
-
La première compétition mondiale de robots humanoïdes commence en Chine
-
Le réseau de froid, solution "vertueuse" pour climatiser
-
Ligue 1: la raison et l'ambition pour l'OM, qui débute à Rennes
-
Pas de traité plastique à Genève
-
Ligue 1: Paris et les autres
-
Tennis: Gracheva bat Seidel et passe en quarts à Cincinnati
-
Tennis: "super-Atmane" défiera Sinner en demi-finale à Cincinnati après un nouvel exploit face à Rune
-
Trump et Poutine en Alaska, le moment de vérité
-
Traité plastique: un nouveau compromis mais pas encore d'accord
-
Présidentielle en Bolivie: les communautés autochtones face au changement
-
La princesse Anne fête ses 75 ans, sans la moindre envie de ralentir
-
Quasiment toute la France en orange au 8e jour de la vague de chaleur
-
Israël: un projet majeur de colonisation en Cisjordanie suscite des condamnations
-
Serbie: deuxième soirée d'affrontements entre manifestants et partisans du pouvoir
-
Pollution plastique: les négociations prolongées mais restent dans le flou
-
Basket: la France bat l’Espagne pour son premier gros test avant l’Euro
-
Trump veut tenir Poutine en respect et impliquer l'Ukraine dans de futures discussions
-
YouTube va deviner l'âge des utilisateurs grâce à l'IA
-
Wall Street quasi-stable après une hausse inattendue des prix à la production
-
Naufrage de migrants à Lampedusa: les recherches continuent, nombreux disparus
-
Tennis: Gauff efface Bronzetti et passe en quarts à Cincinnati
-
Inde: au moins 56 morts dans des inondations au Cachemire
-
Pollution plastique: "les heures cruciales" s'égrènent sans accord en vue
-
Annulation d'une projection de "Barbie": une enquête ouverte pour menace et intimidation
-
La Bourse de Paris termine dans le vert, profitant d'un effet de change favorable
-
Avant de voir Poutine, Trump souligne qu'un accord de paix ne se fera qu'avec Zelensky
-
Pollution plastique: "les heures cruciales" s'égrènent et pas d'accord en vue
-
Gaza: la Défense civile fait état de 17 morts dans des raids israéliens
-
Ce que l'on sait de l'incendie historique de l'Aude
-
Tennis: Atmane en quart de finale à Cincinnati après son exploit contre Fritz
-
Wall Street fléchit, lestée par les prix à la production américains
-
Annie Genevard annonce un fonds d'urgence sur les vignobles de l'Aude sinistrés par le feu
-
"Tout bloquer" le 10 septembre: sur les réseaux, une mobilisation à plusieurs inconnues
-
Val-de-Marne: quatre corps découverts dans la Seine à Choisy-le-Roi
-
Le bitcoin franchit un nouveau record à 124.000 dollars
-
Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l'Agriculture exprime "la solidarité nationale"
-
La canicule et les incendies ne laissent aucun répit à l'Europe du Sud
-
Naufrage à Lampedusa: les secours cherchent des migrants disparus
-
Brûlis illégaux et cyclone, un terrain propice pour les feux à Mayotte
-
Des ONG dénoncent une législation israélienne les empêchant d'intervenir à Gaza
-
La Bourse de Paris en légère hausse avant l'inflation américaine côté producteurs
-
En Russie, la lutte désespérée des écologistes pour sauver un parc national
-
Aux Philippines, les "Nikkei-jin", nés lors de la guerre, toujours à la recherche de leurs proches japonais
-
Le Soudan frappé par la pire épidémie de choléra depuis des années, au moins 40 morts
-
En plein été, des pastilles surfent sur les mythes autour de l'hydratation
-
La Corée du Nord dément le retrait des haut-parleurs de propagande à la frontière avec le Sud
-
Sur les rives d'un lac, du répit et de la fraîcheur pour des Ukrainiens épuisés par la guerre
-
Stallone et Gloria Gaynor choisis par Trump pour les prix du Kennedy Center
-
Fromages rappelés: "aucune contamination des produits" détectée depuis la mi-juin
-
Gymnastique: Rebeca Andrade fait l'impasse sur les Mondiaux d'octobre

Paraguay: le procureur assassiné Marcelo Pecci, déterminé et lucide croisé anti-drogue
Sans bruit, mais sans gants, Marcelo Pecci, le procureur paraguayen assassiné à 45 ans en Colombie, était un magistrat déterminé, méticuleux dans sa lutte contre le crime organisé, le narcotrafic, et n'hésitait pas à asséner des vérités à son pays, sur la corruption ou la menace des cartels.
