-
Les inondations meurtrières en Asie favorisées par le dérèglement climatique, indique une étude
-
Comment arrêter un antidépresseur ? Une question toujours dure à trancher
-
Une course effrénée vers les grands requins blancs d'Australie
-
Le Portugal en grève contre une réforme du code du travail
-
Chez France Travail, des psychologues face à la tâche immense de panser les blessures de travail
-
États-Unis et Japon mènent des exercices aériens conjoints après des patrouilles Chine-Russie
-
À Rungis, sangliers et chevreuils s'imposent timidement au menu des fêtes
-
Coupe NBA: les Spurs dominent les Lakers, iront à Las Vegas "pour faire du bruit"
-
Trump veut que CNN change de mains avec la vente de Warner Bros Discovery
-
Coupe NBA: Wembanyama devrait revenir pour la demi-finale à Las Vegas
-
Le trafic d'animaux vivants a atteint de nouveaux records, selon Interpol
-
Champions Cup: le Rochelais Leyds, "un des rares" à se "réjouir d'aller en Afrique du Sud"
-
Le Mexique criminalise la vente de cigarettes électroniques
-
Ski alpin: aux JO, Sofia Goggia est "en mission" médaille, pas là "pour discuter"
-
Ski alpin: au JO, Sofia Goggia est "en mission" médaille, pas là "pour discuter"
-
Shell poursuivi au Royaume-Uni par des survivants d'un typhon aux Philippines
-
Biathlon: Dorothea Wierer, les JO-2026 et surtout l'après dans le viseur
-
Amnesty accuse le Hamas d'avoir commis des crimes contre l'humanité le 7-Octobre et par la suite
-
Coupe NBA: les Spurs dominent les Lakers pour voir Las Vegas
-
Birmanie: une frappe aérienne de la junte sur un hôpital fait 31 morts
-
L'opposante vénézuélienne Machado réapparaît à Oslo après presque un an de clandestinité
-
L'interdiction du voile à l'école pour les fillettes au menu des députés autrichiens
-
Thaïlande-Cambodge: pas de signe d'apaisement avant l'appel de Trump
-
L'Eurogroupe élit son nouveau chef, en plein débat sur les avoirs russes
-
Grève générale au Portugal contre une réforme du code du travail
-
Le jeu français "Clair Obscur: Expedition 33" grand favori des Game Awards à Los Angeles
-
L'heure des réquisitions a sonné pour l'anesthésiste de Besançon
-
L'A69 devant la cour d'appel, audience cruciale pour l'avenir du chantier
-
Reprise en coopérative ou liquidation: Brandt va être fixé sur son sort
-
L'opposante vénézuélienne Machado réapparaît à Oslo au lendemain de son Nobel de la paix
-
Taux d'intérêt américains: la Fed lâche du lest contre l'avis de plusieurs responsables
-
Bolivie: l'ex-président Luis Arce arrêté dans une affaire de corruption présumée
-
Trump annonce que les Etats-Unis ont saisi un pétrolier au large du Venezuela
-
Ligue des champions féminine: Lyon vainqueur de Manchester United, proche de la qualification
-
Ligue des champions: Le Paris SG tenu en échec, le Real en crise
-
Ligue des champions: Manchester City renverse le Real Madrid, Xabi Alonso en grand danger
-
Ligue des champions: la Juve se sort difficilement du piège Pafos (2-0)
-
Ligue des champions: Arsenal poursuit son sans-faute à Bruges
-
Ligue des champions: le PSG accroché à Bilbao mais tout près de la qualification
-
Mondial de hand: les Bleues prennent une revanche étincelante pour aller en demies
-
Wall Street termine en hausse, satisfaite par la Fed
-
RDC: la ville stratégique d'Uvira largement contrôlée par le M23, une "gifle" infligée à Washington
-
Le Premier ministre espagnol appelle à "élever la voix" pour ne pas "oublier" les Palestiniens
-
Google promet une recherche avec IA plus profitable pour les médias
-
Machado attendue à Oslo jeudi, au lendemain de la remise de son Nobel de la paix
-
Dermatose: les syndicats proposent un protocole expérimental, nouveau cas dans les Hautes-Pyrénées
-
Ligue 1: Nantes a fini par perdre patience et limoge Castro
-
Des dizaines de milliers de manifestants réclament à nouveau le départ du gouvernement bulgare
-
La Fed réduit ses taux d'intérêt malgré l'opposition de plusieurs responsables
-
Emoi au Parisien après l'annulation d'une interview avec le procureur national financier
Bataille pour une ville-clé de l'Est ukrainien: sur les réseaux, l'autre offensive russe
Les combats continuent en Ukraine pour le contrôle de Pokrovsk et sur le front de l'Est, mais sur les réseaux sociaux la messe est dite: appuyant le discours prorusse, des vidéos virales générées par l'IA montrent une armée ukrainienne en déroute, à grand renfort de faux soldats en larmes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu une situation "compliquée" à Pokrovsk où les troupes ukrainiennes, moins nombreuses et moins bien équipées, luttent pour empêcher que l'étau russe ne se referme sur ce nœud logistique dont Moscou tente de s'emparer depuis un an.
