
-
Gaza: funérailles des cinq employés d'Al Jazeera tués par une frappe israélienne
-
Métallurgie: redressement judiciaire pour Novasco, 760 emplois menacés
-
Au lac Tchad, la baisse de l’aide humanitaire fait craindre une hausse des attaques terroristes
-
Canicule: une chaleur "d'un niveau exceptionnel" dans le sud-ouest
-
La Bourse de Paris prudente avant des données d'inflation et des évolutions sur l'Ukraine
-
Suppression de deux jours fériés: le gouvernement invite les partenaires sociaux à négocier
-
L'incendie maîtrisé dans l'Aude, la surveillance reste de mise
-
Logements adaptés aux fortes chaleurs, les architectes regardent vers le passé
-
Nvidia et AMD verseront à Washington 15% de leurs revenus sur la vente de puces IA à la Chine
-
Dans un village américain, Trump crispe le voisinage
-
Au Japon, une procureure dénonce un viol et se bat pour obtenir justice
-
Ukraine: réunion d'urgence des Européens avant le sommet Trump-Poutine
-
Présidentielle en Bolivie: les sondages prédisent la fin du règne de la gauche
-
L'Australie va reconnaître l'Etat de Palestine
-
Une chaleur "d'un niveau exceptionnel" attendue dans le Sud-Ouest
-
Plus que quatre jours pour boucler un traité mondial contre la pollution plastique
-
Gaza: cinq journalistes d'Al Jazeera tués dans une frappe israélienne
-
L'Europe veut que l'Ukraine prenne part aux négociations de paix américano-russes
-
L'Europe veut que l'Ukraine soit partie prenante aux négociations de paix
-
Plan israélien pour Gaza: Netanyahu veut "terminer le travail"
-
Angleterre: Crystal Palace remporte le Community Shield face à Liverpool
-
Maire agressé en Isère: le suspect mis en examen pour tentative de meurtre
-
Plan israélien à Gaza: Netanyahu veut "terminer le travail"
-
Maire agressé en Isère: le suspect invoque son "sentiment d'injustice"
-
Pour sauver l’accord sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, Valls annonce s'y rendre
-
Vent, canicule, une journée "compliquée" face au feu dans l'Aude
-
Gaza: Netanyahu doit s'exprimer sur son plan, contesté par l'extrême-droite
-
Plan de Netanyahu pour Gaza: Israël débat des enjeux, l'extrême-droite critique
-
La moitié sud du pays suffoque sous la canicule
-
Dans le Pas-de-Calais, un accompagnement des mères adolescentes
-
En Alsace, le labyrinthe dans le maïs fait un tabac
-
Les gouffres géants d'Oman attirent de plus en plus de visiteurs
-
Dans l'Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés
-
Tchad : l'ex-Premier ministre et opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison ferme
-
Brésil : jugé pour escroquerie, le président du Corinthians destitué par le club
-
Nouvelle-Calédonie: le FLNKS officialisera mardi sa position sur l'accord de Bougival
-
Aude: le risque de reprise du feu à l'épreuve du vent et de la canicule
-
La canicule s'étale sur presque toute la moitié sud du pays
-
Les Européens appellent à maintenir la pression sur la Russie, avant le sommet Trump-Poutine
-
Royaume-Uni : 466 arrestations lors d'une manifestation en soutien au groupe interdit Palestine Action
-
Tennis: Victoire facile de Sinner à Cincinnati dans son premier match depuis Wimbledon
-
Foot: le PSG officialise l'arrivée du gardien Lucas Chevalier
-
Patinage: l'Américain Chen ne défendra pas son titre aux JO de Milan-Cortina
-
Royaume-Uni: 365 arrestations lors d'une manifestation en soutien au groupe interdit Palestine Action
-
Incendie de l'Aude: les pompiers sous tension à cause de la météo
-
Des taux "incommensurables" de microplastiques retrouvés dans les eaux Contrex et Hépar, révèle Mediapart
-
Foot: le PSG d'accord avec Bournemouth pour la venue du défenseur ukrainien Illia Zabarnyi (médias)
-
La vague de chaleur se renforce sur le sud de la France
-
Royaume-Uni: 200 arrestations lors d'une manifestation en soutien au groupe interdit Palestine Action
-
Les Grecs découvrent les dégâts du feu à une heure d'Athènes

Turquie: "On a survécu au séisme, mais cette poussière va nous tuer"
Les mâchoires de la pelleteuse attaquent la structure béante de l'immeuble pour en arracher les derniers pans encore debout qui s'écrasent dans un nuage de poussière.
