-
Climat: pour Cyril Dion, cinéaste écologiste, la COP évite "le fond du problème"
-
Philippines: secours suspendus à l'approche d'un autre typhon après Kalmaegi
-
WRC: Mano a mano entre Ogier et Evans au Japon
-
NBA: les Spurs stoppent les Rockets, les Bucks dominent les Bulls
-
Rugby: deux ans après, "défi immense" pour le XV de France face aux Springboks
-
Ligue 1: l'OM veut battre Brest pour les trois points et un peu de calme
-
Le budget de la Sécu et son débat sur les retraites suspendus au vote sur les "recettes"
-
Un millier de vols annulés aux Etats-Unis, sous paralysie budgétaire
-
Ligue 1: Rennes éloigne la crise en s'imposant au Paris FC 1-0
-
Orban obtient de Trump une exemption des sanctions liées au pétrole russe
-
Wall Street finit proche de l'équilibre, retenue par les valeurs technologiques
-
Masters WTA: Sabalenka rejoint Rybakina en finale
-
GP du Brésil: Norris domine encore Piastri, Verstappen en difficulté
-
Shein échappe pour l'heure à une suspension mais reste sous étroite surveillance
-
Louis Schweitzer, l'homme qui a transformé Renault, est décédé
-
Au Mexique, Macron prône une lutte antidrogue qui respecte "la souveraineté" des Etats
-
Mercosur: Macron affirme être vigilant après le tollé provoqué par ses propos
-
F1: les Argentins euphoriques à Interlagos après la prolongation de Colapinto
-
James Watson, pionnier de l'ADN à la réputation ternie
-
Le rappeur Kendrick Lamar de nouveau à l'honneur des Grammy Awards
-
Abigail Spanberger et Mikie Sherrill, nouveaux visages des démocrates modérés aux Etats-Unis
-
La Bourse de Paris, en léger repli, reprend son souffle à l'instar des autres places financières
-
A la COP30, Lula appelle à accélérer la sortie des énergies fossiles
-
Les marchés européens reprennent leur souffle et terminent la semaine en repli
-
Contestation en Tanzanie: plus de 100 personnes inculpées pour "trahison", des civils tués en "représailles" selon des ONG
-
Les télés locales se regroupent dans une plateforme numérique commune
-
Puces Nexperia : reprise des exportations de Chine, selon un fournisseur automobile allemand
-
Wall Street patauge, la tech inquiète
-
Paralysie budgétaire: des centaines de vols annulés dans les aéroports américains
-
Gérard Depardieu change d'avocat pour les dossiers de violences sexuelles
-
Mercosur: colère des représentants agricoles après les déclarations de Macron
-
Louis Schweitzer, humaniste et grande figure de l'industrie
-
Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, est décédé
-
Emoi après des heurts lors du concert d'un orchestre israélien à Paris
-
Shein: l'Italie fourbit ses armes contre la "fast fashion"
-
Contestation électorale en Tanzanie: des civils tués chez eux en "représailles", selon des ONG
-
Flou sur la perspective d'une trêve au Soudan, malgré l'accord des paramilitaires
-
Indonésie: des dizaines de blessés dans deux explosions dans un lycée de Jakarta
-
Voile: Après un "Vendée Blues", une Transat en or pour Jérémie Beyou
-
Dans un bunker, l'Allemagne cache son trésor de terres rares
-
La patronne du Louvre défend sa mission, après les critiques de la Cour des comptes
-
Paralysie budgétaire: premières perturbations dans les aéroports américains
-
Télétravail, achats en ligne: la mobilité quotidienne des Français en baisse, selon une étude
-
Pays-Bas: le centriste Jetten vainqueur des élections, l'extrême droite progresse
-
LVMH est en train de renflouer Le Parisien/Aujourd'hui en France
-
LVMH est en train de renflouer Le Parisien/Aujourd'hui en France (sources internes)
-
Opération Cloudburst : les Pays-Bas s'entraînent contre des inondations massives
-
Pays-Bas: le centriste Jetten déclaré vainqueur des élections
-
La Bourse de Paris atone face aux incertitudes
-
Airbus enregistre sa plus grosse commande de l'année et intensifie ses livraisons en octobre
En Ukraine, des soldats tuent pour accumuler des points
Cela fait des semaines que Roubik, le nom de guerre d'un droniste ukrainien, traque les moindres mouvements d'un soldat russe. S'il le tue, il gagnera au moins six points.
