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Au Tadjikistan, ni hijabs ni minijupes pour les femmes
Jupes trop courtes, mais hijabs trop longs. Au Tadjikistan, les femmes sont sommées de s'habiller "à la tadjike" par les autorités de ce pays musulman laïque d'Asie centrale qui justifient leur lutte contre l’influence étrangère et l'islam radical par la défense de l’identité nationale.
Le gouvernement s’immiscera dans la garde-robe des Tadjikes avec un livre destiné aux filles et femmes "de tout âge", leur recommandant que porter "au travail, à la maison, au théâtre et lors de fêtes".
Publié en juillet prochain, ce manuel est basé sur des "sources scientifiques et historiques", a indiqué à l’AFP un responsable du ministère de la Culture, Khourched Nizomi.
Une décision qui laisse sceptique Firouza Naïmova, pharmacienne, quant aux priorités du gouvernement.
"Il y a beaucoup de problèmes économiques et sociaux : le manque d'électricité, la qualité de l’air, l'émigration" vers la Russie, dit à l'AFP la quinquagénaire, rencontrée à Douchanbé, capitale de la plus pauvre des ex-républiques soviétiques.
"Pourquoi veut-on donner des leçons aux femmes ? Elles peuvent choisir leurs propres vêtements. Ou au maximum, tenir compte de l’avis de leur famille", estime Mme Naïmova.
Cette édition "surpassera les précédentes" promettent les autorités. La dernière en 2018 invitait à bannir les "vêtements européens dénudés, minijupes, décolletés, mais aussi le noir et les hijabs" au profit de robes traditionnelles aux couleurs vives.
- "Piétinent nos valeurs" -
Sur demande d’Emomali Rakhmon, président depuis 1992, une loi adoptée en juin 2024 interdit "l'importation et la vente de vêtements étrangers ainsi que leur port dans les lieux publics" et enjoint aux Tadjiks de respecter "le port des vêtements nationaux".
"Au Tadjikistan, les femmes ont toujours subi des pressions sur leur tenue vestimentaire", explique à l'AFP Farzona Saïdzoda, co-autrice du projet féministe "Tell me sister".
"Sous l'URSS le hijab n'était pas porté car considéré comme étranger à notre culture, à l'Asie centrale. Mais cela vaut aussi pour les vêtements plus ouverts, plus courts", poursuit Mme Saïzoda.
Les médias étatiques relaient la parole présidentielle en fustigeant les "prétendues artistes" mettant des minijupes, les "imitateurs" du style américain et les femmes portant le hijab.
Cette politique de contrôle strict a débuté après la victoire des forces ex-communistes du président Rakhmon contre une coalition de démocrates et d’islamistes lors d'une guerre civile aux dizaines de milliers de morts (1992-1997).
Le pouvoir entreprend de solidifier une nation divisée et d’éradiquer l’islam en tant que force politique, à l’instar de toute opposition.
Car après des décennies d’athéisme soviétique, l’indépendance a vu un retour du religieux dans une société en proie à des difficultés économiques, avec l’enrôlement de Tadjiks dans des organisations jihadistes au Moyen-Orient ou en Afghanistan voisin.
"La situation est inquiétante. Ceux qui portent les vêtements étrangers comme le hijab se croient différents, intelligents et supérieurs aux autres. Ils ne sont rien et piétinent nos valeurs, sapent notre identité", a tempêté M. Rakhmon.
- Barbe de facto interdite -
Les autorités ont redoublé d’ardeur après l’arrestation en Russie de Tadjiks accusés de l'attentat dans une salle de spectacle moscovite en mars 2024, revendiqué par le groupe Etat islamique.
"Je porte le hijab depuis neuf ans. Je n'avais jamais eu de problème jusqu'à cette année, où on m'a demandé de montrer mes cheveux dans un ministère, puis au marché", raconte à l’AFP Djamila, médecin.
"Au printemps, certaines de mes amies (en hijab) ont été arrêtées et elles ont eu une amende", assure-t-elle.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos non vérifiées par l’AFP montrent des scènes similaires.
"Le président a décidé qu'il était totalement interdit de porter des vêtements étrangers. Si vous voulez cachez votre cou, nouez le foulard différemment pour que ça paraisse tadjik", explique devant un hôpital une dame à d'autres femmes voilées.
Et les autorités comptent sur les couturiers pour soutenir la "relance des traditions nationales".
"Nous créons des robes modernes en utilisant notre riche tradition culturelle, pour les porter au quotidien", explique Khourched Sattorov dans son atelier.
"Pour les femmes qui souhaitent couvrir leurs cheveux, nous avons des tissus nationaux", montre-t-il.
Ces restrictions vestimentaires pourraient bientôt s’appliquer aux hommes.
Le port de la barbe, de facto interdit, suffit pour être suspecté de soutenir des "groupes terroristes", et le ministère de la Culture a indiqué à l’AFP réfléchir à "un manuel distinct".
I.Matar--SF-PST