
-
Le Liban prévoit de désarmer le Hezbollah d'ici fin 2025
-
Aude: un blessé grave dans un violent incendie, 4.000 hectares parcourus
-
Aude: un incendie parcourt 4.000 hectares, deux blessés, des maisons brûlées
-
Aude: un incendie parcourt 2.400 hectares, campings et maisons évacués
-
"FB Direct": Bayrou lance une série de vidéos estivale pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire
-
Dans le centre de l'Ukraine, une guerre chaque jour plus présente
-
Israël prépare la suite à Gaza, Netanyahu veut la défaite totale du Hamas
-
Pénurie de psychotropes: la situation s'aggrave pour la quétiapine
-
Programmation énergétique: Bayrou a retardé le décret afin de conduire "la concertation et les consultations nécessaires"
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès dans l'affaire Epstein
-
Plus de 200 crocodiles abattus dans une ferme de Cisjordanie
-
"Il faut le sauver!": le frère d'un otage israélien en appelle au monde
-
Les Etats commencent de "difficiles" négociations pour juguler la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Trump prêt à aller plus loin sur les droits de douane contre l'Inde et l'industrie pharmaceutique
-
La Bourse de Paris en léger recul après un indicateur d'activité décevant aux Etats-Unis
-
Cyclisme: Remco Evenepoel quittera Soudal-Quick Step pour Red Bull-Bora à la fin de la saison
-
Ion Iliescu, "petit père" de la Roumanie post-communiste rattrapé par les démêlés judiciaires
-
Un rapport accable l'entreprise à l'origine du drame du submersible Titan
-
Bangladesh : Yunus annonce la tenue d'élections en février
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès pour l'affaire Epstein
-
Hong Kong: alerte aux pluies torrentielles, cumul inédit en août depuis le XIXe siècle
-
Foot: Lens annonce un "accord" pour l'arrivée de Florian Thauvin
-
Foot: décès à 53 ans de l'ancien international portugais Jorge Costa
-
Wall Street reste prudente, entre résultats d'entreprises et politique commerciale américaine
-
Bangladesh: Yunus appelle à réformer le pays, un an après la chute de Sheikh Hasina
-
Netanyahu affirme qu'Israël doit parachever la défaite du Hamas à Gaza pour libérer les otages
-
Argentine: l'agro-négoce soutient toujours Milei mais s'impatiente
-
Royaume-Uni: brève comparution en justice de l'ex-joueur d'Arsenal Thomas Partey, accusé de viols
-
Droits de douane: la présidente de la Suisse et son ministre partent à Washington pour négocier
-
Surf: un an après les JO, Kauli Vaast et l'élite mondiale retrouvent Teahupo'o
-
Le Japon va encourager la production de riz après les hausses de prix
-
L'UE suspend ses mesures de riposte après l'accord commercial noué avec Trump
-
A Genève, les Etats au chevet de la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Israël se prépare à une nouvelle étape de la guerre à Gaza
-
La Bourse de Paris navigue à vue sous la pression des droits de douane américains
-
Au Gabon, des fouilles archéologiques exhument la préhistoire de l'Afrique centrale
-
A six mois des Jeux, l'Italie et les organisateurs optimistes
-
Ludovic Pommeret, l'inépuisable "papi du trail"
-
Après la fermeture de centaines de clubs, le Royaume-Uni veut retrouver le sens de la fête
-
En zone rurale, le "sentiment d'abandon" face aux fermetures d'agences bancaires
-
Les baignades dans la Seine bien perturbées par les pluies de juillet
-
A Genève, la planète au chevet de la pollution plastique
-
Crise américano-brésilienne: Eduardo Bolsonaro, instigateur au nom du père
-
L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro assigné à résidence
-
Basket: la France, en rodage, bat le Monténégro en préparation à l'Euro
-
Un incendie ravage depuis un mois une partie du Grand Canyon
-
Wall Street reprend son souffle après le recul de vendredi
-
L1: Paixao ambitionne de "faire quelque chose de très grand" avec l'OM
-
Cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, les proches de victimes réclament toujours justice
-
Gaza: Netanyahu dit préparer des "instructions" sur la poursuite de la guerre

Des médicaments radioactifs ? Contre le cancer, une piste qui gagne de l'ampleur
Injecter dans l'organisme des composants radioactifs qui vont directement détruire les cellules cancéreuses. La piste n'a encore qu'une petite place dans l'arsenal des cancérologues, mais elle apparaît de plus en plus prometteuse et l'industrie pharmaceutique y investit désormais des milliards d'euros.
