
-
La CIJ statue sur un litige immobilier entre la France et la Guinée équatoriale
-
Trump appelle ses partisans à répondre sans violence au meurtre de Charlie Kirk, l'enquête se poursuit
-
Jair Bolsonaro, l'ancien capitaine qui met au défi la démocratie brésilienne
-
Brésil: Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat
-
Trump appelle ses partisans à répondre sans violence à la mort de Charlie Kirk, l'enquête se poursuit
-
L'ex-président brésilien Bolsonaro condamné pour tentative de coup d'Etat
-
A la recherche du meurtrier de Charlie Kirk, la police américaine publie des photos d'un suspect
-
Triple record à Wall Street, poussée par les perspectives de baisses des taux
-
La tournée de Bad Bunny évite les Etats-Unis à cause de la police de l'immigration
-
Brésil: l'ex-président Bolsonaro sur le point d'être condamné pour tentative de coup d'Etat
-
Cuba: l'électricité rétablie sur l'ensemble de l'île
-
Au Brésil, le procès Bolsonaro entre dans sa phase décisive
-
L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, emporté par l'affaire Epstein
-
Les travailleurs sud-coréens arrêtés aux Etats-Unis en route vers leur pays
-
Tour d'Espagne: l'Italien Ganna remporte la 18e étape, deux arrestations
-
La mort de Charlie Kirk s'invite aux commémorations du 11-Septembre
-
Explosion d'un camion-citerne à Mexico: le bilan grimpe à six morts, 23 personnes dans un état critique
-
Attaque israélienne au Qatar: le Hamas accuse les Etats-Unis d'être "complices"
-
Le coût de la vie continue d'augmenter pour les Américains
-
Intrusion de drones: la Pologne en quête de soutiens saisit le Conseil de sécurité de l'ONU
-
Un rare exemplaire de la machine à calculer de Pascal mis aux enchères
-
Procès Péchier: le "tabou de l'assassinat médical" brisé par deux "lanceurs d'alerte"
-
Wall Street en hausse, confortée dans ses attentes de baisses de taux
-
Indonésie: le bilan des inondations à Bali et Florès grimpe à 19 morts
-
En Finlande, l'interdiction des portables à l'école ranime les discussions et améliore la concentration
-
Charlie Kirk, l'assassinat en direct d'un allié de Trump
-
La BCE maintient ses taux pendant la tourmente politique en France
-
Booba sera jugé à Paris pour injures racistes et cyberharcèlement
-
Corruption en lien avec la Chine: l'enquête visant un député allemand d'extrême droite s'accélère
-
Contre l'obésité infantile, informer les parents ne suffit pas
-
Drogues et alcool: forte baisse de la consommation des adolescents en 10 ans
-
Népal: le président promet une issue à la crise "aussi vite que possible"
-
RDC: à Ntoyo, les survivants des attaques ADF enterrent leurs morts
-
Affaire Legrand/Cohen: les dirigeantes de France Télévisions et Radio France entendues par l'Arcom
-
Au moins 280 morts en excès pendant la canicule d'août, selon Santé publique France
-
Esport: Alexis "Zen" Bernier, talent précoce et "génie" de Rocket League
-
Acheter une voiture chinoise au pays de Das Auto ? Et "pourquoi pas?"
-
Aux Philippines, le calvaire quotidien des habitants d'une île aux prises à la montée des eaux
-
Au Mali, blocus et perturbations imposés dans plusieurs localités par les jihadistes
-
La médaille d'or 2025 du CNRS au mathématicien Stéphane Mallat
-
Squeezie, Michou... les stars du web multiplient les superproductions
-
Un orgue de l'époque des Croisés retentit à Jérusalem
-
Taxe Zucman: c'est "non" pour Larcher, "la base de tout accord" pour Glucksmann
-
Libération "en cours" d'employés sud-coréens arrêtés aux Etats-Unis, selon Séoul
-
La Bourse de Paris dans le vert, loin du tumulte politique
-
Intrusion de drones: la Pologne a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU
-
La liberté de la presse est au plus bas depuis 50 ans, selon un rapport
-
La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans
-
Mondiaux d'athlétisme: un Indien et un Pakistanais, "frères" ennemis au javelot
-
Plus de 2 millions de jeunes en situation de handicap en France

Equateur: le domaine des cartels de la drogue
Sur la côte sud-ouest de l'Equateur, les gangs de trafiquants de drogue opèrent en toute impunité et les habitants terrifiés constatent les limites de la politique du président sortant Daniel Noboa en matière de sécurité, dans ce territoire devenu une zone de non-droit.
