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"Mon devoir": en Ukraine, de jeunes correspondantes de guerre au plus près des combats
Quand l'invasion russe commence en 2022, la jeune journaliste ukrainienne Olha Kyrylenko regarde de chez elle les images d'horreur publiées par ses confrères, qui risquent leur vie pour couvrir le siège de Marioupol.
"Je me suis demandée si je serais capable de travailler dans de telles conditions", raconte cette correspondante du média Ukraïnska Pravda, âgée de 26 ans. "Et je me suis dit, bon, il faut au moins que j'essaie."
Au printemps de la même année, elle prend le chemin du front pour la première fois, et constate qu'elle est loin d'être la seule femme à avoir fait ce choix.
"Tous mes amis journalistes qui couvrent la guerre sont des femmes", dit Olha Kyrylenko, rencontrée par l'AFP lors d'une rare pause dans un café de l'Est ukrainien.
Le nombre de ces reporters est difficile à estimer avec précision et certaines ont commencé à travailler dès 2014, quand a débuté le conflit dans l'est de l'Ukraine avec des séparatistes pilotés par Moscou.
Mais quand la Russie a lancé son invasion en 2022, déclenchant un conflit sans précédent en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale, une nouvelle génération de correspondantes de guerre, celle d'Olha, a émergé.
Au début, certains correspondants "ont troqué leurs micros contre des armes et sont allés combattre", note la journaliste.
- Vérité -
L'armée s'est aussi féminisée, mais la mobilisation obligatoire ne concerne que les hommes. Deux journalistes d'Ukraïnska Pravda ont été mobilisés, dont le photographe avec lequel Olha Kyrylenko partait en reportage au début de la guerre.
Depuis, la reporter travaille seule. Comme le faisait une de ses consoeurs, Victoria Rochtchina, dont la mort en détention russe l'an dernier a mis en lumière les risques pris par les journalistes ukrainiens.
La journaliste de 27 ans avait disparu en 2023 durant un reportage très risqué dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie. Son corps n'a été rapatrié qu'en février, portant des marques de torture selon une enquête journalistique internationale.
Olha avait travaillé avec Victoria, "tenace" et prête à aller là où personne n'osait. Son décès l'a forcée, dit-elle, à se demander si le journalisme "vaut la peine de risquer sa vie".
Quand elle pense à sa mère ou à son chien elle se dit que non.
Fin avril, Olha était en reportage à Pokrovsk, un des points les plus chauds du front Est, le jour de l'anniversaire de sa maman. Elle s'est promis que rien ne lui arriverait, pour ne pas gâcher sa journée.
Mais, "ma propre vie n'est pas la chose la plus précieuse", lâche-t-elle. L'essentiel pour elle est "que le pays survive" et "que la vérité sur cette guerre, quelle qu'elle soit, soit présente".
- "Une fille dans cette guerre" -
Garder une distance avec un sujet aussi personnel est parfois difficile.
Alina Yevych, reporter de guerre de 25 ans, pense avoir réussi pendant un temps. Puis elle a rencontré une fille encore plus jeune qu'elle, qui lui a dit avoir été séquestrée et violée pendant toute une semaine par des soldats russes à Marioupol.
Après ce témoignage, "je ne sais pas comment être objective", confie cette femme fluette.
Elle travaille en duo avec sa cheffe, Maria Davydenko, pour le petit média Vchasno. Selon Alina, les soldats ont parfois du mal à croire qu'elles puissent comprendre le fonctionnement des tanks ou écouter, sans flancher, leurs anecdotes de batailles sanglantes.
Les mentalités évoluent, se satisfait-elle, mais "pour certaines personnes, tu restes vraiment une fille dans cette guerre".
- "Jouer à Rambo" -
Pour Viacheslav Mavrychev, rédacteur en chef de la branche de l'audiovisuel public Suspilné à Kharkiv (nord-est), ses employées prennent moins de risques inutiles que leurs collègues masculins.
Les hommes veulent parfois "jouer à Rambo" pour prouver leur courage, regrette-t-il. Dans son équipe de reporters de guerre, les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
L'une d'elles, Oleksandra Novosel, vient de convaincre sa hiérarchie d'investir dans des gilets pare-balles adaptés à la morphologie féminine.
Au début de l'invasion, l'un des seuls gilets disponibles pesait 12 kilos, soit environ un quart de son propre poids. "J'ai marché avec, j'ai vacillé", sourit-elle.
Fière d'avoir obtenu cette avancée, la reporter de 30 ans dit qu'elle aurait préféré ne jamais avoir besoin de gilet pare-balles et ne s'était pas imaginée travailler en terrain de guerre, jusqu'à ce que son pays en devienne un.
Oleksandra Novosel aurait préféré suivre des procès, ou enquêter sur la corruption. Mais pour l'instant, couvrir la guerre, "c'est mon devoir", tranche-t-elle.
I.Saadi--SF-PST