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Au large d'îles taïwanaises, les garde-côtes à l'affût des intrusions chinoises
Près des îles taïwanaises de Kinmen, le capitaine Huang Heng-chun dirige son navire de patrouille dans des eaux agitées, depuis lesquelles on remarque très clairement les gratte-ciels de la ville chinoise de Xiamen.
A son point le plus proche, ce petit archipel contrôlé par Taipei se trouve à deux kilomètres des côtes chinoises, tandis que l'île principale de Taïwan se situe pas moins de 200 kilomètres plus loin.
Des journalistes de l'AFP ont eu la rare opportunité de se joindre au capitaine Huang et son équipe de garde-côtes durant leur patrouille, s'assurant qu'aucun bateau chinois ne s'introduise dans ces eaux, contrôlées par Taipei.
En février 2024, deux ressortissants chinois sont décédés après une course poursuite entre les garde-côtes taïwanais et chinois.
Depuis, "leur présence est devenue beaucoup plus fréquente", soutien M.Huang, qui surveille les eaux de Kinmen depuis plus de vingt ans, à l'AFP.
Les navires des garde-côtes chinois entrent dans les eaux de Kinmen environ quatre fois par mois, et "nos opérations de maintien de l'ordre sont devenues beaucoup plus tendues", constate M. Huang.
Pékin revendique l'île de Taïwan et ses îles périphériques comme une partie intégrante de son territoire et menace de les reprendre par la force.
Les intrusions chinoises autour de Kinmen font partie des opérations que les experts et le gouvernement taïwanais appellent de "zone grise": des manœuvres coercitives qui ne constituent pas des actes de guerre.
"Leur objectif est de faire croire aux gens que les eaux leur appartiennent", soutient M.Huang.
- Ressources insuffisantes -
La garde côtière de Taïwan effectue des patrouilles de surveillance autour de Kinmen 24 heures sur 24, aidée par des systèmes de radar et d'imagerie thermique pour détecter les bateaux de pêche chinois, les contrebandiers et d'éventuels nageurs.
Ces dernières années, les garde-côtes ont joué un rôle "de plus en plus important" dans la sécurité nationale, explique Chia Chih-kuo, directeur adjoint de la branche Kinmen-Matsu-Penghu -les trois archipels taïwanais situés entre Taïwan et la Chine- de l'Administration de la Garde côtière.
Ils sont entre autres chargés de repérer des navires suspects, qui stationnent près des câbles de télécommunications sous-marins de Taïwan.
Mais les ressources et le personnel de l'agence sont "insuffisants" pour leurs "missions de plus en plus complexes et diversifiées", estime M.Chia.
"Nous nous efforçons d'obtenir des financements pour la construction d'équipements de haute technologie et l'amélioration des capacités de nos navires de nouvelle génération", ajoute-t-il.
La garde côtière de Taïwan est largement surpassée par la flotte chinoise, la plus importante au monde.
Lorsque les navires chinois de 1.000 tonnes entrent dans les eaux de Kinmen, Taipei les poursuit avec des bateaux de 100 tonnes – les plus grands qu'ils possèdent en raison des eaux peu profondes près de la côte.
Les bateaux taïwanais disposent de canons à eau et d'une mitrailleuse fixe de 20 millimètres, mais prennent soin de ne pas s'en servir.
Une confrontation "pourrait entraîner des conséquences inimaginables", affirme le capitaine Huang.
"Qui va risquer une escalade supplémentaire avec la Chine de nos jours... pour quelques îles que la plupart des gens ne connaissent pas?", estime Alessio Patalano, spécialiste en stratégie maritime au King's College de Londres.
-"Personne ne veut de guerre" -
Sur les plages de Kinmen faisant face à la Chine, les forts militaires et les dispositifs anti-débarquement incrustés de coquillages rappellent un passé douloureux.
En 1949, les troupes nationalistes se sont repliées progressivement sur l'archipel de Taïwan après leur défaite face aux communistes dans la guerre civile chinoise.
Pendant la guerre froide, Kinmen, qui marquait la ligne de front, a régulièrement été bombardé par l'armée communiste, jusque dans les années 1970.
Mais désormais, l'archipel a redéveloppé des liens forts avec le voisin chinois.
La Chine fournit de l'eau à Kinmen, et un ferry permet aux insulaires de se rendre dans la ville voisine de Xiamen pour faire du shopping ou des affaires, ramenant en retour des touristes chinois.
Pékin tente aujourd'hui d'intégrer économiquement Kinmen a la ville de Xiamen, via notamment un projet de pont entre les deux territoires.
Certains habitants de Kinmen ont confié à l'AFP qu'ils étaient favorables à des liens plus étroits avec la Chine, ne serait-ce que pour éviter un conflit futur.
"Personne ne veut de guerre" soutient Mme Chen, dont la maison d'hôtes et le restaurant offrent une vue surprenante sur les gratte-ciels scintillants de Xiamen, contrastant avec l'atmosphère rurale de Kinmen.
Les touristes chinois affirment, eux, vouloir que Taïwan fasse partie de la Chine: "nous avons l'impression d'être chez nous quand nous venons ici", déclare M. Ye, qui comme Mme Chen, a demandé a n'être identifié par son nom de famille.
Malgré le risque de guerre, M. Huang estime que les garde-côtes sont là pour défendre la "souveraineté et la juridiction" de Taïwan sur ses eaux.
"Tant que nous sommes ici à faire notre travail, cela montre que nous avons à la fois l'autorité et la capacité de gouverner".
I.Matar--SF-PST