
-
En plein été, des pastilles surfent sur les mythes autour de l'hydratation
-
La Corée du Nord dément le retrait des haut-parleurs de propagande à la frontière avec le Sud
-
Sur les rives d'un lac, du répit et de la fraîcheur pour des Ukrainiens épuisés par la guerre
-
Stallone et Gloria Gaynor choisis par Trump pour les prix du Kennedy Center
-
Fromages rappelés: "aucune contamination des produits" détectée depuis la mi-juin
-
Gymnastique: Rebeca Andrade fait l'impasse sur les Mondiaux d'octobre
-
Canicule: fin de la vigilance rouge, l'orange étendue à 80 départements vendredi
-
Gambie: trois femmes inculpées après le décès d'un nourrisson excisé
-
Trump veut donner un coup de fouet à l'industrie spatiale américaine
-
Les avocats de Bolsonaro demandent l'acquittement à son procès pour tentative présumée de coup d'Etat
-
Les Colombiens ont dit un dernier adieu au candidat présidentiel assassiné
-
Le bitcoin bat un nouveau record et dépasse les 124.000 dollars
-
Des scientifiques découvrent un taux important de changement de sexe chez certains oiseaux
-
Pollution plastique: quelques heures pour un impossible traité
-
Affectés par le feu, les viticulteurs des Corbières attendent l'aide de l'Etat
-
La majorité de la France toujours en surchauffe, au 7e jour de canicule
-
Avant le sommet Trump-Poutine, pression diplomatique européenne et poussée militaire russe
-
Le 12e album de Taylor Swift sortira le 3 octobre
-
Evasion d'Amra: deux complices présumés extradés du Maroc mis en examen à Paris
-
Les Colombiens ont dit un dernier adieu au sénateur assassiné
-
Le typhon Podul rétrogradé en tempête tropicale, touche les côtes chinoises
-
Évasion d'Amra: un complice extradé du Maroc mis en examen à Paris
-
Foot: le Paris SG s'offre la Supercoupe au bout du suspense
-
Évasion d'Amra: deux complices arrêtés au Maroc en cours d'extradition
-
Au Canada, d'inquiétants feux de forêts se rapprochent de trois villes
-
Pollution plastique: les discussions volent en éclats à Genève
-
Salvador: un immense lac envahi d'algues vertes, pêche et tourisme à l'arrêt
-
Ukraine: Trump veut réunir Poutine et Zelensky après l'Alaska
-
Noyades: apprendre à nager est un "droit fondamental" pour l'ex-championne Charlène de Monaco
-
Au Canada, d'inquiétants feux de forêts se rapprochent de deux villes
-
Pollution plastique: en Asie, une marée sans fin
-
La Bourse de Paris soutenue par un environnement économique jugé plus clair
-
Ukraine : l'armée russe accélère, les Européens pressent Trump
-
PMU: l'Etat fait le pari du changement de statut et de gouvernance
-
WNBA: "Je dois m'ajuster à mon rôle" de remplaçante, dit Johannès à l'AFP
-
Supercoupe d'Europe: une reprise très particulière pour Paris, en plein psychodrame Donnarumma
-
Wall Street poursuit son ascension après l'inflation américaine
-
Nouvelle-Calédonie: le FLNKS rejette l'accord de Bougival, Valls regrette un choix "incompréhensible"
-
Trump et Poutine en Alaska, rencontre déjà historique
-
Ukraine : l'armée russe accélère au moment où Zelensky s'adresse à Trump
-
Le traité sur le plastique "au bord du gouffre"
-
La Grattachecca, le dessert glacé des Romains quand le soleil brûle
-
Ukraine: avancée de l'armée russe au moment où Zelensky s'adresse à Trump
-
Une partie de l'Europe toujours en proie aux incendies
-
L'armée israélienne approuve le plan pour la prise de la ville de Gaza
-
Fromages rappelés: un "lien possible" avec 21 cas de listériose dont 2 décès, selon le gouvernement
-
Le traité sur le plastique "au bord de la falaise"
-
Le Népal supprime les droits d'ascension pour 97 sommets montagneux
-
Les touristes du Golfe à l'assaut d'une ville de montagne polonaise
-
Zelensky appelle à contrer toute "tromperie" russe

Le tirailleur Oumar Diémé portera en France la flamme de l'olympisme et du souvenir
Dans son village du sud du Sénégal, l'ancien tirailleur Oumar Diémé voit comme un prodige la perspective de porter à plus de 90 ans la flamme olympique en France, lui le "rescapé" des guerres de décolonisation françaises.