Une fois accumulés, ils permettront à sa brigade de reconstituer ses stocks de drones, grâce à un nouveau système tout droit sorti de l'univers des jeux vidéo.
"C'est l'infanterie qui rapporte le plus de points, donc tout le monde se concentre sur la destruction de ses effectifs", reprend Roubik, 22 ans, rencontré par l'AFP sur les lieux d'une école détruite dans l'est de l'Ukraine, utilisée par son groupe de reconnaissance du 3e corps d'armée.
Le marché où sont dépensés les points, appelé Brave1, est une initiative du ministère ukrainien de la Transformation numérique.
Ses créateurs l'ont surnommé "le premier Amazon militaire du monde" car il permet aux brigades de choisir les armes qu'elles veulent - et même de laisser des avis, comme sur le célèbre site d'achats en ligne.
- "Une décentralisation complète" -
Ce programme de points, lancé en août 2024, permet depuis quelques semaines de choisir des drones, dont le prix varie entre deux et plusieurs dizaines de points, suivant les modèles.
"C'est une décentralisation complète", affirme à l'AFP le directeur de la plateforme, Andriï Hrytseniouk.
Pour lui, Brave1 encourage une "saine compétition" entre les unités de dronistes et pousse les entreprises à produire les meilleures armes possibles.
De nombreux soldats qui combattent aux côtés de Roubik sont, comme lui, issus d'une génération qui a grandi un smartphone à la main et les yeux rivés sur des jeux vidéo.
Cela en fait des candidats parfaits pour le pilotage de drones, qui partage certains des codes du "gaming".
Ces petits engins volants souvent bon marché, qui s'écrasent sur leurs cibles ou larguent des explosifs, sont incontournables sur le front ukrainien, une révolution qui transforme la façon dont les armées combattent.
Quand leurs pilotes, qui dirigent leur drone à l'aide de manettes via un écran, téléchargent les preuves de leurs attaques réussies sur Brave1, elles sont vérifiées par la plateforme puis tout cela est converti en points.
- Rigidités soviétiques -
Le programme s'inscrit dans une tendance plus globale, celle où la technologie influence la façon de faire la guerre, explique Matthew Ford, un expert de l'université suédoise de Défense.
Le ministère ukrainien de la Transformation numérique, qui supervise l'initiative, tente de moderniser l'armée nationale, critiquée pour ses rigidités héritées de l'époque soviétique.
Avec Brave1, les coordinateurs peuvent augmenter le nombre des points correspondant à chaque cible russe, en fonction des principales menaces dans chaque zone du front.
Mais le programme n'a pas pour but de remplacer les commandes d'armement centralisées, ni de contourner les ordres de la hiérarchie militaire, selon les soldats.
"Notre mission est toujours la priorité, pas les points ou les classements", dit un officier du régiment Achilles, qui se fait appeler Foma.
- "Un peu gênant" -
Les brigades ukrainiennes ont beau servir sous le même commandement, elles cultivent leur identité propre pour attirer les meilleures recrues et les financements.
Brave1 alimente cette compétition en publiant chaque mois un classement des dix unités ayant obtenu les meilleurs scores.
"Lafayette", un pilote de drones au sein d'Achilles, explique avoir été extrêmement fier de voir le nom de son régiment dans le dernier classement en date.
Mais cet homme de 37 ans, qui travaillait dans l'informatique avant le début de la guerre, comprend que ce mélange entre jeux et guerre puisse mettre mal à l'aise.
"Quand j'essaie de me remettre dans la peau d'un civil et d'y réfléchir, c'est un peu gênant", admet-il.
Mais les pilotes sont aussi les premiers témoins des horreurs du champ de bataille, où les drones sont responsables de la plupart des pertes humaines.
Roubik, qui traquait un soldat russe, explique avoir tout entendu des détails de sa vie personnelle en surveillant les transmissions radio.
Finalement, "on l'a tué", dit-il. "J'ai ressenti un peu de vide dans mon âme".
Mais Roubik assure avoir gardé à l'esprit l'enjeu de cette guerre pour son pays et les points que l'attaque fournirait à son unité.
"Si les gens étaient à notre place, ils comprendraient de quoi il s'agit. Notre pays est en guerre. Il ne peut y avoir aucune pitié".
F.Qawasmeh--SF-PST