Dans un centre de commandement près de la frontière péruvienne, huit marines équatoriens armées de fusils M4 rouillés se préparent à partir en patrouille. Masqués, ils sont sur le point de pénétrer dans le territoire des cartels.
Puerto Bolivar est devenu un théâtre d'affrontements entre cartels de la drogue rivaux en concurrence pour exporter des quantités record de cocaïne de la Colombie et du Pérou vers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie.
En 2024, les marines équatoriens ont découvert une trentaine de corps dans les eaux près du port, certains décapités, d'autres mutilés.
"Il n'y a pas de sécurité", se lamente un habitant qui demande à ne pas être nommé. "Le pays a été complètement abandonné".
Pendant leur patrouille de quatre heures, les marines fouillent quelques bateaux de pêche et ne trouvent rien. Mais lorqu'ils pénètrent dans l'estuaire de Huayala - quais délabrés, bâtiments en parpaings - l'unité se met en position, fusils armés et levés.
Les marines scrutent nerveusement bateaux et bâtiments. "Ce n'est pas une bonne idée de rester ici longtemps", dit l'un d'eux. "Quelqu'un pourrait tirer".
- Extorsion d'argent pour avoir le droit de pêcher -
Puerto Bolivar, l'un des ports exportateurs de bananes les plus importants au monde et comptoir commercial pour les fruits de mer, a une importance vitale pour l'économie de l'Equateur.
Mais aujourd'hui, les grues qui chargent les conteneurs et les quais en eau profonde sont presque vides.
Les affaires qui prospèrent sont l'extorsion d'argent, les enlèvements, les assassinats, la pêche illégale, le blanchiment d'argent et le trafic de cocaïne.
La plupart des habitants ont peur de parler. "Ils pourraient aller jusqu'à me tuer, moi ou ma famille", déclare un vieil homme.
Un pêcheur a cependant accepté de rencontrer l'AFP à condition de rester anonyme. Arrivé à un lieu de rendez-vous sûr, portant un masque et une casquette, il est déterminé à faire savoir ce qui arrive à sa communauté et à son pays.
Il reconnait verser une redevance mensuelle aux gangs ainsi que 20% de ses prises de poisson en échange de sa sécurité.
"Si nous les ignorons, ils coulent nos bateaux et volent nos moteurs. Certains pêcheurs ont tout simplement disparu", raconte-t-il.
D'autres travaillent pour les cartels car ils paient davantage.
Le pêcheur énumère les nombreuses manières dont les gangs gagnent de l'argent, de l'extraction de l'or à la contrebande de carburant avec le Pérou.
Certains procédés sont simples: des cargaisons de bananes dissimulant de la cocaïne envoyées en Europe, d'autres plus compliqués, comme l'achat de poisson qui n'existe pas pour blanchir de l'argent.
Les noms des gangs et de leurs chefs sont connus de tous: Los Lobos (Les Loups), Los Lobos Box et Los Choneros.
L'emprise des gangs s'affiche au grand jour. L'un des nombreux bordels de la région s'appelle "Napoles", le nom de l'ancien baron colombien de la drogue Pablo Escobar.
L'armée reconnait que les figures dirigeantes du cartel mexicain Jalisco Nouvelle Génération ont un enracinement local. Ces chefs se déplacent et font des affaires ouvertement dans la région.
- 'Les procureurs ne poursuivent pas' -
Le président Daniel Noboa a déclaré l'état d'urgence, procédant à des arrestations médiatisées et envoyant l'armée dans les rues et les prisons contrôlées par les gangs. Mais à Puerto Bolivar, ces mesures ont eu peu d'impact.
Dans cette province, M. Noboa a été devancé de 5 points par sa rivale de gauche au premier tour de l'élection présidentielle de dimanche dernier et pourrait ne pas faire mieux au deuxième tour en avril.
Evan Ellis, un expert en sécurité en Amérique latine et ancien conseiller du Département d'Etat, reconnait que les déploiements de l'armée ont "amené les (gangs) à faire profil bas dans une certaine mesure".
"Mais le problème fondamental de la circulation de la drogue dans le pays et des affrontements pour le contrôle des voies" d'acheminement n'a pas été réglé selon lui.
Le capitaine de vaisseau Carlos Carrera admet que "les forces armées ne sont pas conçues pour la lutte contre le crime organisé et pour assurer directement la sécurité intérieure. Nous pouvons aider la police".
Mais selon le pêcheur de Puerto Bolivar, la police ne remplit pas toujours son rôle, "les procureurs ne poursuivent pas et les juges ne jugent pas".
W.AbuLaban--SF-PST