Elégant dans son boubou vert olive, médailles et décorations sur la poitrine, Oumar Diémé songe à ceux qui ont porté l'uniforme français lors des deux Guerres mondiales ou, comme lui, en Indochine et en Algérie, et qui ne sont pas revenus.
"Beaucoup de collègues (y) sont restés. D'autres sont revenus mutilés (ou) ne sont plus", médite-t-il, silhouette menue surmontée d'un calot bleu auquel est épinglé son grade de sergent.
Une vingtaine d'hommes de Badiana, son village de Casamance, ont servi avec des fortunes diverses dans le corps des tirailleurs sénégalais jusqu'à sa dissolution dans les années 1960, dit-il en français, assis sur une chaise en plastique, entouré des siens à l'ombre des fromagers et des manguiers dont les branches s'entrelacent au-dessus des maisons décaties en banco.
Lui a "eu la baraka", de la chance. "Je suis le seul rescapé. Le choix de ma personne est un miracle", dit-il.
Oumar Diémé fera partie des porteurs de la flamme quand elle traversera la Seine-Saint-Denis fin juillet, peu avant la cérémonie d'ouverture des Jeux programmée le 26. Ce département situé au nord-est de Paris, il y a vécu, dans un foyer à Bondy, avant de revenir en 2023 au Sénégal.
Et les organisateurs du relais de la flamme ont retenu la proposition de l'intégrer émanant du département.
Le président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, parle auprès de l'AFP d'un "travail de mémoire indispensable" car, dit-il "les tirailleurs sénégalais ont trop longtemps été les oubliés de notre mémoire collective".
Oumar Diémé n'avait jamais entendu parler de la flamme. Il a dit oui quand même, mais "compte tenu de mon âge, je voudrais être accompagné par mon fils".
- Rattrapé par l'indépendance -
M. Diémé est un des milliers d'Africains à s'être battus dans le corps des tirailleurs sénégalais, créé en 1857. Ils venaient en fait des colonies françaises en Afrique subsaharienne, et pas seulement du Sénégal.
Il s'est enrôlé le 6 mars 1953 après avoir fui la Gambie voisine où son père l'avait envoyé étudier le Coran parce qu'il le voulait imam, comme lui. Faute d'état-civil, les recruteurs lui ont donné 20 ans. Il pense en avoir au moins un de plus.
La même année, il s'est porté volontaire pour l'Indochine, où la France coloniale soutenue par les Etats-Unis combattait le Viêt Minh indépendantiste soutenu par la Chine. Il avait vu "les gens revenir avec des médailles et des décorations, ça me plaisait".
Là-bas, il a vu tomber 22 hommes de sa compagnie dans une embuscade, raconte-t-il. Il se rappelle aussi comment l'encerclement de Diên Biên Phu l'a empêché d'y arriver avec ses camarades avant la défaite décisive des troupes de l'Union française en 1954.
Rentré au Sénégal, il en est reparti en 1959 pour la guerre d'indépendance de l'Algérie (1954-1962). C'est là qu'il a appris l'indépendance du Sénégal en 1960.
Rapatrié, il a été reversé dans l'armée du Sénégal et a pris sa retraite à 36 ans. Il a été garde à l'Université de Dakar puis coursier dans une banque de la capitale jusqu'en 1988. Puis il s'est établi en France.
- Symbole -
Lui et d'autres anciens tirailleurs vivant à Bondy ont dû à nouveau livrer bataille, à l'Etat français cette fois. Il a fini par obtenir la nationalité française. En 2023, le gouvernement français a accordé aux derniers tirailleurs le droit de continuer à toucher le minimum vieillesse de 950 euros par mois sans devoir passer la moitié de l'année en France.
Les autorités françaises chiffraient alors à 37 le nombre de tirailleurs vivant en France.
Oumar Diémé et d'autres sont rentrés. Depuis, il alterne entre son village natal, où il achève la construction d'une vaste maison en dur, et la capitale où vit une de ses deux épouses et mères de nombreux enfants.
"Je suis très heureux d'être au milieu de ma famille. (En France) j'étais enfermé dans une chambrette de 17 mètres carrés. Je ne voyais personne. Dans ce village, tout le monde m'aime", dit-il, le visage radieux.
Le choix de M. Diémé pour porter la flamme consacre les efforts d'Aïssata Seck, élue de Bondy et présidente d'une association pour la mémoire des tirailleurs.
"C'est un beau symbole, encore plus aujourd’hui avec une actualité extrêmement difficile et la banalisation du racisme sur les réseaux sociaux, cela permet de montrer la richesse et la diversité de la France", dit-elle.
T.Ibrahim--SF-PST