestations organisées pour protester contre la guerre en Ukraine attirent de moins en moins de membres de la communauté russe, qui bruisse d'anecdotes sur des militants intimidés par les autorités, la présence des services de renseignements pro-russes dans les rassemblements...
- "Bulle russe" -
Selon l'étude du BCSP, "si beaucoup sont opposés à Poutine" plus de 70% des Russes installés en Serbie ne veulent pas s'engager. "Ils font passer leur sécurité et leur situation économique en premier", analysent les auteurs de l'étude, Srdjan Cvijic et Kristina Nikolic.
"Être actif politiquement lorsqu'on n'a pas de permis de séjour ou de passeport serait pour le moins imprudent", avance Margarita Zavadskaya, une chercheuse russe installée en Finlande.
Surtout quand on a l'intention de rester : plus de 40% des personnes interrogées se voient passer les 5 prochaines années en Serbie.
Apprendre le serbe, participer à l'économie, mettre ses enfants à l'école ... trois ans après la guerre, la diaspora russe s'installe.
"On ne doit pas vivre dans une bulle russe", conclut, ciseau de coiffeur dans une main, Ivan Alexandrov.
H.Jarrar--SF-PST