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Madagascar: le nouvel homme fort dément avoir fait un "coup d'Etat", Rajoelina confirme sa fuite
A la veille de son investiture à la tête de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina a assuré jeudi que le renversement du président Andry Rajoelina, intervenu après sa fuite confirmée à l'étranger et le ralliement de l'armée aux manifestants, n'était "pas un coup d'État".
Dans les rues d'Antananarivo, capitale de cette île pauvre et touristique de l'océan Indien, l'heure est la fête depuis mercredi, l'armée invisible, et la vie quotidienne a repris son cours, sans les barrages qui bloquaient la ville depuis le début des manifestations le 25 septembre.
"Un coup d'État, c'est quand les soldats entrent dans le palais présidentiel avec des armes, qu'ils tirent, qu'il y a du sang... Ce n'est pas un coup d'État", a affirmé à la presse le colonel Michaël Randrianirina, 51 ans, qui doit prêter serment vendredi en tant que "président de la refondation de la République de Madagascar", selon un décret.
Sa désignation à la présidence par la plus haute juridiction du pays prouve d'après lui qu'il n'a "pas pris le pouvoir". "On m'a donné le pouvoir, on m'a transféré le pouvoir, c'est différent.", a insisté le militaire lors d'un deuxième point presse jeudi depuis son bureau au siège de son unité militaire, le Capsat.
Le secrétaire général de l'ONU s'est pourtant dit "profondément préoccupé par le changement inconstitutionnel de pouvoir". Et la France, ex-puissance coloniale, a jugé "essentiel que la démocratie, les libertés fondamentales et l'État de droit soient scrupuleusement préservés".
Lors du point presse, le colonel Randrianirina a précisé qu'il ne dissoudrait plus la quasi-totalité des institutions comme il l'avait déclaré mardi, après avoir annoncé: "on a pris le pouvoir".
Le site du Capsat dans la capitale malgache a des airs de cour depuis la veille. Des centaines de visiteurs s'y pressent pour prodiguer des conseils.
"On vient discuter avec le président sauveur de ce pays pour faire avancer Madagascar", explique l'ancien sénateur Robert Razaka, en attente d'une éventuelle audience avec le "colonel Michaël", comme il est affectueusement appelé dans la rue.
- "Pas un régime militaire" -
"On revient dans la loi, on respecte la loi", a expliqué ce dernier, tout en émettant des doutes sur la possibilité d''organiser des élections dans un délai de soixante jours, comme le demande l'arrêt de la Haute cour constitutionnelle.
Selon lui, la commission électorale comme les listes électorales ne sont "pas acceptées par tous", raison pour laquelle le militaire avait annoncé auparavant prévoir un scrutin dans 18 à 24 mois.
Seule rescapée de la table rase initialement annoncée, l'Assemblée nationale a élu jeudi un nouveau président, Siteny Randrianasoloniaiko qui était auparavant le chef de l'opposition.
"Madagascar n'a pas choisi un régime militaire", a assuré le nouvel homme fort du pays. "Le gouvernement appartient aux civils et le conseil présidentiel est aussi composé de militaires et de civils."
Il a d'ailleurs dit "souhaiter" l'incorporation de membres du collectif Gen Z, à l'origine des manifestations commencées le 25 septembre, disant les avoir "écouté plusieurs fois".
- "Quitté le pays" -
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'entourage de l'ex-président Andry Rajoelina, destitué mardi par un vote de l'Assemblée nationale malgache, a confirmé pour la première fois que le président déchu avait "quitté le pays" entre le 11 et le 12 octobre.
Ce départ est intervenu après que "des menaces explicites et extrêmement graves ont été proférées contre la vie du chef de l'État", précise un communiqué de son entourage transmis à l'AFP dans la nuit.
C'est la première fois qu'Andry Rajoelina reconnaît son départ depuis que la radio française RFI avait annoncé son exfiltration dimanche par un avion militaire français. Lors d'une allocution lundi, il avait dit s'être réfugié dans un "lieu sûr", sans plus de précision.
Au moins 22 personnes avaient été tuées et une centaine blessées au début des manifestations, d'après un bilan de l'ONU.
Andry Rajoelina était lui-même arrivé au pouvoir en 2009 dans des conditions similaires, désigné par les militaires après un soulèvement populaire. Après un retrait de quatre ans, il s'était fait élire en 2018 et 2023 dans des conditions contestées.
Madagascar, qui a une longue histoire de soulèvements populaires suivis par la mise en place de gouvernements militaires, reste l'un des pays les plus pauvres de la planète.
Au moins 80% de ses 32 millions d'habitants vivent avec moins de 2,80 euros par jour, le seuil de pauvreté fixé par la Banque mondiale.
S.Barghouti--SF-PST