-
La Turquie enquête sur le crash meurtrier de son avion militaire en Géorgie
-
MSC Croisières commande 2 navires aux chantiers de Saint-Nazaire pour 3,5 mds d'euros
-
En Équateur, les habitants de Manta divisés sur l'éventuel retour d'une base militaire américaine
-
Un scandale de corruption et des batailles judiciaires jettent une ombre sur la présidence Zelensky
-
Le surprenant succès des spiritueux au Bangladesh
-
Papillomavirus et méningocoques: campagne de vaccination dans les collèges de janvier à juin 2026
-
Emmanuel Macron vient à Toulouse "sonner le tocsin" sur les réseaux sociaux
-
Islamabad sous haute-sécurité après un attentat-suicide
-
Législatives en Irak: la liste du Premier ministre remporte une large victoire, selon son entourage
-
Dans le sud du Liban, Israël accusé d'empêcher la reconstruction
-
"On est déjà dans la science-fiction": la discrète révolution des neurotechnologies
-
La Bourse de Paris profite de l'optimisme et de l'appétit pour le risque
-
Trump estime avoir "l'obligation" de poursuivre la BBC
-
En Roumanie, des livreurs étrangers cibles de violences xénophobes
-
Les agriculteurs s'invitent à une visite du président Macron à Toulouse
-
Vin: la production mondiale attendue en 2025 se ressaisit, mais reste basse
-
Retraites: la CGT appelle les députés à "modifier la copie" avant le vote
-
Johannesburg se fait propre pour le G20, ses habitants grincent des dents
-
En Ethiopie, le fléau du prosopis, l'arbre qui a "tout envahi"
-
Reprise partielle ou liquidation? L'aciériste Novasco va connaître son sort
-
Tabac: un buraliste sur trois vend encore aux mineurs, selon une association antitabac
-
La cathédrale Saint-Guy de Prague enfin dotée d'un orgue à sa hauteur
-
NBA: le Thunder tranquille contre les Warriors, les Knicks sur leur lancée
-
Inde: le bilan de l'explosion d'une voiture à New Delhi passe à 12 morts
-
Energies: élan des renouvelables, pic possible du pétrole "vers 2030", selon l'AIE
-
En Chine, les soldes de la Fête des célibataires perdent de leur charme
-
La musique générée par IA devient presque impossible à déceler, selon une étude Deezer/Ipsos
-
Chine: le roi d'Espagne en visite d'Etat, 18 ans après son père
-
Vingt militaires turcs tués dans le crash d'un avion en Géorgie
-
Un porte-avions américain au large de l'Amérique latine attise les tensions avec le Venezuela
-
Gabon: Sylvia et Noureddin Bongo condamnés à 20 ans de prison par contumace pour détournement de fonds publics
-
Le plan de lutte contre la fraude sociale et fiscale soumis au Sénat
-
A Paris, ouverture d'un procès historique sur les crimes dans l'est de la RDC
-
Réforme des retraites: les députés vont enfin voter
-
La France met en garde contre l'instabilité dans les Caraïbes à l'ouverture du G7
-
"Trump est temporaire": le gouverneur de Californie vedette américaine de la COP30
-
Wall Street tirée par la fin à venir de la paralysie budgétaire
-
La paralysie budgétaire touche à sa fin aux Etats-Unis, sur fond de dissensions démocrates
-
Plus de la moitié des électeurs se sont déplacés pour les législatives en Irak
-
A la COP30, le gouverneur de Californie s'en prend à Trump
-
Masters ATP: Alcaraz entrevoit le dernier carré et le trône de N.1 mondial
-
Retraites : la CFDT appelle les députés à voter la suspension de la réforme
-
La Bourse de Paris poussée par les espoirs de fin de paralysie budgétaire aux Etats-Unis
-
Equipe de France: Upamecano au sommet de son art
-
A la COP30, le gouverneur de Californie s'en prend à Donald Trump
-
La Russie propose le dialogue à Washington après les propos de Trump sur les "essais nucléaires" secrets russes
-
Masters ATP: Alcaraz se sort du piège Fritz
-
Prises de bénéfices à Wall Street dans un marché peu fréquenté
-
Naufrage au large de la Malaisie: "j'ai vu un enfant se noyer", témoigne un rescapé
-
La demande de suspension de la plateforme Shein en France examinée par le tribunal de Paris le 26 novembre
Avant le verdict sur les viols de Mazan, "merci Gisèle"
"Merci Gisèle": la banderole qui flottait jeudi matin face au palais de justice d'Avignon, avant le verdict du procès historique des viols de Mazan, résume le message de gratitude de femmes et d'hommes envers celle qui a voulu "que la honte change de camp".