"Je demande instamment que les responsabilités soient vraiment assumées", disait Marcelo Pecci dans une de ses dernières interviews télévisées, à la chaîne Telefuturo. "On ne peut pas utiliser comme excuse le fait qu'il y ait de la corruption", ajoutait le magistrat dont les obsèques ont lieu dimanche dans la capitale paraguayenne.
"La corruption est partout. Toutes les institutions abritent des acteurs de la corruption, mais il faut être ferme et chacun doit jouer son rôle. Sinon, on va sur le chemin de Juarez, de Sinaloa...", mettait-il en garde, en référence au Mexique et à l'emprise de grands cartels de la drogue.
Marcelo Pecci, qu'amis et proches ont salué comme un "héros" et un "patriote" vendredi lors d'une marche en son honneur à Asuncion, a été assassiné mardi sur la plage de l'île de Baru, en Colombie. Il y séjournait en lune de miel avec son épouse enceinte depuis peu, la journaliste colombienne Claudia Aguilera.
Avant son voyage, M. Pecci préparait le procès du Brésilien Waldemar Pereira, membre présumé de la puissante organisation criminelle Primeiro Comando Capital (PCC), accusé du meurtre d'un journaliste en 2020.
C'était l'un des faits d'armes du juge au sein de l'unité de la procureure générale Sandra Quiñonez, dont il était considéré comme le bras droit. Il avait aussi été au coeur d'affaires médiatisées, comme l'enquête sur l'enlèvement et l'assassinat de la fille de l'ex-président Raul Cubas en 2005, ou l'arrestation en 2020 de l'ex-star du football brésilien Ronaldinho, pour usage de passeports falsifiés.
"Marcelo était un homme droit, honnête, sérieux, irréprochable", a décrit son collègue avocat et ex-camarade de classe, Jorge Kronawetter. "Il était très ordonné, très responsable de ses obligations", s'est souvenu son père Francisco, 83 ans, dans une émouvante prise de parole vendredi.
- "Je ne vivrai pas comme vous" -
Fils de bonne famille - son père est lui-même magistrat retraité - Marcelo Pecci, aîné d'une fratrie de trois, avait étudié au réputé collège San Andres d'Asuncion. "Petit, il avait déjà un caractère fort, direct, sans demi-mesure", racontait le procureur Luis Piñanez, ancien camarade de classe.
Parcours linéaire, diplôme en droit avec les honneurs de l'Universidad Nacional, Marcelo Pecci avait débuté sa carrière de magistrat en 2000, d'abord dans le droit du travail, puis comme juge veillant à la légalité des actes d'instruction, avant de se spécialiser dans la lutte contre le narcotrafic et le blanchiment.
"Il aimait entreprendre des choses. Il a créé le premier laboratoire criminel dans une ville de province" à Santa Rosa (nord), relevait le procureur Piñanez. Et fondé le corps de pompiers volontaires de cette ville, avec le tribut des infractions à l'environnement.
Accaparé par son travail, le procureur, au visage mangé par des lunettes à larges montures noires, avait aussi ses plaisirs et franches passions.
Comme le football, qu'il pratiquait régulièrement avec des anciens du lycée. Ou l'aviation, qui le voyait participer, pour en faire un musée, à la restauration d'un vieil appareil - un Convair 240 - de la défunte Lineas Aereas Paraguayas. Fréquemment, il tweetait sur ses émois aéronautiques ou footballistiques.
Pour autant "il nous disait: je ne vivrai pas comme vous, papa. Parce que nous vivons très stressés", se souvenait vendredi son père, tiraillé entre douleur et fierté. "C'était son travail. Et ils l'ont tué parce qu'il dérangeait les bandits et les malfaisants !"
La destination de sa lune de miel était connue. "C'était une attitude un peu ingénue, faire savoir ses faits et gestes", méditait pour l'AFP Arnaldo Giuzzio, ex-ministre de l'Intérieur et chef du Secrétariat antidrogue, suggérant que le crime aurait pu être commandité depuis le Paraguay. Et convaincu que l'assassinat "est un message envoyé aux autres procureurs, aux autres juges, à la police anti-drogue".
"Comment puis-je, comme procureur, comme directeur d'enquête, motiver les enquêteurs quand on se trouve confronté à ça ?" se demandait Marcelo Pecci à propos de la corruption, dans son interview à Telefuturo. Une question qui résonne de façon plus sombre encore, après son assassinat.
E.AbuRizq--SF-PST