
-
Toujours plus de vêtements neufs achetés en France en 2024
-
Conclave sur les retraites : les blocages demeurent à la mi-journée
-
Zones à faibles émissions : suspense sur le vote de la loi "simplification" l'Assemblée
-
Quand les fans de BTS se mobilisent pour les victimes d'adoptions illégales en Corée du Sud
-
Cinquième jour d'escalade entre Israël et l'Iran, Trump dit vouloir une "fin réelle" au conflit
-
Législation américaine: pourquoi les stablecoins ont la cote ?
-
Cruciaux pour la santé des sols, des mille-pattes menacés d'extinction en France
-
El Dorado, la fièvre de l'or toujours présente au Venezuela
-
Une importante sépulture viking découverte au Danemark
-
Agression d'un paparazzo à Rome: renvoi de l'audience de Depardieu
-
Cinquième jour d'escalade militaire entre Israël et l'Iran
-
La consommation mondiale de pétrole devrait légèrement baisser en 2030, une première depuis le Covid
-
La Bourse de Paris en recul face au conflit Iran-Israël
-
Ukraine: 14 morts à Kiev, Zelensky dénonce "l'une des pires attaques" russes
-
Déchets toxiques: la justice autorise le confinement définitif à Stocamine
-
Meta: davantage de contenus nocifs aux Etats-Unis depuis l'arrêt du fact-checking, selon une enquête
-
Les Bourses européennes ouvrent en recul
-
G7: départ anticipé de Trump, appel à la désescalade au Moyen-Orient
-
La bataille judiciaire autour du déploiement par Trump de la Garde nationale en Californie se poursuit
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran, Trump conseille d'évacuer Téhéran "immédiatement"
-
Ukraine: des frappes russes intenses sur Kiev font au moins 14 morts
-
En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l'alarmante déforestation
-
Les députés britanniques votent pour dépénaliser l'IVG hors délai
-
Les psychiatres sont les plus grands adeptes de la téléconsultation, selon une étude Doctolib
-
Ukraine: au moins 14 morts à Kiev dans des frappes russes
-
Finale NBA: le Thunder évite un nouveau retour des Pacers et mène 3-2, à un succès du titre
-
Le G7 appelle à une désescalade au Moyen-Orient
-
La Chine veut affirmer son emprise sur l'Asie centrale à l'occasion d'un sommet régional
-
Zones à faibles émissions : l'adoption de la loi "simplification" menacée à l'Assemblée
-
Penelopegate: François Fillon fixé sur sa peine
-
La Poste fixée sur son sort en appel sur le respect du "devoir de vigilance"
-
Déchets toxiques: la justice se prononce sur le confinement à Stocamine
-
"Conclave" sur les retraites: fumée blanche ou pas ?
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran, Trump appelle à évacuer Téhéran "immédiatement"
-
Mondial des clubs: des buts, des rouges et du bruit, chaud match nul (2-2) entre Boca et Benfica
-
ChatGPT, le journal de demain?
-
Trump quitte prématurément le sommet du G7 à cause du conflit Israël-Iran
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran
-
Au G7, Trump fait monter la pression sur l'Iran
-
Togo: les médias français RFI et France 24 suspendus pour trois mois
-
Au G7, Trump assure qu'un "accord" est proche sur l'Iran
-
Wall Street en hausse malgré la poursuite du conflit armé Israël-Iran
-
ATP 500 du Queen's : Gaël Monfils prend la porte dès le premier tour
-
Le meurtrier présumé d'une députée du Minnesota s'est rendu chez quatre élus la nuit du crime
-
Natation: la locomotive Grousset double la mise aux Championnats de France
-
Le meurtrier présumé d'une députée du Minnesota s'est rendu chez quatre élus au total
-
Au G7, Trump maintient la pression sur l'Iran
-
Piratage massif chez Adecco et cyberfraudes en série: un procès hors norme à Lyon
-
Programmation de l'énergie: l'Assemblée n'entend pas être court-circuitée
-
Au Mali, la mine d'or du géant canadien Barrick placée sous administration provisoire

Le caoutchouc de retour dans sa version durable en Amazonie
Le soleil est à peine levé sur l'île amazonienne de Marajo. Renato Cordeiro chausse ses bottes et prend son couteau pour saigner des hévéas qui lui donnent, goutte après goutte, de quoi nourrir sa famille.
