
-
Mondial de volley: pour les Bleus, une malédiction à briser et un manque à combler
-
Népal: poursuite des tractations politiques,le bilan des émeutes monte à 51 morts
-
Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays
-
BCE: une nouvelle prochaine baisse de taux reste "possible", estime le gouverneur de la Banque de France
-
La Chine annonce que son porte-avions dernier cri a transité par le détroit de Taïwan
-
Après l'accord commercial noué avec Trump, la crainte d'un afflux de pick-up en Europe
-
Russie et Bélarus organisent des exercices militaires sous l'oeil inquiet de l'Occident
-
La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi
-
Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis attendus dans leur pays
-
Les autorités américaines lancent un appel au public pour retrouver le meurtrier de Charlie Kirk
-
L'Assemblée générale de l'ONU se penche sur l'avenir d'un Etat palestinien, sans le Hamas
-
La CIJ statue sur un litige immobilier entre la France et la Guinée équatoriale
-
Trump appelle ses partisans à répondre sans violence au meurtre de Charlie Kirk, l'enquête se poursuit
-
Jair Bolsonaro, l'ancien capitaine qui met au défi la démocratie brésilienne
-
Brésil: Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat
-
Trump appelle ses partisans à répondre sans violence à la mort de Charlie Kirk, l'enquête se poursuit
-
L'ex-président brésilien Bolsonaro condamné pour tentative de coup d'Etat
-
A la recherche du meurtrier de Charlie Kirk, la police américaine publie des photos d'un suspect
-
Triple record à Wall Street, poussée par les perspectives de baisses des taux
-
La tournée de Bad Bunny évite les Etats-Unis à cause de la police de l'immigration
-
Brésil: l'ex-président Bolsonaro sur le point d'être condamné pour tentative de coup d'Etat
-
Cuba: l'électricité rétablie sur l'ensemble de l'île
-
Au Brésil, le procès Bolsonaro entre dans sa phase décisive
-
L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, emporté par l'affaire Epstein
-
Les travailleurs sud-coréens arrêtés aux Etats-Unis en route vers leur pays
-
Tour d'Espagne: l'Italien Ganna remporte la 18e étape, deux arrestations
-
La mort de Charlie Kirk s'invite aux commémorations du 11-Septembre
-
Explosion d'un camion-citerne à Mexico: le bilan grimpe à six morts, 23 personnes dans un état critique
-
Attaque israélienne au Qatar: le Hamas accuse les Etats-Unis d'être "complices"
-
Le coût de la vie continue d'augmenter pour les Américains
-
Intrusion de drones: la Pologne en quête de soutiens saisit le Conseil de sécurité de l'ONU
-
Un rare exemplaire de la machine à calculer de Pascal mis aux enchères
-
Procès Péchier: le "tabou de l'assassinat médical" brisé par deux "lanceurs d'alerte"
-
Wall Street en hausse, confortée dans ses attentes de baisses de taux
-
Indonésie: le bilan des inondations à Bali et Florès grimpe à 19 morts
-
En Finlande, l'interdiction des portables à l'école ranime les discussions et améliore la concentration
-
Charlie Kirk, l'assassinat en direct d'un allié de Trump
-
La BCE maintient ses taux pendant la tourmente politique en France
-
Booba sera jugé à Paris pour injures racistes et cyberharcèlement
-
Corruption en lien avec la Chine: l'enquête visant un député allemand d'extrême droite s'accélère
-
Contre l'obésité infantile, informer les parents ne suffit pas
-
Drogues et alcool: forte baisse de la consommation des adolescents en 10 ans
-
Népal: le président promet une issue à la crise "aussi vite que possible"
-
RDC: à Ntoyo, les survivants des attaques ADF enterrent leurs morts
-
Affaire Legrand/Cohen: les dirigeantes de France Télévisions et Radio France entendues par l'Arcom
-
Au moins 280 morts en excès pendant la canicule d'août, selon Santé publique France
-
Esport: Alexis "Zen" Bernier, talent précoce et "génie" de Rocket League
-
Acheter une voiture chinoise au pays de Das Auto ? Et "pourquoi pas?"
-
Aux Philippines, le calvaire quotidien des habitants d'une île aux prises à la montée des eaux
-
Au Mali, blocus et perturbations imposés dans plusieurs localités par les jihadistes

En Ukraine, ONG et vétérans en quête de fonds après l'arrêt de l'aide américaine
Visage fermé, prostré dans un fauteuil, un vétéran ukrainien attend son psychologue qui l'aide à atténuer la souffrance engendrée par ses souvenirs de trois années de guerre.