"Ils n'arrosent même pas!", s'insurge Cagdas Can, 33 ans, militant écologiste de la plateforme Yeniden Insa (Reconstruire), en observant les mouvements des camions qui partent du centre de Samandag vers l'immense décharge à ciel ouvert, mitoyenne d'une des plus longues plages de Turquie.
Située à l'extrême sud de la province d'Hatay, la plus touchée par le séisme du 6 février qui a dévasté le sud du pays et la Syrie, faisant plus de 55.000 morts, la ville côtière de Samandag vit dans un cocon de fine poudre grise qui noie l'horizon.
Cinq mois après la catastrophe le chantier est colossal. Le gouvernement turc a décompté près de 2,6 millions de bâtiments détruits.
Selon le programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), il faut évacuer 116 à 210 millions de tonnes de gravats - le site de Ground Zero à New York, après l'effondrement du World Trade Center le 11 septembre 2001, cumulait 1,8 million de tonnes.
Dans cette province limitrophe de la Syrie, de nombreuses décharges ont été ouvertes: celle de Samandag, monstrueux pachyderme grisâtre balayé par les vents marins, jouxte la Méditerranée et la réserve naturelle d'oiseaux de Milleyha, site de ponte des tortues Caretta Caretta et des tortues vertes Chelonia Mydas, classées parmi les espèces en danger.
- fers et métaux -
"Il y avait d'autres sites possibles... Mais les entreprises privées qui ont remporté les appels d'offres (pour le déblaiement) viennent ici pour économiser le carburant", accuse Cagdas Can.
"Pour elles, tout ce qui compte c'est récupérer les fers et les métaux", lance-t-il en rappelant combien ces engins de chantier avaient fait défaut les premiers jours du désastre.
Avec son association, ils ont "formé des chaines humaines pour barrer le passage aux camions. Mais les gendarmes sont intervenus, dix-huit personnes ont été interpellées. Moi j'ai eu la clavicule cassée".
"Personne ne porte de masque. Les chantiers de démolition ne sont pas bâchés, pas arrosés, les bennes des camions non plus, comme la législation l'oblige", remarque le militant.
La population, lasse, a cessé de se mobiliser, regrette-t-il. Pourtant, elle s'inquiète tout autant que les défenseurs de l'environnement et les médecins de l'absence de précautions.
"Les enfants sont les premiers touchés, ils toussent beaucoup, nous aussi. Dès qu'il y a du vent tout est recouvert de poussière", constate Mithat Hoça, 64 ans, qui surveille son étal de primeurs dans le centre de Samandag.
"Il faut tout mettre à l'abri", confirme Mehmet Yazici, un retraité de 61 ans qui passe en scooter. "On essuie la table 15 à 20 fois par jour. Il faut le faire toutes les demi-heures".
"On a survécu au séisme mais cette poussière va nous tuer", soupire Michel Atik, fondateur et président de l'Association de protection de l'environnement de Samandag. "On va mourir de maladies respiratoires et de cancers du poumon avec toutes ces matières dangereuses".
- amiante et plomb -
Installé dans le petit conteneur blanc qui lui sert de clinique au centre d'Antakya, à 26 km de Samandag, le Dr Ali Kanatli voit déjà défiler "conjonctivites, flambées allergiques, asthme, bronchites"...
Mais, surtout, ce sont les matières dangereuses contenues dans les gravats dispersées par la poussière et les conséquences sanitaires à long terme, dont une flambée de cancers, qui préoccupent le Dr Kanatli, représentant de l'Asscociation des médecins de Turquie dans la province d'Hatay.
La Turquie n'a interdit l'amiante que tardivement, en 2013, rappelle-t-il, et la plupart des bâtiments touchés sont plus anciens.
"En plus de l'amiante, on a du plomb dans les peintures, des métaux lourds dont du mercure dans les équipements électroniques tels que les télévisions, l'électroménager...", énumère-t-il.
Le médecin signale une autre décharge problématique dans le nord-est d'Antaya, un vallon d'oliviers au pied des monts Nur qui dominent la ville.
Avec près de 17 millions d'oliviers (en 2021, selon la Chambre d'agriculture d'Hatay), l'huile d'olive constituait la première source de revenu de la province.
O.Mousa--SF-PST