Des dizaines de vidéos générées par l'IA de soldats ukrainiens rendant les armes, ou en pleurs en chemin pour le front, se sont répandues sur les réseaux sociaux en novembre, accumulant des millions de vues et donnant corps et visages au récit prorusse d'une armée ukrainienne en déroute.
Elles s'inscrivent "dans le narratif plus large que l'on voit depuis le début de l'invasion, selon lequel (le président) Zelensky force des jeunes et des vieillards à aller au front parce que l'armée ne s'en sort pas", explique Pablo Maristany de las Casas, analyste de la propagande pro-Kremlin à l'Institut pour le dialogue stratégique (ISD).
"Il y a toujours un événement sur lequel vont se construire les fausses informations", renchérit Carole Grimaud, chercheuse en sciences de l'information à l'université d'Aix-Marseille (France) et spécialiste de la Russie. Ici, il s'agit d'"instrumentaliser l'incertitude" autour de la situation sur le terrain, pour manipuler l'opinion.
Sur une vidéo, un homme qui affirme "quitter Pokrovsk" marche sans difficulté malgré une jambe dans le plâtre, un brancard semble léviter et des jambes sans corps apparaissent au milieu de militaires identifiés par des drapeaux ukrainiens plus ou moins réussis.
Autant d'incohérences visuelles qui restent typiques des contenus créés par l'IA générative, mais qui deviennent de plus en plus difficiles à repérer à l'oeil nu.
Une autre série de fausses vidéos, certaines avec le logo de l'outil de création de vidéos Sora d'OpenAI, montrent des soldats en uniformes ukrainiens pleurant et suppliant de ne pas être envoyés au front.
Mais ce sont les visages de streamers russes qui semblent avoir été utilisés pour générer ces images. "Bien sûr que ce n'est pas moi", a commenté Alexeï Goubanov, un exilé dont le visage apparaît dans certaines vidéos et qui a déclaré sur YouTube que ces faux contenus "font le jeu de la propagande russe".
- "humaniser" la désinformation -
L’Observatoire européen des médias numériques (EDMO) a comptabilisé plus de 2.000 articles de vérification publiés dans l'UE depuis le début de l'invasion russe, l'IA devenant de plus en plus présente dans les contenus manipulateurs.
Pour Ian Garner, spécialiste de la propagande russe au Centre d'études totalitaires de l'Institut Pilecki à Varsovie, la production de fausses informations "est une vieille technique, c'est la technologie qui est nouvelle", l'IA rendant la désinformation plus efficace en permettant de "l'humaniser".
Ce genre de vidéos "effritent le moral en Ukraine en disant +regardez, cet homme pourrait être votre frère+", mais aussi l'opinion publique dans les pays alliés en martelant l'idée "que la victoire de la Russie est inévitable". Et en Russie, elles rassurent la population, explique-t-il.
TikTok a indiqué à l'AFP que les comptes qui semblent à l'origine de la publication de ces vidéos avaient été supprimés, mais pas avant que l'un d'eux recueille plus de 300.000 "j'aime" et plusieurs millions de vues.
Contacté par l'AFP, OpenAI a indiqué avoir mené une enquête, sans plus de précision.
Cela n'empêche pas les vidéos de continuer à circuler: l'AFP les a retrouvées, entre autres, sur Instagram, Telegram, Facebook et X dans des publications en grec, roumain, bulgare, tchèque, polonais et français, sur le site d'un hebdomadaire russe et dans un tabloïd serbe.
L'impact d'une fausse vidéo est difficile à mesurer, mais selon Carole Grimaud, "lorsqu'il y a répétition, la représentation que les gens ont peut changer".
Les chatbots dont les réponses sont générées par l'IA sont eux aussi instrumentalisés par le discours pro-Kremlin.
Une étude de l'ISD publiée en octobre a montré que parmi les réponses de certains des programmes les plus populaires, "presque un cinquième ont cité des sources liées à l'État russe, dont beaucoup sanctionnées dans l'UE".
Pour Pablo Maristany de las Casas, si certaines entreprises ont montré une volonté de lutter contre le détournement de leurs outils, "l'échelle et l'impact de la guerre informationnelle vont beaucoup plus vite que leur réponse".
N.Shalabi--SF-PST