-
Neuf morts dans un séisme dans le nord de l'Afghanistan
-
La Turquie réunit ses partenaires musulmans autour de Gaza
-
Procès Le Scouarnec: une nouvelle audience pour l'indemnisation des victimes
-
Procès sans précédent en Espagne: le procureur général sur le banc des accusés
-
Les députés s'apprêtent à baisser le rideau sur la partie "recettes" du budget de l'Etat
-
Assassinat de l'avocat corse Sollacaro en 2012: trois membres présumés du Petit Bar jugés
-
Top 14: les Rochelais d'Alldritt trop costauds pour le Racing 92
-
Ligue 1: Lens remonte sur le podium, Beye reste sur le banc rennais grâce à Lepaul
-
Italie: l'Inter et l'AC Milan reviennent sur les talons de Naples
-
JO: Charles Coste, de Londres à la lumière
-
Eliud Kipchoge va disputer 7 marathons sur 7 continents de 2026 à 2027
-
Ligue 1: Lens se défait de Lorient et retrouve le podium
-
Ukraine: six morts dans des frappes russes, Kiev cible un port pétrolier
-
Masters WTA: Sabalenka réussit son entrée, Gauff tombe face à Pegula
-
Ophélie version pop : des fans de Taylor Swift envahissent un musée allemand
-
Battus et insultés, des rescapés racontent leur détention au Darfour
-
Sacré au Masters 1000 de Paris, Sinner reprend place sur le trône de N.1
-
Marathon de New-York: la Kényane Obiri s'impose une 2e fois en un temps record
-
Italie: l'Inter Milan retrouve les sommets, la Fiorentina en crise
-
L1: Lepaul et Rennes chassent les nuages contre Strasbourg
-
Soudan: le pape dénonce les "souffrances inacceptables" de la population
-
Tennis de table: Alexis Lebrun s'arrête avant la finale à Montpellier
-
Israël menace d'intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban
-
L'Inde place sur orbite avec succès un gros satellite de télécommunications
-
Ukraine: six morts dans une attaque russe, Kiev frappe un port sur la Mer Noire
-
Tennis: Alizé Cornet nommée capitaine de l'équipe de France de Billie Jean King Cup
-
"Je ne peux pas manger": des millions d'Américains privés d'aide alimentaire à cause de la paralysie budgétaire
-
XV de France: Léo Barré remplace Joris Segonds dans les 42 pour l'Afrique du Sud
-
En Corée du Sud, des morts solitaires et tout un business derrière
-
Vol au Louvre: ce que l'on sait, après les nouvelles mises en examen
-
Dernière ligne droite dans la très suivie course à la mairie de New York
-
Pollution de l'air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle
-
Nouvelle ruée vers l'or en Californie, face à l'envolée des cours
-
"In Waves and War", l'odyssée de vétérans traumatisés, convertis aux psychédéliques
-
Pessimistes, les Français dépensent au compte-gouttes
-
Hautes-Alpes: l'ex-station de ski de Céüze rend son site à la nature
-
Dans le marais de Brière, des chênes enfouis témoins de l'histoire du climat
-
Policiers de Bobigny mis en examen pour viols: une vidéo retrouvée sur le portable de l'un d'eux
-
Skate Canada: Malinin largement en tête après le court, Chiba titrée
-
World Series de baseball: les Dodgers réussissent le doublé au bout du suspense
-
NBA: premier succès des Pacers, Trae Young absent au moins un mois
-
Crues au Vietnam: le bilan monte à 35 morts
-
Nouvelle frappe américaine contre un bateau de narcotrafiquants présumés, trois morts
-
Trump accuse le Nigeria de "tolérer les meurtres de chrétiens" et menace le pays d'une action militaire
-
Australie: la passagère d'une croisière meurt après avoir été abandonnée sur une île
-
Dix blessés dont neuf graves dans une attaque à l'arme blanche dans un train en Angleterre
-
Argentine: une Marche des fiertés contre les politiques de Milei
-
Plusieurs blessés dans une attaque à l'arme blanche dans un train en Angleterre, deux personnes interpellées
-
Tennis de table: Alexis Lebrun en demi-finale à Montpellier
-
Top 14: Toulouse à la fête et leader, Pau dauphin, premier point pour Perpignan
A Berlin, le Mémorial de l'Holocauste lutte face à l'érosion mémorielle
Un champ de pierres tombales, étrangement silencieux, en plein coeur de Berlin: si le Mémorial de l'Holocauste, inauguré il y a tout juste 20 ans, ne laisse personne indifférent, les craintes d'une érosion de la culture mémorielle allemande le gagnent aussi.
Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, que le monde s'apprête à commémorer, le mémorial dédié aux millions de Juifs assassinés par les Nazis est devenu un symbole puissant de la détermination de l'Allemagne à s'assurer que les crimes de la Shoah ne seront pas oubliés.
Depuis son inauguration en mai 2005, ce dédale de 2.711 sombres stèles de béton a attiré des millions de visiteurs.
"Les gens le trouvent assez effrayant parce que même s'il est ouvert à la ville, vous pouvez y disparaître et perdre un enfant, par exemple", explique à l'AFP l'architecte Peter Eisenman, 92 ans, dont le cabinet new-yorkais a conçu le mémorial.
Mais l'idée "n'était pas de faire en sorte que les gens se sentent mal ou coupables ou quoi que ce soit", a-t-il dit, dédouanant les enfants qui "jouent à cache-cache" ou les adultes qui "bronzent sur les piliers".
"Vous êtes censé faire ce que vous voulez", assure-t-il.
L'idée d'établir un mémorial central de l'Holocauste à Berlin est née dans les années 1980, mais le projet a été longtemps retardé, paradoxalement par crainte qu'il nourrisse l'antisémitisme.
Le parlement allemand l'a finalement acté en 1999 et le mémorial, qui comprend un centre d'information en sous-sol, a officiellement ouvert le 10 mai 2005.
- "Calme et paisible" -
L'endroit étant accessible jour et nuit, gratuitement et sans contrôle, il n'y a pas de statistiques sur sa fréquentation. Mais selon Uwe Neumärker, le responsable de la fondation qui le gère, "tous ceux qui visitent Berlin visitent également ce mémorial".
Tous les jours et par tout temps, des groupes de touristes errent au milieu des stèles.
Venu d'Angleterre, Clifford Greenhalgh, 74 ans, salue "la nation allemande" pour avoir créé un monument "inoubliable".
Pour Polina Chernyavskaya, 24 ans, une étudiante originaire du Kazakhstan, la visite du mémorial était un "incontournable".
"Pendant que je marche ici, je me sens très calme et paisible", comme "dans un cimetière", a-t-elle ressenti.
La commémoration régulière de la Shoah et des autres atrocités nazies a longtemps été un marqueur de l'Allemagne d'après-guerre.
Mais 80 ans après, les derniers témoins directs de ce génocide disparaissent. Et les craintes que cette culture de la mémoire ne s'efface progressivement se font plus fortes.
Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), désormais placé en tête de certains sondages dans le pays, veut rompre avec la tradition de repentance.
Figure de son aile la plus radicale, Björn Höcke a en 2017 dénoncé un "mémorial de la honte".
Pendant la dernière campagne des législatives, le milliardaire américain Elon Musk, fervent soutien de l'AfD, a estimé que l'Allemagne ressassait trop ses fautes du passé.
- Un "tournant" ? -
Dans une étude publiée en avril par EVZ, une fondation dédiée à la culture du souvenir, plus de 38% des personnes interrogées ont déclaré qu'il était temps de "tirer un trait" sur le national-socialisme.
Pour la première fois dans cette enquête, réalisée quatre fois depuis 2018, plus d'Allemands étaient d'accord avec cette affirmation qu'en désaccord.
Pour Veronika Hager, consultante de l'EVZ, ce résultat peut être vu comme un "tournant".
"Pour de plus en plus de gens, le national-socialisme est une époque historique parmi tant d'autres, qui n'a plus grand-chose à voir avec le présent", estime-t-elle.
Le mémorial de l'Holocauste avait été plutôt épargné par la montée récente des attaques antisémites.
Jusqu'à une attaque au couteau commise en février: un touriste espagnol a été gravement blessé. Le suspect syrien arrêté avait, selon la police, "l'intention de tuer des Juifs".
Par "ces temps difficiles", Uwe Neumärker estime qu'"un mémorial comme celui-ci est plus important que jamais".
L'architecte Peter Eisenman se veut optimiste. Il pense lui avoir réalisé "un bon mémorial", à la fois "abstrait", "pas kitsch" et "très sérieux", qui tiendra "longtemps".
S.AbuJamous--SF-PST