Dans cette région pauvre du nord du Brésil, non loin de Belem, qui accueillera la conférence de l'ONU sur le climat COP30 en novembre, l'âge d'or du caoutchouc reste un souvenir lointain, après la chute drastique de la demande à la fin du XXe siècle.
Mais une initiative de l'entreprise locale Seringô (du mot portugais "seringueira" désignant l'hévéa) a permis une reprise récente de cette activité, à présent inscrite dans une logique de développement durable, étant destinée à la fabrication locale d'objets, notamment des chaussures.
De quoi redonner du travail à plus de 1.500 "seringueiros" comme Renato Cordeiro, et les impliquer dans la préservation de la forêt.
De cet homme frêle de 57 ans, on peut dire sans exagération que l'Amazonie est son jardin. Derrière sa maison sur pilotis sur la rivière Anajas, des dizaines d'hévéas poussent naturellement, au milieu d'arbres centenaires et de palmiers typiques de l'île de Marajo.
- La forêt pour patrimoine -
"J'ai commencé à saigner les hévéas à sept ans avec ma mère", se souvient Renato Cordeiro, qui manie avec soin son couteau muni d'une lame spéciale pour faire des entailles sans endommager les troncs. Un petit récipient est ensuite fixé sous chaque entaille pour récolter le latex qui s'écoule de la saignée.
Chaque jour, il ramène chez lui environ 18 litres, qu'il mélange avec du vinaigre pour obtenir des rondelles de pâte blanchâtre, attachées par la suite à une corde pour les faire sécher.
Dix jours plus tard, le caoutchouc est prêt à être revendu à Seringô, qui le récupère sur l'embarcadère devant chez lui.
Une vraie fierté pour ce père de trois enfants, qui a repris les saignées en 2017, après avoir passé une vingtaine d'années à vivoter de la chasse ou de la cueillette d'açai.
Il est déterminé à "protéger" la forêt, son "patrimoine familial".
- "Laisser un monde meilleur" -
"J'espérais tellement que notre activité reprendrait", confie Valcir Rodrigues, 51 ans, qui vit dans une autre maison sur pilotis, un peu plus au nord.
"On veut laisser un monde meilleur pour nos enfants, c'est pour ça qu'on ne détruit pas la forêt", dit-il.
Et Valcir Rodrigues doit parfois faire face à des exploitants en bois qui s'introduisent illégalement sur son terrain pour couper des arbres.
"Ils devraient comprendre à quel point ils font du mal à la forêt. C'est préjudiciable pour eux aussi", fustige-t-il.
Après des décennies florissantes, l'effondrement de la demande de caoutchouc d'Amazonie pour l'industrie pneumatique, dû à la plantation à grande échelle d'hévéas dans des pays comme la Malaisie, a eu pour effet une forte augmentation de la déforestation à Marajo.
Mais à présent, le caoutchouc fait à nouveau vivre la famille de Valcir Rodrigues. Son épouse et sa belle-mère utilisent une partie de sa production pour fabriquer de l'artisanat vendu notamment à Belem, capitale de l'Etat du Para, située à l'est de l'île.
- Souliers biodégradables -
Marajo présente un des pires indices de développement humain (IDH) du Brésil, c'est pourquoi "il fallait générer des revenus", souligne Zelia Damasceno, qui a fondé Seringô avec son mari pour stimuler l'économie durable dans la région.
Leur projet était dans un premier temps axé essentiellement sur la fabrication de petits objets d'artisanat par les femmes, mais les producteurs d'hévéa n'étaient "pas satisfaits" d'extraire du caoutchouc seulement pour donner du travail à leurs épouses.
"C'est pour cela que l'on a pensé à la production de chaussures pour qu'ils aient aussi une source de revenus", explique cette femme de 59 ans.
Leur usine située à Castanhal, à l'est de l'île, produit chaque jour environ 200 paires de chaussures de sport et de sandales totalement biodégradables, car composées à 70% de caoutchouc naturel et à 30% de poudre d'açai.
L'entreprise Seringô a reçu récemment le soutien du gouvernement de l'Etat du Para, qui poursuit l'objectif d'avoir pour fournisseurs 10.000 "seringueiros", dans le cadre d'un programme de développement durable lancé en vue de la COP30.
Mais elle doit encore redoubler les efforts pour convaincre les jeunes: "Certains ne veulent pas suivre ce chemin, reconnaît Zelia Damasceno. Il faut qu'on les aide à prendre conscience de l'importance de ce travail pour préserver la forêt, ainsi que leur avenir".
Y.Shaath--SF-PST