
-
En Ukraine, les fossoyeurs ploient sous le poids des morts mais ne rompent pas
-
Stériliser plutôt que tuer: le Maroc sous pression pour protéger les chiens errants
-
Une rencontre Trump-Poutine prévue "dans les prochains jours", selon le Kremlin
-
Prêt-à-porter: Naf Naf repris partiellement par Groupe Beaumanoir (décision du tribunal)
-
Ligue 1: Medina, Balerdi, Rulli, l'OM c'est l'Argentine
-
La Bourse de Paris en petite hausse en dépit de l'entrée en vigueur des droits de douane US
-
"Créer du lien": un artiste japonais noue les espaces et les corps avec des cordes
-
"Maximiser son sommeil": des influenceurs nous font rêver
-
Tennis: la sensation Victoria Mboko en finale à Montréal contre Osaka
-
Tennis: Khachanov sort Zverev, affrontera Shelton en finale à Toronto
-
Océans: des scientifiques mettent en évidence l'efficacité de très grandes aire protégées
-
Puces taxées à 100%: l'Asie sous pression pour investir aux Etats-Unis
-
Le gouvernement réfléchit à un doublement des franchises médicales unitaires
-
Les physalies, très urticantes, s'invitent sur les plages du Sud Ouest
-
Les orchidées de Taïwan face au couperet douanier de Trump
-
Le sud de la France toujours sur le qui-vive face au plus gros incendie de l'été
-
Fortes chaleurs: la vigilance orange mise en place vendredi dans cinq départements
-
Dans les appartements parisiens, le dilemme de la clim échauffe les esprits
-
Avant la décision du tribunal jeudi, les magasins Naf Naf se préparent déjà à fermer
-
Chine: le commerce extérieur solide en juillet, déjouant les prévisions
-
Sony relève sa prévision de bénéfice net annuel à 5,7 milliards d'euros
-
Décès à 88 ans du légendaire salsero Eddie Palmieri
-
Les nouveaux droits de douane américains entrent en vigueur pour des dizaines d'économies
-
Juillet 2025 sur le podium des mois de juillet les plus chauds sur la planète
-
Sous pression de l'opinion, le Conseil constitutionnel se prononce sur la loi Duplomb
-
L'Aude sur le qui-vive face à un feu d'une ampleur inédite
-
Conflit en Ukraine: Trump prêt à rencontrer Poutine "très bientôt"
-
Ligue des champions: Benfica s'impose à Nice (2-0) et prend une belle option
-
Trump fait passer à 50% les droits de douane pour l'Inde, avant une hausse générale
-
Wall Street portée par Apple, les nouveaux droits de douane en ligne de mire
-
Trump prêt à rencontrer Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine
-
Foot: Son Heung-min, nouvel astre de Los Angeles
-
Six millions de comptes clients Bouygues Telecom touchés par une cyberattaque
-
La chaîne Claire's en faillite aux Etats-Unis et dans plusieurs pays
-
A six mois des JO-2026, les médailles du biathlon français se préparent à ski-roues
-
Sud de l'Espagne: l'incendie de Tarifa "stabilisé", retour des vacanciers évacués
-
"C'est une photo de Gaza ?" : l'IA trompeuse pour vérifier des images
-
ONG du prince Harry : le conflit se poursuit après les conclusions du régulateur des associations
-
Liban: le Hezbollah rejette la décision du gouvernement de le désarmer
-
La Bourse de Paris prudente avant l'entrée en vigueur des surtaxes américaines
-
Le plus gros incendie de l'été en France reste incontrôlé dans l'Aude
-
Après le Brésil, l'Inde également cible de 50% de droits de douane par Donald Trump
-
Le prince Harry dédouané d'accusations de harcèlement dans son ONG, mais remonté contre sa présidente
-
La présidente suisse à Washington pour des discussions d'urgence sur les droits de douane
-
Le plus gros incendie de l'été parcourt 16.000 hectares dans l'Aude
-
Plastic Odyssey, un bateau contre les plastiques
-
Wall Street ouvre en hausse, les résultats d'entreprises en ligne de mire
-
Catastrophes naturelles: les incendies de Los Angeles font gonfler les pertes économiques
-
Ukraine : l'émissaire de Trump reçu par Poutine à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain
-
Le plus gros incendie de l'été parcourt 15.000 hectares dans l'Aude

La stérilisation en Inde: une charge, potentiellement dangereuse, réservée aux femmes
Dans une clinique indienne rurale, des cris de douleur retentissent depuis le bloc opératoire tandis que Kajal, sous forte sédation, attend fébrilement son tour pour sa stérilisation, première méthode de planning familial dans le pays.
