-
Trump ordonne une relance des essais nucléaires américains avant sa rencontre avec Xi
-
Opération meurtrière à Rio: plus de 100 morts, Lula appelle à préserver la population
-
Pays-Bas: l'extrême droite battue par le centre, selon un sondage sortie des urnes
-
Budget: Lecornu fragilisé par une alliance gauche-RN sur la fiscalité des multinationales
-
Trump rencontre Xi, optimiste sur une accalmie commerciale
-
Masters 1000 de Paris: Musetti sorti d'entrée, la course au Masters relancée
-
Ligue 1: Marseille et Lyon manquent l'opportunité de rejoindre le PSG en tête
-
L1: l'OM coince encore et bute sur Angers (2-2)
-
Rob Jetten, ex-athlète champion précoce de la politique néerlandaise
-
Masters 1000 de Paris: dernier Français en lice, Moutet battu au 2e tour
-
Etats-Unis: la Fed baisse ses taux mais s'affiche de plus en plus divisée
-
Dans Bamako sous blocus jihadiste, les habitants luttent au quotidien contre les pénuries de carburant
-
Ligue 1: brouillon, le PSG perd deux nouveaux points et Désiré Doué à Lorient
-
Wall Street termine sans direction claire, mitigée après la Fed
-
"Jamais rien vu de tel": au lendemain de Melissa, la Jamaïque stupéfiée par les dégâts
-
Etats-Unis: la Fed baisse ses taux mais s'affiche divisée pour la suite
-
Israël mène une nouvelle frappe à Gaza, après des raids nocturnes meurtriers
-
Wall Street insatisfaite de la division au sein de la Fed, le dollar s'en réjouit
-
Soudan: le chef des paramilitaires reconnaît une "catastrophe" à El-Facher
-
Airbus en forme face à Boeing toujours dans le rouge
-
Fraude bancaire: le Parlement entérine la création d'un fichier centralisé des "IBAN" frauduleux
-
Masters 1000 de Paris: Zverev et Auger-Aliassime souffrent, Sinner fonce en huitièmes
-
Etats-Unis: la Fed, divisée, baisse ses taux pour la deuxième fois d'affilée
-
Airbus en forme face à un Boeing toujours dans le rouge
-
L'ouragan Melissa a quitté Cuba et se dirige vers les Bahamas, au moins 20 morts à Haïti
-
Un an après, hommage dans la tension pour les victimes des inondations en Espagne
-
Plus de 100 morts à Rio dans l'intervention policière la plus meurtrière du Brésil
-
Israël frappe une nouvelle cible à Gaza, après des raids nocturnes sanglants
-
Olives espagnoles: l'UE autorisée à imposer des sanctions contre les Etats-Unis, selon l'OMC
-
Casse du Louvre: deux mises en examen attendues, bijoux toujours dans la nature
-
"Quand vous ne dites pas oui, c'est non": le consentement entre dans la définition pénale du viol
-
Boeing encore dans le rouge au 3e trimestre à cause de son futur gros porteur 777X
-
Jean Castex, un ex-Premier ministre qui accumule les casquettes dans le transport
-
JO-2026: Milan-Cortina, dans la dernière ligne droite, seront "prêts"
-
Les Bourses européennes sans direction commune avant la Fed et des résultats de la tech
-
Climat: course contre la montre à Bruxelles avant la COP de Belem
-
Les Etats-Unis réduisent leur présence militaire en Europe, mais sans "retrait"
-
Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, une première
-
Couvre-feu dans la plus grosse ville de Tanzanie, en proie à des troubles électoraux
-
Opération antidrogue à Rio : des habitants récupèrent des corps, 132 morts selon un organisme
-
Casse du Louvre: deux premières mises en examen attendues
-
Soudan: plus de 460 morts dans une maternité à El-Facher, selon l’OMS
-
Masters 1000 de Paris: comme à Shanghai, Vacherot renverse son cousin Rinderknech
-
Israël annonce cesser ses bombardements à Gaza, après des raids meurtriers
-
En Argentine, une monnaie de collection pour célébrer la Coupe du monde 2026 et Maradona
-
Causant des "dégâts considérables" à Cuba, Melissa a tué au moins 20 personnes sur son passage
-
L'Allemagne adopte la plus forte hausse du Smic depuis sa création il y a dix ans
-
La Fed sur le point de baisser les taux d'intérêt américains, sans s'engager pour la suite
-
Wall Street en hausse avant la Fed, Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars
-
Election à la FIA: la justice française saisie pour empêcher une candidature unique de Ben Sulayem
A Hong Kong, un vide juridique bénéficie aux créateurs de deepfakes pornographiques
Etudiante en droit, C. a découvert avec horreur qu'un de ses camarades avait créé des trucages pornographiques d'elle et d'une vingtaine d'élèves avec leurs photos Instagram: à Hong Kong, les "deepfakes" sont en augmentation mais les victimes se disent abandonnées par la loi.
