
-
Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange
-
Trump repousse à nouveau l'échéance pour la vente de TikTok
-
Tournage en Corée du Nord: des propos sexuels de Depardieu visaient bien une fillette, selon une expertise
-
Corruption à Interpol: un ex-ministre de la justice moldave interpellé aux Emirats arabes unis
-
Conflit ouvert entre Rachida Dati et l'audiovisuel public
-
Gaza: la Défense civile fait état de 76 personnes tuées par des tirs israéliens
-
Tony Parker a-t-il été évincé d'un marché public dans les Alpes? La justice en débat
-
Quand la Terre était gelée, la vie aurait trouvé refuge dans des mares
-
Nouveau revers pour SpaceX après l'explosion d'une mégafusée Starship au Texas
-
Léa Salamé quitte la matinale de France Inter pour le 20H de France 2
-
WTA 500 de Berlin: Sabalenka réussit son retour après Roland-Garros
-
EDF et l'Etat français se mettent d'accord sur le financement de la relance du nucléaire
-
Thaïlande: la Première ministre présente ses excuses mais reste fragilisée
-
Les eurodéputés adoptent des règles pour le bien-être des chats et des chiens
-
Mexique: l'ouragan Erick touche terre avec des vents allant jusqu'à 205 km/heure
-
Russie: le ministre de l'Economie dit que le pays est "au bord" de la récession
-
Léa Salamé quitte la matinale de France Inter pour devenir le visage du 20H de France 2
-
Les Balkans encore hantés par leur passé ? Une exposition pour sortir du "labyrinthe"
-
La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4,25%
-
Nouvelle "drogue du pauvre", l'anti-épileptique prégabaline sous surveillance
-
Trafic d'espèces protégées d'oiseaux, le procès renvoyé au 15 janvier
-
Un hôpital israélien touché après des tirs iraniens, Israël menace Khamenei
-
Expulsés du Pakistan, des Afghans reviennent coûte que coûte
-
Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter
-
La protéa, fleur nationale de l'Afrique du Sud, menacée par le changement climatique
-
Vendanges en Champagne: le procès pour traite d'êtres humains s'est ouvert à Châlons-en-Champagne
-
Basket féminin: la Chine a sa nouvelle "Grande muraille", une ado de 2,26 m
-
L'UE capable de se défendre "à terme" sans les Etats-Unis, assure le commissaire à la Défense
-
La banque centrale suisse ramène son taux directeur à 0%, sans franchir le pas du taux négatif
-
Au Cadre Noir de Saumur, 200 ans d'équitation à la française
-
Finlande: feu vert au renforcement des droits des Sami
-
Concurrence: vers une confirmation de l'amende de 4,1 milliards d'euros contre Google
-
Un hôpital israélien touché par des tirs iraniens, Israël menace Khamenei
-
De retour d'Iran, des Pakistanais racontent leurs "nuits d'horreur" sous les tirs israéliens
-
Effondrement d'une discothèque en République dominicaine: les propriétaires comparaîtront libres
-
La Bourse de Paris en repli face à la guerre Israël-Iran
-
Un hôpital touché en Israël et 47 blessés par des tirs iraniens, Netanyahu menace Khamenei
-
Mexique: l'ouragan Erick "extrêmement dangereux" se renforce en catégorie 4
-
Mondial des clubs: John Textor, l'apôtre de la multipropriété aux plusieurs facettes
-
Explosion d'une mégafusée Starship de SpaceX lors d'un test au Texas, pas de blessés, selon les autorités locales
-
Thaïlande: sur un siège éjectable, la Première ministre présente ses excuses
-
Thaïlande: Paetongtarn, Première ministre héritière du clan Shinawatra
-
Palais de la Découverte: Baptiste "favorable" au maintien dans le Grand Palais
-
Explosion d'une mégafusée Starship de SpaceX lors d'un test au Texas, pas de blessés (autorités locales)
-
Changement climatique: une dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence
-
Changement climatique: un dizaine d'indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence
-
L'économie du sport, un "potentiel énorme" qui reste encore à structurer
-
La Fed maintient ses taux, Trump dénigre son président Jerome Powell
-
Mondial des clubs: le PSG veut enchaîner contre le Botafogo de John Textor
-
Les lieux rafraîchis, premiers et derniers refuges face aux canicules extrêmes

Maroc: dans le Rif, la production de cannabis médical attendue comme un remède
Au pied du mont Tidghine, plus haut sommet du massif du Rif dans le nord du Maroc, le village d'Azila est couvert de plantations de cannabis, prêt à être récolté.
