
-
Evasion d'Amra: deux complices présumés extradés du Maroc mis en examen à Paris
-
Les Colombiens ont dit un dernier adieu au sénateur assassiné
-
Le typhon Podul rétrogradé en tempête tropicale, touche les côtes chinoises
-
Évasion d'Amra: un complice extradé du Maroc mis en examen à Paris
-
Foot: le Paris SG s'offre la Supercoupe au bout du suspense
-
Évasion d'Amra: deux complices arrêtés au Maroc en cours d'extradition
-
Au Canada, d'inquiétants feux de forêts se rapprochent de trois villes
-
Pollution plastique: les discussions volent en éclats à Genève
-
Salvador: un immense lac envahi d'algues vertes, pêche et tourisme à l'arrêt
-
Ukraine: Trump veut réunir Poutine et Zelensky après l'Alaska
-
Noyades: apprendre à nager est un "droit fondamental" pour l'ex-championne Charlène de Monaco
-
Au Canada, d'inquiétants feux de forêts se rapprochent de deux villes
-
Pollution plastique: en Asie, une marée sans fin
-
La Bourse de Paris soutenue par un environnement économique jugé plus clair
-
Ukraine : l'armée russe accélère, les Européens pressent Trump
-
PMU: l'Etat fait le pari du changement de statut et de gouvernance
-
WNBA: "Je dois m'ajuster à mon rôle" de remplaçante, dit Johannès à l'AFP
-
Supercoupe d'Europe: une reprise très particulière pour Paris, en plein psychodrame Donnarumma
-
Wall Street poursuit son ascension après l'inflation américaine
-
Nouvelle-Calédonie: le FLNKS rejette l'accord de Bougival, Valls regrette un choix "incompréhensible"
-
Trump et Poutine en Alaska, rencontre déjà historique
-
Ukraine : l'armée russe accélère au moment où Zelensky s'adresse à Trump
-
Le traité sur le plastique "au bord du gouffre"
-
La Grattachecca, le dessert glacé des Romains quand le soleil brûle
-
Ukraine: avancée de l'armée russe au moment où Zelensky s'adresse à Trump
-
Une partie de l'Europe toujours en proie aux incendies
-
L'armée israélienne approuve le plan pour la prise de la ville de Gaza
-
Fromages rappelés: un "lien possible" avec 21 cas de listériose dont 2 décès, selon le gouvernement
-
Le traité sur le plastique "au bord de la falaise"
-
Le Népal supprime les droits d'ascension pour 97 sommets montagneux
-
Les touristes du Golfe à l'assaut d'une ville de montagne polonaise
-
Zelensky appelle à contrer toute "tromperie" russe
-
La fusée Ariane 6 signe un nouveau tir gagnant pour la météo et le climat mondiaux
-
Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: un premier réacteur a redémarré (EDF)
-
L'avion solaire SolarStratos revendique une altitude record et se rapproche des 10.000 mètres
-
L'armée israélienne a "approuvé" le nouveau plan des opérations pour Gaza
-
Taïwan: un disparu et 33 blessés lors du passage du typhon Podul
-
Au Burkina, les violences jihadistes bouleversent la production de coton
-
La Bourse de Paris en hausse après l'inflation américaine
-
Le typhon Podul touche Taïwan
-
Berlin, Londres et Paris prêts à réimposer des sanctions contre l'Iran
-
Les canicules sont-elles plus dangereuses quand elles durent ?
-
Australie: découverte d'une baleine préhistorique
-
A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science
-
Bug, mauvaise conduite ou "censure": Grok peine à expliquer sa courte suspension
-
Gymnastique: La championne olympique Andrade renonce à concourir au sol pour raison de santé
-
En Bretagne, la vaccination bat son plein contre la fièvre catarrhale ovine
-
Les Catacombes de Paris, une visite fraicheur pour échapper à la canicule
-
Décollage réussi pour le lanceur européen Ariane 6 en Guyane
-
A Taïwan, un mémorial pour les prisonniers alliés rend hommage à ces "oubliés"

Changement climatique: l'avenir incertain des chasseurs de "miel fou" au Népal
Suspendus à une corde et à une échelle de bambou pour dénicher du miel aux vertus hallucinogènes sur une falaise de l'Himalaya, des grimpeurs népalais perpétuent une pratique ancienne, menacée aujourd'hui par le changement climatique.
S'enveloppant de fumée pour se protéger des attaques d'un nuage d'abeilles géantes, Som Ram Gurung, 26 ans, se balance à 100 mètres du sol, pour découper des rayons dégoulinants de ruches sauvages.
Le "miel fou" avec une saveur piquante a, selon les amateurs, un léger effet hallucinogène issu du nectar de rhododendron, dont les abeilles raffolent.
