
-
Foot: Rabiot tourne la page OM à l'AC Milan et retrouve Allegri
-
"On est chauds": Hanouna et sa bande renouvelée démarrent en fanfare sur W9
-
Qualifications Mondial-2026 - France: nouvelles rassurantes pour Dembélé et Konaté
-
Boxe: Imane Khelif lance la bataille judiciaire des tests de féminité
-
Japon, Corée du Sud et Royaume-Uni ont connu leur été le plus chaud jamais enregistré
-
La Bourse de Paris à plat face au retour du risque politique
-
Ukraine: un suspect du meurtre de l'ex-président du Parlement arrêté, "piste russe" évoquée
-
Fin de la grève à Radio France après une semaine de mobilisation
-
Mondial-2026: la France dans le flou autour de Dembélé et Konaté
-
Euro de basket: face aux Polonais, les Bleus doivent repartir du bon pied
-
Transferts: dernières heures avant fermeture, Donnarumma et Rabiot sur le départ
-
Les Guyaniens élisent leur président appelé à gérer la manne pétrolière
-
L'avion de von der Leyen victime d'un brouillage GPS en Bulgarie, la Russie soupçonnée
-
Yémen: les Houthis enterrent leurs ministres tués dans un raid israélien
-
Les Guyaniens ont commencé à élire leur président appelé à gérer la manne pétrolière
-
Bosnie: les routiers cessent l'approvisionnement dans l'ensemble du pays
-
La France, partenaire secondaire d'un Vietnam qui trace sa route
-
Le Japon et la Corée du Sud ont connu leur été le plus chaud jamais enregistré
-
Ukraine: un suspect du meurtre de l'ex-président du Parlement arrêté, "trace russe" évoquée
-
Journalistes tués à Gaza: opération de RSF dans la presse internationale
-
Plus de 800 morts et 2.700 blessés dans un séisme en Afghanistan
-
Indonésie: des milliers de manifestants à travers le pays, l'armée déployée
-
Braun-Pivet critique la maladresse de Bayrou et appelle les forces politiques à se réunir s'il chute
-
France: "tous les risques de chute de gouvernement en zone euro sont préoccupants", selon Christine Lagarde
-
US Open: Gauff-Osaka, duel de coaches et huitième de gala
-
Plus de 600 morts et 1.500 blessés dans un séisme en Afghanistan
-
Venise: manifestation pour Gaza avec plusieurs milliers de personnes en marge de la Mostra
-
Xi et Poutine s'en prennent à l'Occident devant les grands d'Eurasie
-
Séisme en Afghanistan : dix morts, selon un bilan provisoire
-
US Open: Alcaraz, Djokovic et Sabalenka se ruent en quarts
-
Xi réunit Poutine et les grands d'Eurasie, dénonce un esprit de "guerre froide"
-
Ukraine: Zelensky annonce l'arrestation d'une personne suspectée du meurtre de l'ex-président du Parlement
-
Stressés ou impatients, les 12 millions d'élèves français font leur rentrée
-
Présidentielle au Guyana: trois favoris pour gérer la manne pétrolière
-
Indonésie: mesures de sécurité renforcées avant de nouvelles manifestations
-
Salamé, Hanouna, NOVO19: une rentrée avec de nouveaux élèves sur les chaînes télé
-
A une semaine du vote de confiance, Bayrou entame des consultations politiques
-
Ligue 1: l'OM craque à dix à Lyon, Monaco s'impose dans la douleur
-
US Open: pas de miracle pour Rinderknech, Mannarino battu en quatre sets
-
A huit jours de sa probable chute, Bayrou refuse de faire ses adieux et creuse son sillon sur la dette
-
Mondial de rugby: la France en quarts après une balade contre le Brésil
-
Mondiaux de badminton: Shi Yu Qi et Akane Yamaguchi sacrés à Paris
-
Euro de basket: les Bleus, sans inspiration, tombent devant Israël
-
A huit jours de sa probable chute, Bayrou refuse de faire ses adieux et continue le combat
-
Ligue 1: le Paris FC, grâce à Kebbal, s'offre sa première victoire face à Metz 3-2
-
Equipe de France: Ekitike remplace Cherki, inquiétude pour Saliba et Konaté
-
A huit jours de sa probable chute, Bayrou ne veut rien lâcher
-
Pour Bayrou, "la question" du 8 septembre n'est "pas le destin du Premier ministre" mais "le destin de la France"
-
A Venise, Jude Law dans la peau du maître du Kremlin
-
Tour d'Espagne: Vingegaard s'impose en solitaire, Traaen sauve le maillot rouge

Tokyo commémore les 80 ans d'un raid aérien américain meurtrier de la Seconde guerre mondiale
Il y a 80 ans, Shizuko Nishio, qui avait à peine six ans, s'est accrochée à sa mère dans une cave, au moment où des bombardiers américains B29 larguaient leurs bombes incendiaires sur Tokyo, réduisant ses habitants en cendres et la capitale en un vaste champ de ruines.
