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RDC: à Goma, les déplacés commencent à rentrer chez eux
La forêt de bâches blanches a laissé place à un désert. L'immense camp de déplacés de Kanyaruchinya, situé en périphérie de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), s'est presque entièrement vidé après la prise de la ville par le M23 et l'armée rwandaise.
Auparavant, une centaine de milliers de déplacés s'y entassaient dans des conditions d'hygiène et de sécurité effroyables, comme dans toute la périphérie de Goma.
Cette ville d'un million d'habitants, capitale de la province du Nord-Kivu, a vu sa population quasi doubler au gré des vagues de violences endeuillant l'est de la RDC depuis plus de trente ans.
Mais dimanche, il ne reste rien ou presque de la ville de plastique qui s'étendait là depuis des années, au pied du volcan Nyiragongo, jouxtant la frontière rwandaise.
A perte de vue, s'étendent désormais des petits carrés de caillasse noire délimitant des habitations disparues, jonchés de détritus laissés par les anciens occupants.
Au bord de la route, un convoi de camions bondés embarque les retardataires. "J'étais une déplacée qui était venue sans rien. Et aujourd'hui je rentre telle que je suis venue", déplore Denise Zaninga, assise à l'arrière de la benne.
Sa destination est encore incertaine: "Je pars, mais ne sais pas où je vais habiter", confie-t-elle.
La ligne de front toute proche, qui séparait les positions de l'armée congolaise et celles du groupe armé antigouvernemental M23 et des troupes rwandaises, a disparu depuis que ces derniers ont conquis la ville, au prix de combats meurtriers.
Les territoires voisins sont désormais accessibles par la route qui file vers le nord à travers la plaine, jalonnée de postes militaires abandonnés par leurs occupants et de blindés transformés en tas de rouille carbonisés.
"La vie du camp est une vie de souffrance, une vie de faim", raconte Christine Bwiza, une autre déplacée.
Mais pas de scène de liesse pour ces déplacés enfin autorisés à rentrer chez eux. "Là où nous allons, nos maisons sont détruites, nos enfants sont perdus à cause de la guerre, et nous rentrons avec la faim au ventre", s'inquiète-t-elle.
A ses côtés, Aline Irafasha se dit "heureuse de partir" malgré un avenir incertain. "La faim va nous tuer là où nous allons, mais il vaut mieux souffrir chez nous à la maison".
Ces déplacées disent avoir vendu leurs bâches pour quelques centaines de francs congolais (moins d'un dollar). Le trajet en camion coûte 10.000 francs congolais (environ 3 dollars), selon elles. Mais le chauffeur, lui, affirme que le M23 a loué le véhicule et payé le transport.
"J'aurais bien voulu rester ici car je recevais quelques nourritures à manger", assure Denise Zaninga.
- pressions -
Or, l'arrivée du M23 n'a pas laissé le choix aux habitants du camp de Kanyaruchinya. Le groupe armé a fait du retour des déplacés l'un de ses mantras.
Certains habitants du camp disent avoir subi des pressions pour partir. Mais la plupart assurent qu'ils ont préféré rentrer d'eux-mêmes, avant d'être forcés à le faire.
Un camion s'ébranle vers une destination inconnue, ses passagers bringuebalant à l'arrière.
Cet exode satisfait des habitants originels des lieux. Leurs maisons de planches se dressent désormais seules au milieu des gravats. Au pied de l'une d'entre elles, Elizabeth Base Sembimbi découpe des pommes de terre d'un air blasé.
"Ici nous avions des champs", dit-elle d'une voix morose, en montrant le champ de ruines face à elles, "mais nous avons dû arrêter de récolter à cause des vols".
Elle se dit prête à reprendre les travaux champêtres. Quant aux espaces laissés libres, sa famille espère y rebâtir des maisons en dur, après quatre années d'occupation de sa parcelle par les tentes.
Au bord de la route, des hommes en armes, visiblement des soldats rwandais, patrouillent à pied et inspectent les échoppes.
Leur présence inquiète. Un habitant raconte qu'à la nuit tombée, les nouveaux maîtres des lieux forcent les portes des maisons pour y chercher des armes et obligent des jeunes des environs à porter de l'eau et de la nourriture sur de grandes distances, sans les rémunérer.
"Les gens commencent à avoir peur. Nous ne pouvons rien dire, nous nous taisons, et nous observons", dit-il.
E.AbuRizq--SF-PST