Depuis le début de ce procès, il y a près de quatre mois, des 51 hommes jugés pour la plupart pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, les murs de cette cité du sud-est de la France se sont recouverts de collages contre les violences sexuelles et pour les droits des femmes.
Les derniers messages du collectif Amazones d'Avignon s'affichent depuis mercredi soir: "Justice pour toutes", "La honte a changé de camp, et la justice ?", et le plus grand, "Merci".
"Le viol concerne des femmes du monde entier, c'est pour ça que le monde entier a les yeux sur ce qui va se passer", estime Ghislaine Sainte Catherine, une des membres de ce collectif féministe.
Entre ces mobilisations contre les violences sexuelles, la ruée des médias, la queue depuis l'aube pour espérer avoir une des rares places réservées au public et un important dispositif policier, le verdict est attendu dans la fébrilité.
Hors norme par le nombre d'accusés et les faits reprochés --un mari, Dominique Pelicot, qui drogue son épouse, Gisèle, pendant une décennie, pour la violer et la faire violer au domicile conjugal par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet--, ce procès a fait résonner largement les ravages des violences faites aux femmes.
Pour avoir renoncé au huis clos, auquel ont droit les victimes de viols, et fait face publiquement aux hommes accusés de l'avoir violée, Gisèle Pelicot, 72 ans, est devenue une icône féministe.
"Merci à elle, parce que pour beaucoup de femmes victimes de viols, la honte a maintenant changé de camp", se réjouit Pascale Plattard, ingénieure informatique.
- "Courage" -
Devant le tribunal, jeudi à l'aube, une femme de 69 ans attendait, depuis 05h20, comme chaque matin depuis le début des audiences le 2 septembre. Venue au départ pour découvrir le déroulement d'un procès, Bernadette Teyssonières, retraitée des environs d'Avignon, exprime elle aussi sa gratitude et son admiration pour Gisèle Pelicot.
"Je suis impressionnée par le courage qu'a eu cette femme, qui avait subi tout ça pendant dix ans, de se montrer au grand jour", confie-t-elle à l'AFP, "la honte doit reposer sur les agresseurs".
Comme des dizaines d'autres personnes, dans la salle des pas perdus du tribunal, elle l'a applaudie, jour après jour.
Mais, en ce jour de verdict, Bernadette n'est pas sûre d'avoir une place dans la salle de retransmission, car les médias du monde entier se sont rués à Avignon.
Ils sont près de 180 accrédités, dont 86 étrangers, certains avec plusieurs journalistes. De nombreux policiers seront aussi présents dans la salle d'audience et autour, car 32 coaccusés comparaissent libres mais pourraient être emmenés directement en prison s'ils sont condamnés.
Mais pour elle, plus que le verdict contre ces hommes âgés de 27 à 74 ans et de tous milieux sociaux jugés dans cette affaire, c'est "tout ce qui s'est passé avant dans le procès qui restera le plus important": "Essayer de comprendre comment ce monsieur en est arrivé là, pourquoi des hommes, quand ils sont arrivés dans la chambre de Mme Pelicot, ont quand même poursuivi leur acte alors qu'elle était inerte, au lieu de partir tout de suite".
Elle espère que ce procès permettra de discuter plus ouvertement et largement dans les familles de la question du consentement, du respect pour chacun dans la sexualité.
Hugo Mazure, étudiant en sciences politiques de 18 ans, est arrivé au tribunal à 05h25 pour ce jour crucial. Depuis un an et demi, il lit davantage sur le féminisme et ce procès l'a fait réfléchir encore plus sur ses actions en tant qu'homme. "Merci! Elle est clairement un symbole d'une lutte qui est énorme et grâce à elle on aura des progrès!"
L.AbuAli--SF-PST