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L'affaire Jubillar, "chronique d'un désastre judiciaire annoncé", fustige la défense
L'affaire Jubillar, c'est "la chronique d'un désastre judiciaire annoncé", a fustigé jeudi l'avocate Emmanuelle Franck, première des deux défenseurs de l'accusé à prendre la parole devant la cour d'assises du Tarn, dont le verdict est attendu vendredi.
Mercredi soir, le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle et le retrait de l'autorité parentale contre Cédric Jubillar, jugé depuis le 22 septembre pour le meurtre de Delphine, son épouse et mère de leurs deux enfants, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, un village du Tarn.
"Nous sommes les dernières voix d'un homme écrasé", a estimé l'avocate, affirmant faire "face à une armée d'accusateurs, dans une ambiance de chasse à courre".
Cédric Jubillar "ne sait plus comment dire qu'il est innocent, il peut dire ce qu'il veut, personne n'a envie de le croire. Il a mis depuis quatre ans le pied dans une machine à broyer où la mauvaise foi côtoie parfois l'incompétence", a-t-elle affirmé.
A la barre, Me Franck a dénoncé le travail des enquêteurs de la gendarmerie qui n'ont "pas de preuves", des juges qui ont instruit le dossier "à charge". Elle a aussi regretté une deuxième partie de procès au cours de laquelle la défense a dû faire face à des "ressentis".
"Comment combattre des ressentis ?", s'est-elle interrogée alors que les témoignages ont parlé de "Cédric Jubillar le sale type, le mauvais type": "on a fait de celui-ci un criminel pour mieux expliquer qu'il a commis un crime", a-t-elle déploré.
- "Ca colle pas" -
L'avocate a ensuite repris les faits, heure par heure, l'attitude de Cédric Jubillar, le cri d'effroi entendu par les voisines, la téléphonie, jetant le discrédit sur l'enquête, tentant d'introduire le doute dans l'esprit des jurés en ponctuant ses affirmations d'un "ça colle pas".
"On fabule, on raconte une histoire, on essaie de faire rentrer des ronds dans des carrés", accuse-t-elle. "C'est bien beau de parler d'indices mais encore faut-il qu'ils s'imbriquent entre eux".
Dans son box vitré, vêtu de noir, le peintre-plaquiste de 38 ans assiste, concentré et impassible, à la plaidoirie, affalé en avant, menton appuyé sur ses bras croisés, ou adossé à sa chaise, les mains jointes.
Au sujet des enfants du couple Jubillar, Louis, 11 ans, et Elyah, 6 ans, Me Franck regrette l'utilisation par l'accusation de la parole de l'aîné, âgé de 6 ans au moment de la disparition de sa mère.
"Derrière ce procès spectacle, il y a deux invisibles qui attendent, deux orphelins de mère", à qui on dit "que papa a tué maman", "il faut être sûr et certain pour leur dire cela, et peut-on l'être?", a questionné l'avocate.
Au fil des audiences, des contradictions sont apparues dans les déclarations de Cédric Jubillar, pointées par les avocats généraux et les avocats des parties civiles, qui ont successivement pris la parole cette dernière semaine du procès.
"Tu n'as pas toujours été brillant dans tes déclarations", admet Me Franck en se tournant vers son client.
- "Le crime parfait attendra" -
Mercredi, dans son réquisitoire, l'avocat général Pierre Aurignac a déclaré: "Le crime parfait attendra, le crime parfait, ce n'est pas le crime sans cadavre mais celui pour lequel on n'est pas condamné, et vous allez être condamné M. Jubillar".
Selon M. Aurignac, "pour défendre l'idée de l'innocence de M. Jubillar, il faut écarter quatre experts, faire taire 19 témoins et tuer le chien pisteur" qui a permis d'établir que l'infirmière de 33 ans n'a pas quitté son domicile vivante, la nuit de la disparition.
"On a beau prendre ce dossier par tous les bouts, on arrive au même résultat: la culpabilité", a-t-il martelé.
Il a critiqué une défense "tombée dans les travers" qu'elle dénonçait, à savoir un "battage médiatique féroce", tout comme son obsession d'un "complot" contre leur client.
Durant les quatre semaines du procès, les parties civiles ont espéré en vain des aveux dans cette affaire sans corps, ni scène de crime, ni preuves irréfutables.
Vendredi, la parole sera donnée une dernière fois à l'accusé, avant que les trois magistrats et les six jurés se retirent pour délibérer et ensuite rendre leur verdict.
T.Khatib--SF-PST