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A Strasbourg, une salle de shoot en sursis
"Heureusement qu'ils sont là": comme Spyke, des centaines d'usagers de drogue fréquentent la Halte soins addictions (HSA) de Strasbourg, une des deux seules salles de shoot de France, dont l'avenir est incertain.
Créés en 2016, ces lieux où l'on peut consommer de la drogue de manière supervisée, s'adressent aux personnes les plus démunies et éloignées du système de soins. L'expérimentation doit s'achever à la fin de l'année.
Inquiète, l'ONG Médecins du monde a annoncé mi-avril attaquer l'État en justice pour "inaction" afin d'obtenir la pérennisation du dispositif.
A Strasbourg, où est organisé le 18 juin un colloque international sur ce sujet ultra sensible, l'incertitude angoisse soignants et usagers.
"Il n'y a aucune visibilité aujourd'hui sur la pérennité des choses", regrette Gauthier Waeckerlé, directeur de l'association Ithaque, qui s'occupe de la salle Argos, fréquentée par environ 800 personnes.
"Chaque année, il y a des nouvelles personnes qui viennent. C'est un lieu où elles peuvent non seulement consommer en toute sécurité, mais aussi rencontrer des professionnels et entreprendre des démarches de soins", expose-t-il.
En cas de fermeture, ces derniers "n'auraient d'autre choix que de consommer dans des espaces publics, et donc il y aurait forcément un effet sur l'environnement et la tranquillité publique... sans compter évidemment tous nos collègues salariés investis depuis neuf ans dans ces dispositifs".
- "Je consomme moins"-
Discrètement installé dans l'enceinte des hôpitaux universitaires, sans riverains à proximité, Argos est ouvert tous les après-midi, 365 jours par an.
Cocaïne, fentanyl, héroïne... Dans la salle de consommation, plusieurs personnes s'injectent des produits stupéfiants, ou les inhalent, sous la supervision de professionnels qui fournissent le matériel stérile adéquat.
Derrière un paravent, Spyke, 41 ans, s'injecte de la cocaïne.
Le quadragénaire aux bras tatoués bénéficie depuis quelques mois d'une des 20 places d'hébergement. Créées en 2021, elles permettent aux personnes sans abri, qui y restent en moyenne neuf mois, d'entamer des soins et de trouver un logement.
"Je consomme moins depuis que je suis ici", affirme Spyke.
"Dehors, il n'y a rien d'autre à faire que consommer. Ici je reste dans ma chambre, au calme. Il y a des jours où je ne consomme pas du tout", assure-t-il, expliquant avoir en parallèle commencé à soigner une hépatite C.
Une quarantaine de personnes travaille à Argos. Des dépistages, des consultations avec des médecins ou des psychiatres et une aide à l'accès aux droits sont proposés.
"Sans eux, je n'aurais pas réussi à faire toutes mes démarches; ils sont derrière nous à nous pousser, nous motiver… heureusement qu'ils sont là", salue Spyke.
- "Une pause" -
Parmi les habitués figure Christophe, 50 ans, même s'il a cessé toute consommation: "avant, je venais pour me droguer. Maintenant que j'ai arrêté les drogues, je viens pour passer le temps".
A l'extérieur de la bâtisse, dans le jardin, quelques sièges invitent à se poser. Un potager a été aménagé.
"Ici c'est une pause, un lieu de repos où on peut discuter, se confier à des personnes qui sont à l'écoute".
Selon lui, cette salle "est très importante pour les usagers, et pour ceux qui veulent arrêter".
A Argos, on peut rencontrer des travailleurs sociaux, prendre un café, participer à des activités. Dans le couloir, sur un tableau coloré, quelqu'un a écrit: "Nous avons la joie de vous annoncer qu'on vit encore".
"On n'ose imaginer fermer un lieu comme ça", confie Alexandre Feltz, adjoint à la maire et addictologue: "Ça voudrait dire des dizaines de personnes qui sont là, hébergées et soignées, qu'il faudrait laisser mourir dans l'espace public".
- "Accord très large" -
A Strasbourg, le dispositif bénéficie d'un "accord très large de l'ensemble du spectre politique", souligne M. Feltz.
Plusieurs études, dont l'une publiée par l'Inserm en 2021, attestent de l'utilité des "haltes soins addictions".
Dans un rapport d'octobre 2024, l'Igas recommande de "pérenniser" les salles de Paris et Strasbourg et "d'inscrire dans le droit commun" les haltes soins addictions pour permettre d'en ouvrir d'autres.
S'il existe environ 80 structures de ce type en Europe, en France, plusieurs projets ont échoué, comme à Marseille. Ce dernier était pourtant validé par différents acteurs sanitaires, dont l'Agence régionale de santé et l'AP-HM.
"Malheureusement, aujourd'hui, on n'entend que le discours sécuritaire, (et) plus le discours santé", déplore Alexandre Feltz.
Pour Spyke, fermer Argos, "ce serait une bêtise". Des salles comme ça, "il en faudrait même plus en France".
R.Halabi--SF-PST