"L'anesthésie n'a pas dû encore faire effet", déclare un assistant médical devant la clinique du village de Bhoodbaral, dans le nord du pays, où des femmes aux têtes couvertes de foulards colorés attendent pour subir une ligature des trompes.
Cette procédure de stérilisation banale, qui n'est pas sans danger en Inde, dure une cinquantaine de minutes.
Kajal, 25 ans, et son mari Deepak peinaient à joindre les deux bouts avec leurs trois enfants, alors il a été décidé qu'elle se ferait stériliser. Il n'était pas question pour lui d'opter pour une vasectomie, pourtant une procédure de 10 minutes.
"Je pense que cela me rendrait faible", explique Deepak, ouvrier dans une usine.
L'Inde est en passe de devenir le pays le plus peuplé du monde, selon les estimations de l'ONU publiés mercredi. Au milieu de cette année, elle comptera plus d'habitants que la Chine dont la population a diminué, l'an dernier, pour la première fois depuis 1960.
L'Inde a été le premier pays à adopter la planification familiale comme politique officielle en 1952, mais à la suite d'une campagne de stérilisation des hommes dans les années 1970, notoirement impopulaire, l'accent a finalement été mis sur celle des femmes.
Bien que les hommes aient la possibilité de recourir à une vasectomie non invasive, les femmes comme Kajal sont souvent incitées par les personnels de santé gouvernementaux à subir une opération, avec rétribution financière en espèces, équivalent à 22 euros.
- Vasectomie égale "impuissance" -
Selon Poonam Muttreja de l'organisation non gouvernementale Population Foundation of India, les craintes avancées par Deepak sont monnaie courante dans cette "société très patriarcale".
"Le mythe (de la vasectomie) le plus répandu parmi les hommes et les femmes est qu'un homme perd sa virilité", déclare Mme Muttreja à l'AFP.
"C'est juste une croyance. Mais la croyance est la réalité pour les gens" en Inde, fait-elle valoir.
"Les gens croient à tort que la vasectomie sans scalpel conduit à l'impuissance", confirme le Dr Ashish Garg, surintendant médical du centre de santé de Bhoodbaral, "c'est tabou".
D'avril 2022 à mars de cette année, plus de 180 femmes et seulement six hommes ont été stérilisés dans ce centre.
Les centres de stérilisation sont nombreux en Inde, en particulier dans les vastes zones rurales où vivent les deux tiers de la population, et les actes de chirurgie bâclés.
L'année dernière, quatre femmes sont décédées et neuf autres ont dû être hospitalisées après une stérilisation dans l'État méridional de Telangana.
En 2014, au moins 11 femmes sont mortes après avoir été stérilisées dans un centre de santé dans l'État central du Chhattisgarh.
Selon Mme Muttreja, le gouvernement doit faire plus pour promouvoir la contraception. "C'est une pilule magique", dit-elle mais il faut aussi inciter les hommes à se faire stériliser.
Harbir Singh, habitant de Bhoodbaral, âgé de 64 ans, n'en démord pas: selon lui, la vasectomie prive les hommes de la "force" dont ils ont besoin pour travailler et nourrir la famille.
"L'homme doit sortir et rapporter de l'argent (...) Les femmes font à manger et restent à la maison", ajoute-t-il.
Les mentalités ne changeront qu'à la faveur d'une volonté politique et d'une meilleure éducation, estime Poonam Muttreja.
"Investir dans la santé et l'éducation réduit les coûts économiques pour la famille et mais aussi pour le pays".
D.Khalil--SF-PST