Mais les temps sont durs pour les cultivateurs locaux, dont l'activité, tolérée bien qu'elle soit officiellement interdite, pâtit de la concurrence du chanvre produit en Europe et de "lenteurs" dans la mise en oeuvre d'une loi adoptée en 2021 légalisant le cannabis thérapeutique.
"On reste attachés à cette plante et pourtant elle ne nous rapporte plus rien", se désole Souad (son prénom a été modifié), cultivatrice de chanvre à Azila dans la commune de Ketama. "Plus personne n'en veut!".
"On est loin des années fastueuses. On vivote dans des conditions difficiles", confie à l'AFP cette veuve sexagénaire qui continue d'aider ses fils à défricher le lopin de terre familial.
Pour s'extirper de la précarité, elle espère beaucoup de la légalisation du cannabis thérapeutique.
Le Maroc, premier producteur mondial de haschich selon l'ONU, s'efforce de resserrer l'étau autour du juteux trafic de cannabis, en misant sur la loi adoptée en 2021 qui encadre ses usages industriel et médical.
Ce complexe chantier n'en est qu'à ses prémices mais, à terme, l'objectif est de couper l'herbe sous le pied des trafiquants et se positionner sur le marché mondial du cannabis légal.
Le gouvernement souhaite également désenclaver économiquement la région déshéritée du Rif, où le chanvre est cultivé depuis des siècles.
- "Maillon faible" -
"Le marché a drastiquement chuté. Il ne nous reste plus que la prison", ironise Karim (prénom modifié) qui n'a pu faire fructifier cette année qu'une partie du terrain familial à Azila, "faute de suffisamment de demande et d'eau (à cause d'une sécheresse historique: ndlr)".
Les revenus agricoles annuels du cannabis sont passés d'environ 500 millions d'euros au début des années 2000 à moins de 325 millions d'euros en 2020, d'après une étude du ministère de l'Intérieur publiée en mai 2021.
"L'agriculteur a toujours été le maillon faible de la chaîne, c'est nous qui payons les pots cassés, mais la légalisation peut être une issue", estime ce paysan de 44 ans au visage émacié.
Outre le risque de terminer en prison, les cultivateurs ne reçoivent que "4% du chiffre d'affaires du circuit illégal" contre potentiellement "12% sur le marché légal", selon des estimations officielles relayées par l'agence MAP en 2021.
Souad voit aussi dans le cannabis licite une planche de salut. "Si c'est sérieux c'est une bonne chose", lâche-t-elle.
A Azila comme dans d'autres douars rifains, l'effet de la nouvelle législation n'est pas encore perceptible.
"A l'heure actuelle, rien n'a changé pour nous. On est toujours considérés comme des malfrats, des criminels, alors que nous ne sommes que des agriculteurs", déplore Nourredine (prénom modifié), un autre cultivateur.
Les autorités se veulent rassurantes.
"Il peut y avoir de l'appréhension mais la légalisation va la dissiper car elle va bénéficier aux cultivateurs", assure une source officielle à Rabat, sous couvert d'anonymat.
- "Belles choses" -
Pour la mise en oeuvre du projet, "il est important de ne pas se précipiter", arguent néanmoins les autorités: "Il y a des étapes à respecter".
Dans un premier temps, une dizaine d'autorisationsseront délivrées à des industriels marocains et internationaux pour la transformation du cannabis à des fins thérapeutiques, précise la source officielle.
Lancée en juin, l'Agence de régulation du cannabis (ANRAC), chargée de contrôler toute la chaîne -- de la production jusqu'à la commercialisation des dérivés du chanvre -- étudie les premières candidatures d'industriels intéressés.
Ensuite, c'est à partir des besoins formulés par ces derniers que les cultivateurs pourront se manifester auprès de l'ANRAC et se constituer en coopératives.
La loi de 2021 prévoit que "l'autorisation de la culture de cannabis n'est octroyée que dans la limite des quantités nécessaires pour répondre aux besoins des activités de fabrications de produits à des fins médicale, pharmaceutique et thérapeutique".
Ainsi, seuls les habitants des provinces rifaines d'Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate seront autorisés à faire pousser du chanvre.
En 2019, les cultures de kif couvraient 55.000 hectares dans le nord-est du royaume, y faisant vivre entre 80.000 et 120.000 familles, selon des chiffres officiels.
Les militants associatifs locaux se mobilisent pour expliquer aux cultivateurs les aspects techniques du projet.
"Le travail de médiation est compliqué pour des raisons procédurales. Mais si la démarche des autorités est inclusive, alors de belles choses peuvent être réalisées", explique à l'AFP Soufiane Zahlaf, représentant des villageois d'Azila d'où il est originaire.
Z.Ramadan--SF-PST