"D'abord, j'ai été choquée puis j'ai paniqué", raconte la vingtenaire à l'AFP en assurant que cela "lui laissera une cicatrice".
Le mois dernier, des centaines d'images obscènes générées par IA avec le visage d'étudiantes ont été découvertes sur l'ordinateur d'un élève de la plus ancienne université de Hong Kong.
B., une autre victime, s'est sentie trahie car elle considérait l'auteur de ces images comme un "ami". "Ma vie privée a été violée... je ne peux plus faire confiance à mon entourage", assure-t-elle.
Actuellement, Hong Kong criminalise la distribution d'"images intimes", y compris celles créées par IA, mais pas leur création, ni leur possession.
Pour cette raison, les victimes de l'université de Hong Kong possèdent peu de recours car il n'y a à ce stade aucune preuve que les images aient été diffusées.
De ce fait, l'université a simplement adressé une lettre d'avertissement à l'étudiant, lui demandant des excuses.
L'établissement aurait, selon A., une troisième victime, assuré que l'affaire ne pouvait pas être présentée devant un comité disciplinaire.
"Ils étaient préoccupés mais ne savaient pas quoi faire, c'est ridicule!", lance-t-elle.
L'université dit être "en contact avec les étudiantes concernées" mais refuse de commenter l'affaire.
- Violence fondée sur le genre -
A Hong Kong, ces montages ne sont pas nouveaux.
Janice, proche de la trentaine, a vu sa vie sociale détruite il y a quelques années lorsque de fausses images obscènes d'elle ont été envoyées à ses proches.
Elle n'a jamais trouvé le coupable.
"J'ai essayé de ne plus aller au travail et je n'osais plus sortir dans la rue", raconte-t-elle, évoquant idées suicidaires et crises de larmes soudaines.
"Je ne pouvais plus dormir, je craignais de voir Internet inondé de fausses images pornographiques de moi".
Les deepfakes sexuels sont de plus en plus nombreux, note l'ONG Association Concerning Sexual Violence Against Women, qui a reçu 11 demandes d'aide en 2024-2025.
Un chiffre très sous-estimé car "les victimes ne savent pas comment demander de l'aide", assure l'une de ses dirigeantes Doris Chong.
Et même lorsqu'elles le font, des obstacles persistent, comme l'a découvert Janice lorsqu'elle a fait appel à un avocat: il lui a assuré que, faute de preuves plus étayées, la police ne pourrait pas l'aider.
Avec 90% des victimes de pornographie générée par IA qui sont des femmes, "c'est une forme de violence sexuelle fondée sur le genre", estime Susanne Choi, de l'Université chinoise de Hong Kong.
Et législateurs et universités doivent "élargir et réviser les lois et procédures existantes" pour la réprimer.
La police, elle, dit n'avoir aucune statistique.
- Les victimes critiquées -
A l'étranger, certains pays s'y sont attaqués. En mai, les Etats-Unis ont adopté une loi contre la diffusion de deepfakes et le "revenge porn" - la publication d'images à caractère sexuel par vengeance, souvent après une rupture.
Les débats en Grande-Bretagne et à Singapour montrent une volonté croissante de pénaliser la création de ces trucages, mais pas forcément leur possession, relève l'avocat Stephen Keung.
Au vu de l'ampleur du scandale, l'autorité de protection de la vie privée de Hong Kong a néanmoins ouvert une enquête pénale, et la Commission pour l'égalité des chances traite actuellement une plainte à ce sujet.
En attendant, les trois étudiantes assurent essuyer des critiques.
"Beaucoup de gens ont dit +Vous ruinez l'avenir de ce garçon, vous devriez lui présenter vos excuses+", s'émeut C.
Le nom de l'étudiant n'a pas été révélé et l'AFP n'a donc pas pu le solliciter.
Pour le moment, C. ne publie plus rien sur ses réseaux sociaux, inquiète de savoir qui d'autre "pourrait faire des captures d'écran de (s)es photos et à quelles fins".
Si elle ne veut pas "s'improviser juge", B. assure vouloir des conséquences pour ceux qui créent ce type de contenus.
"La simple création (de ces images) est un problème... Mon intimité, ma vie privée, ma dignité ont été affectées".
K.AbuDahab--SF-PST