La consultation se déroule dans les locaux de Veteran Hub à Vinnytsia, à 250 kilomètres de Kiev, une ONG qui s'occupe de la réinsertion d'anciens combattants et du soutien à leurs familles.
Mais le soldat risque de rester seul avec ses traumatismes, comme les 800 autres bénéficiaires de l'organisation.
Celle-ci a déjà dû fermer durant une semaine à cause de l'arrêt brutal de l'aide américaine le 27 janvier, avant de rouvrir grâce à un financement local temporaire.
Une très mauvaise nouvelle pour l'Ukraine, première bénéficiaire d'USAID avec près de 38 milliards de dollars reçus depuis le début de l'invasion russe en février 2022.
Le gel des aides, prévu pour durer au moins 90 jours, le temps d'un audit, plonge les ONG ukrainiennes dans l'inconnu.
Faute de fonds propres, la plupart ne pourront payer les travailleurs humanitaires, entraînant un arrêt immédiat d'une foule de programmes.
"On était confus et choqués. Pendant une semaine, nous avons été contraints d'arrêter le travail", explique Anastassia Bounytch, 32 ans, sourcils froncés sur ses yeux bleus. "Mais nous avons directement commencé à chercher des solutions".
- Peur des représailles -
Veteran Hub, dont Anastassia dirige le bureau de Vinnytsia, est l'une des rares organisations humanitaires à communiquer publiquement sur les conséquences de l'arrêt de l'aide américaine, appelant le secteur privé et les administrations ukrainiennes à la rescousse.
En réponse, la mairie de Vinnytsia a débloqué 105.000 euros sur trois mois, le temps de chercher "un nouveau donateur à long terme", selon Anastassia, qui ne croit pas au retour d'USAID.
La plupart des ONG se murent, elles, dans le silence, préférant attendre le résultat de l'audit américain, plutôt que de risquer le courroux de l'imprévisible administration en la critiquant.
Sur une note plus légère, les jeunes employés de Veteran Hub, qui ont échappé de peu au chômage, arborent fièrement des badges qui les félicitent d'avoir "préservé leur santé mentale en temps de crise".
Un défi gigantesque, alors que 54% des Ukrainiens présentent des troubles psychologiques, selon une étude publiée dans la revue médicale The Lancet, et qu'il faudra réinsérer quelque 1,2 million de vétérans actuels, et 5 millions estimés à terme.
Parmi ces derniers, nombreux sont ceux à sombrer dans l'alcool, note Mikhaïlo, employé chez Veteran Hub et ancien bénéficiaire.
"Quand l'aide a été suspendue, ils m'ont écrit pour me dire +merde, où allons-nous aller?+", explique l'immense trentenaire à l'AFP.
Selon lui, certains bénéficiaires ont de leur propre initiative "lancé des collectes de fonds".
- "Épidémie" -
A Kramatorsk, à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front orientale, les locaux de l'ONG Club Svitanok sont clairsemés.
Dans ce petit local, les personnes tombées dans la drogue et marginalisées peuvent bénéficier d'un soutien médico-social ou utiliser des machines à laver fournies par USAID, un donateur "flexible, à l'écoute", selon Natalia Bezeleva, la directrice.
Jusqu'au 27 janvier, son ONG fournissait, entre autre, une aide humanitaire d'urgence et des autotests pour dépister le VIH dans cette population à risque dans une région déchirée par 10 ans de conflit. Aujourd'hui, la pénurie menace.
"Ça risque de provoquer une nouvelle vague d'épidémie", prédit-elle, d'autant que l'invasion russe a ravagé le système de santé régional qui "sans aide, ne pourra se relever".
Natalia ne croit pas à une reprise des financements après la période de 90 jours, compte-tenu de l'ampleur de l'audit. En plus, "il est fait par des gens qui ne comprennent pas ce qu'il se passe...".
Elle se tourne donc vers des fonds nationaux, dont l'ONG dépendait avant 2022, "mais ce n'est pas le moment idéal", car avec l'invasion, la priorité budgétaire du gouvernement, c'est l'armée.
Avec le retour de Donald Trump, Natalia s'attendait à des changements, car USAID a des défauts réels. "Mais là, il a jeté le bébé avec l'eau du bain".
Malgré tout, elle jure de ne licencier personne, d'autant que nombre d'employés sont d'ex-bénéficiaires et des déplacés de Donetsk, ville aux mains des Russes depuis 2014.
"Nous allons réduire les salaires, transférer des gens sur d'autres projets...", explique-t-elle, "notre plus gros problème, c'est notre voisin russe. Pour le reste, on va gérer".
J.AbuHassan--SF-PST