Ce miel de haute altitude n'a jamais été facile à récolter, dans le district de Lamjung (centre). Il provient de l'espèce Apis laboriosa, l'abeille la plus grande au monde (jusqu'à 3 centimètres de long), qui affectionne les falaises inaccessibles.
Mais les chasseurs de miel sont aujourd'hui confrontés à des défis supplémentaires, dont certains liés aux effets du réchauffement climatique sur ces vallées forestières isolées, à 100 kilomètres au nord-ouest de Katmandou.
Selon Doodh Bahadur Gurung, 65 ans, qui a transmis sa technique à son fils Som Ram, les chasseurs ont constaté une chute rapide du nombre de ruches et des quantités de miel récoltées.
"Lorsque nous étions jeunes, il y avait des ruches sur presque toutes les falaises grâce à l'abondance des fleurs sauvages et des sources d'eau", explique-t-il. "Mais d'année en année, il est de plus en plus difficile de trouver des ruches.
- Barrages, pesticides et incendies -
Le déclin des abeilles s'explique par des causes multiples: "Les cours d'eau s'assèchent en raison des projets hydroélectriques et de l'irrégularité des précipitations", dit-il, alors que les abeilles sauvages préfèrent nicher près de l'eau.
"Les abeilles qui volent vers les fermes sont également confrontées au problème des pesticides, qui les tuent".
Avec des pluies irrégulières, des hivers plus secs et une chaleur accablante, les feux de brousse sont aussi devenus plus fréquents.
Le Népal a combattu plus de 4.500 incendies de forêt cette année, près du double de l'année précédente, selon les chiffres du gouvernement.
"Les feux de brousse sont plus fréquents aujourd'hui", explique Doodh Bahadur. Et "il n'y a pas assez de jeunes pour les éteindre à temps".
Il y a dix ans, son village de Taap pouvait récolter 1.000 litres de miel par saison. Aujourd'hui, les chasseurs s'estiment chanceux de récolter 250 litres.
Les scientifiques confirment ces observations, notant que le changement climatique est un facteur déterminant.
"Les abeilles sont très sensibles aux changements de température", explique Susma Giri, spécialiste des abeilles à l'Institut des sciences appliquées de Katmandou.
"Ce sont des créatures sauvages qui ne peuvent pas s'adapter aux activités ou au bruit des humains".
- "Conséquences économiques alarmantes" -
Le Centre international de développement intégré des montagnes (ICIMOD), basé au Népal, qui a observé une fonte plus rapide que jamais des glaciers de l'Himalaya, constate un "déclin brutal de la population d'abeilles".
Il a tiré la sonnette d'alarme le mois dernier, rappelant qu'au moins 75% des cultures du Népal dépendent de pollinisateurs tels que les abeilles.
"Le changement climatique et la perte d'habitat comptent parmi les principaux facteurs de leur déclin", selon le centre. "La réduction de la pollinisation qui en résulte a déjà eu des conséquences économiques alarmantes".
Selon une étude de 2022, publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, les pertes annuelles dues à la réduction de la pollinisation au Népal s'élevaient à 250 dollars par habitant, une somme énorme dans un pays où le revenu annuel moyen s'élève à 1.400 dollars.
La diminution des réserves a poussé les prix de ce miel rare à la hausse. Si un litre valait 3,5 dollars il y a vingt ans, il se vend aujourd'hui 15 dollars.
Les négociants voient la demande augmenter aux États-Unis, en Europe et au Japon, en raison de bienfaits présumés pour la santé vantés sur les réseaux sociaux.
Les négociants en miel de Katmandou estiment à environ 10.000 litres les exportations annuelles.
Un pot de 250 grammes de "miel fou" peut atteindre 70 dollars en ligne. La demande "augmente chaque année, mais la production de qualité a diminué", observe Rashmi Kandel, un exportateur de miel de Katmandou.
- "Nous perdons tout" -
Les jeunes sont de moins en moins nombreux à vouloir participer à la traditionnelle chasse au miel en montagne qui dure un mois.
Comme partout au Népal, les jeunes quittent la vie rurale pour des emplois mieux rémunérés à l'étranger.
Suk Bahadur Gurung, 56 ans, homme politique local et membre de l'équipe de chasseurs de miel, craint pour la survie de son métier difficile.
"Il faut des compétences et de la force", explique-t-il. Or "il n'y a pas beaucoup de jeunes qui veulent faire ce métier".
Som Ram Gurung tend ses bras et ses jambes enflés à sa descente de la falaise. "Les piqûres couvrent mon corps", dit-il.
Il dit être prêt à aller travailler dans une usine à Dubaï pour un salaire mensuel d'environ 320 dollars.
Son père, Doodh Bahadur, regrette à la fois la disparition des abeilles et le départ des jeunes. "Nous perdons tout", dit-il. "L'avenir est incertain pour tout le monde.
G.AbuGhazaleh--SF-PST