Cinq mois avant les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les raids aériens nocturnes dans la nuit du 9 au 10 mars 1945 ont été les plus meurtriers de la Seconde guerre mondiale menés avec des bombes conventionnelles.
Au moins 80.000 personnes - et probablement plus de 100.000 selon des historiens japonais et américains - auraient alors perdu la vie.
Mme Nishio, qui s'apprête à célébrer ses 86 ans, est la seule survivante parmi les vingt enfants de sa classe de maternelle.
Elle se souvient de son excitation à l'idée de fêter son sixième anniversaire mais aussi de sa joie car elle allait "commencer à aller à l'école primaire à partir du mois d'avril".
"Puis la nuit, alors que nous étions couchés, mon père nous a dit de nous réfugier dans l'école primaire située en face de notre maison", raconte à l'AFP cette vétérinaire à la retraite.
Mais l'abri était plein déjà bondé, avec plus de 400 personnes à l'intérieur.
Le cousin de Mme Nishio, alors âgé de 19 ans, et une infirmière sont restés sur place, tandis que le reste du groupe s'est réfugié dans le sous-sol d'une autre école.
Vague après vague, les bombardiers B29 ont alors largué des bombes incendiaires, déclenchant un immense brasier, qui a ravagé 4.145 hectares de la ville.
"Nous pensions que mon cousin et l'infirmière allaient s'en sortir", déclare Mme Nishio.
Mais quelques heures plus tard, ils faisaient partie des 200 personnes "retrouvées mortes carbonisées", brûlées vives par la chaleur du brasier à l'extérieur.
- "Corps carbonisés" -
Le matin de son sixième anniversaire, Shizuko Nishio et sa famille sont sortis de leur maison avant l'aube, et ont découvert des "corps carbonisés" qui ressemblaient à des "bûches humaines", a-t-elle raconté.
"Il n'y avait plus rien... C'était comme la surface de la Lune."
L'historien britannique Richard Overy, auteur de "Pluie de ruines: Tokyo, Hiroshima et la capitulation du Japon", raconte à l'AFP que mener une "explosion imparable" était "délibérée".
"Jusqu'au raid sur Tokyo, l'armée de l'air américaine avait tenté de détruire des usines japonaises ou d'attaquer des ports au Japon. Mais ils n'ont pas réussi", explique-t-il.
Le général Curtis LeMay, commandant de la force de bombardement de l'armée de l'air, "a donc décidé que la meilleure chose à faire était d'attaquer à basse altitude, avec des bombes incendiaires, et de brûler les villes", ajoute-t-il.
"Et en les incendiant, les travailleurs seraient tués, délogés. (...) Et cela permettait d'une certaine manière de miner l'économie de guerre japonaise", estime l'historien.
En raison des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, suivis de la capitulation du Japon en septembre, le bombardement de Tokyo est largement tombé dans l'oubli.
Même les attaques similaires menées par les Américains et les Britanniques à Hambourg et à Dresde en Allemagne, qui ont fait beaucoup moins de victimes, sont "plus connues", selon Richard Overy.
Tokyo a été "le pire bombardement conventionnel de la Seconde Guerre mondiale. Nous devons en être plus conscients", assure l'historien.
"Il ne fait aucun doute que la population civile était une cible délibérée", ajoute-t-il.
- "Rouge sinistre" -
Alors qu'elle n'avait que huit ans, Yoko Kitamura, une autre survivante du bombardement aérien, se souvient que le ciel s'était teinté d'un "rouge sinistre".
"Le feu prenait de l'ampleur tandis que j'observais le ciel avec effroi (...) et dans notre secteur, il faisait clair comme en plein jour", raconte à l'AFP Mme. Kitamura, aujourd'hui âgée de 88 ans.
Deux mois plus tard, le 24 mai 1945, le quartier de Tokyo où elle se trouvait a également été la cible de frappes aériennes incendiaires. L'une d'entre elles est tombée près d'elle, cela ressemblait à "un petit bâton qui faisait des étincelles".
"Il s'est divisé en trente-huit étincelles. (...) L'une (de ces étincelles) est tombée sur une personne en face de moi et ses vêtements ont brûlé", raconte Mme. Kitamura.
"J'ai pensé, +Il prend feu+. Mais je n'ai pas pu demander à cette personne si elle allait bien... J'étais en train de fuir pour sauver ma propre vie", ajoute-t-elle.
Par la suite, Yoko Kitamura est devenue docteure, et a toujours détesté" le son des sirènes d'ambulance, qui lui rappelle le cri des alertes de raids aériens en temps de guerre.
Interrogée sur les conflits actuels, notamment la guerre en Ukraine, Yoko Kitamura a déclaré que "l'humanité est stupide de s'entretuer".
L'autre survivante, Shizuko Nishio, partage son avis.
"Quand je regardais la télévision sur la situation en Ukraine, il y avait une petite fille qui pleurait dans un abri humide...J'ai pensé +C'est moi!+"
H.Nasr--SF-PST