Ces médicaments radioactifs sont "dans l'air du temps", résume à l'AFP l'analyste financière Jamila El Bougrini, spécialiste du secteur pharmaceutique.
Une récente opération entre deux géants français en témoigne. Annoncé mi-octobre, un partenariat va réunir le groupe pharmaceutique Sanofi et le spécialiste du nucléaire Orano, l'ancien Areva.
Passée largement inaperçue, dans un contexte où Sanofi est au coeur d'une polémique autour de la vente de sa filiale fabriquant le Doliprane, l'annonce a de quoi surprendre. Quoi de commun entre des boîtes de médicaments et les centrales nucléaires d'Orano ?
La réponse est dans le concept même de médecine nucléaire et, plus spécifiquement, de médicaments d'un genre unique. Orano développe l'un d'eux via une filiale dans laquelle Sanofi va prendre une petite part pour 300 millions d'euros.
Ces médicaments utilisent des composants radioactifs pour aller détruire les tumeurs. Pour ce faire, ils sont associés à une molécule capable d'identifier des marqueurs typiques d'une cellule cancéreuse et, donc, de servir de "vecteur" pour emmener l'élément radioactif droit vers celle-ci.
Le principe général est bien connu puisque c'est celui de la radiothérapie, par laquelle sont déjà soignés la majorité des patients atteints d'un cancer. Mais, au lieu d'émettre des rayons sur la personne, on cherche ici à frapper directement les cellules cancéreuses, avec la promesse d'une précision très élevée.
On parle donc de radiothérapies "ciblées". Au sens large, le concept est déjà utilisé depuis des décennies en cancérologie puisque de l'iode radioactif sert régulièrement à traiter certains cancers de la thyroïde.
Mais le cas de l'iode est particulier, car il est naturellement attiré vers la thyroïde et ne nécessite donc pas de "vecteur" associé. En revanche, depuis quelques années, des thérapies donnent des résultats en réussissant à associer un composant radioactif et un vecteur biologique.
Et l'industrie pharmaceutique suit. Le grand tournant a été le rachat en 2018 par le suisse Novartis, pour presque quatre milliards de dollars d'un traitement radioactif, le Lutathera.
"Avant, personne ne s'intéressait à notre discipline", reconnaît auprès de l'AFP Françoise Kraeber-Bodéré, spécialiste de la médecine nucléaire au CHU de Nantes.
- L'industrie se précipite -
Reste que Lutathera est limité à de rares cancers du système digestif. C'est peu après que Novartis a ouvert un "marché de masse", selon les termes de Mme Kraeber-Bodéré, avec le rachat pour deux milliards de dollars d'une autre radiothérapie, Pluvicto, contre certains cancers de la prostate, et la publication de données positives au début des années 2020.
Depuis les géants pharmaceutiques se précipitent. Ces derniers mois, AstraZeneca, Bristol-Myers Squib (BMS), Eli Lilly et, à nouveau, Novartis ont tous payé des milliards de dollars pour racheter des biotechs spécialisées dans les radiothérapies ciblées.
Le rapprochement entre Sanofi et Orano est le dernier exemple en date de ce bouillonnement. Le géant français, par ailleurs objet de critiques sur sa capacité d'innovation depuis sa lenteur à développer un vaccin anti-Covid, n'a-t-il fait que suivre le mouvement ?
"L'opération de Sanofi n'est pas pionnière, mais elle place le groupe parmi les acteurs les plus avancés sur les radiothérapies", nuance Mme El Bougrini.
En effet, le médicament développé par Orano, à base de plomb 212, appartient à une nouvelle générations de radiothérapies, à base de particules dites alpha.
Celles-ci libèrent plus d'énergie radioactive que les particules bêta, à la base de la plupart des thérapies existantes, mais sur une distance plus faible. Cela laisse donc espérer un mode d'action encore plus sélectif.
Reste à savoir si cette promesse va vraiment se traduire en résultats cliniques probants. La plupart des thérapies alpha n'ont pas encore donné lieu à des essais de grande ampleur, une étape qu'Orano s'apprête à franchir.
Tout en restant prudents, les spécialistes sont optimistes: "les premiers résultats cliniques me font dire que ça va être efficace", avance Mme Kraeber-Bodéré. "On m'aurait demandé il y a cinq ans, j'aurais dit que c'était encore un peu risqué. Là je pense qu'il faut y aller."
D.Qudsi--SF-PST