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En Uruguay, le défilé des "Llamadas" ou l'héritage bien vivant de l'Afrique
Cesar Pintos, 86 ans, se souvient qu'enfant il jouait du tambour dans les rues de son quartier de Montevideo en tapant sur des boîtes de conserve, reprenant les rythmes apportés d'Afrique par ses ancêtres esclaves.
C'était dans les années 1940, un siècle après l'abolition de l'esclavage dans le petit pays d'Amérique du sud.
A l'époque, le "candombe", un rythme de tambour typiquement afro-uruguayen, était en pleine explosion.
"Le candombe remonte à l'époque de l'esclavage", raconte l'octogénaire à l'AFP à propos de ce genre musical classé en 2009 patrimoine immatériel de l'Humanité par l'Unesco.
Les Africains "l'ont amené avec eux dans leur tête, car ils n'ont rien" emporté de matériel, rappelle-t-il. Et cela s'est ensuite transmis dans les familles.
Devenu adulte, Cesar a créé sa propre "comparsa" (groupe) de tambours dans son quartier de Cordon, un des berceaux du candombe.
Comme chaque année, le groupe baptisé Sarabanda participe en février aux "Llamadas" -- en référence aux "appels" lancés par les joueurs de tambours -- une parade annuelle organisée depuis les années 1950 et qui représente un moment fort du carnaval de Montevideo.
Deux soirs de suite, devant des milliers de spectateurs, les "comparsas" formées d'une trentaine de musiciens et de dizaines de danseuses, aux costumes et maquillages flamboyants, s'affrontent dans un concours.
Aujourd'hui, le candombe est pratiqué par tous les Uruguayens, noirs ou blancs, même si son histoire se confond avec la lutte pour l'égalité des descendants d'Africains.
Cesar Pintos est fier de ses racines, même s'il ne sait pas d'où sont partis ses ancêtres. "Selon ce qu'on m'a dit, nous venons du Congo ou du Mozambique, mais d'où exactement, nous ne savons pas".
Montevideo fut un important port d'arrivée d'esclaves en Amérique du Sud. A la fin du XVIIIème siècle, un tiers de la population était d'origine africaine, selon la municipalité.
Pour des générations d'esclaves puis pour leur descendants, jouer du tambour a permis de conserver un lien, même ténu, avec le continent africain.
A l'abolition de l'esclavage, ils ont créé des sociétés d'entraide où le candombe a pris son essor à partir de différentes traditions africaines de percussion.
- "Un pays blanc" -
"Le tambour pour nous, c'est fondamental. Il nous permet de revendiquer, de nous divertir", raconte Alfonso Pintos, le fils de César, âgé de 59 ans et désormais à la tête de Sarabanda.
Il rappelle par exemple le rôle des comparsas pour protester contre la dictature en Uruguay (1973-1984) ou le régime raciste de l'Apartheid en Afrique du Sud.
Aujourd'hui, les "Llamadas" relèvent davantage du divertissement, mais la lutte pour plus d'égalité n'est pas terminée.
"Il y a toujours des discriminations", souligne Tomas Chirimini, 84 ans, président de l'association Africania. "Parmi les pauvres, il y a beaucoup de Noirs", dit-il.
Selon la Banque mondiale, l'Uruguay se distingue en Amérique latine par son faible niveau d'inégalité, même si les Noirs, qui représentent 8% des 3,2 millions d'Uruguayens, ont plus de probabilité d'être pauvres.
Selon l'Institut national des statistiques (INE), en 2014, plus de la moitié des Afro-Uruguayens ne pouvaient répondre à leurs besoins essentiels, contre moins d'un tiers pour les Blancs.
"L'Uruguay a vraiment pris très au sérieux l'idée de devenir un pays blanc", notamment en encourageant l'immigration européenne, explique l'historien américain George Reid Andrews, auteur de "Etre noir dans un pays blanc" consacré à ce pays.
"Dans leur quotidien, de nombreux Uruguayens voit le fait d'être blanc (...) comme la norme", ajoute-t-il.
Dans la famille de Cesar, le candombe est un héritage qui se transmet. Au sein de Sarabanda, son petit-fils, Pablo, 34 ans, dirige les tambours, et son arrière-petite-fille, Micaela, 29 ans, est la meneuse des danseuses.
Son arrière-arrière petite-fille, Catalina, 7 ans, s'apprête à représenter la quatrième génération.
Parmi les Afro-Uruguayens, certains critiquent le fait que le candombe soit devenu plus commercial avec le carnaval.
Mais la "chose la plus importante est d'être conscient de ce que nous représentons quand nous prenons notre tambour", confie à l'AFP Fred Parreno, 34 ans, un musicien de Sarabanda.
"Nous représentons tous ceux qui étaient là avant nous et ont versé leur sang pour que nous pussions jouer du tambour dans la rue".
N.Shalabi--SF-PST