-
Les Bourses européennes terminent en baisse, lestées par des prises de profits
-
Equipe de France: N'Golo Kanté à la rescousse
-
Argentine: procès-phare de corruption pour une Cristina Kirchner crépusculaire
-
A la COP30 de Belem, les dirigeants constatent l'échec sur l'accord de Paris et appellent au sursaut
-
Israël frappe le sud du Liban, le Hezbollah opposé à toute négociation
-
Île d'Oléron: pas de saisine antiterroriste, le profil du suspect scruté
-
La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4% à l'issue d'un vote serré
-
Shein: opération de contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG
-
Wall Street sur ses gardes, entre valorisations records et incertitudes commerciales
-
Allemagne : Merz soutient la Commission européenne contre l’acier subventionné de Chine
-
"Cette loi joue avec nos vies": nouvelle menace sur les LGBT+ en Turquie
-
Vedette de la tech française, Doctolib sanctionnée pour des pratiques anticoncurrentielles
-
Shein: contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG, selon Amélie de Montchalin
-
Des bijoux de plusieurs millions et une broche de Napoléon en vente à Genève
-
Liban: le Hezbollah rejette toute négociation avec Israël, affirme son droit à se défendre
-
La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4% après un vote serré
-
Île d'Oléron: les enquêteurs sondent le profil du suspect, toujours gardé à vue
-
AstraZeneca continue de s'appuyer sur les Etats-Unis de Trump pour sa croissance
-
Une structure d'accueil pour dauphins au zoo de Beauval, le sort des cétacés du Marineland en suspens
-
Equateur : une ministre américaine visite des installations pouvant servir de base militaires
-
Criant au "délire fiscal", la droite veut reprendre la main sur le débat budgétaire
-
Léon XIV reçoit Mahmoud Abbas pour la première fois
-
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire va déclencher l'annulation de milliers de vols
-
XV de France: une charnière inédite Le Garrec - Ntamack alignée d'entrée face aux Springboks
-
Paris a réduit d'un quart ses émissions de gaz à effet de serre en dix ans, selon une étude
-
Doctolib condamné à 4,6 millions d'euros d'amende pour abus de position dominante
-
La Bourse de Paris digère une nouvelle vague de résultats
-
Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l'attractivité, critique la Cour des comptes
-
Quand Trump utilise l'IA pour se glorifier et dénigrer ses adversaires
-
Île d'Oléron: le suspect toujours en garde à vue, son profil scruté
-
"Racines du ciel" dans les savanes ivoiriennes: les éco-guerriers de la Comoé
-
Ligue Europa: Lyon vise le sans-faute, Lille à la relance
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait plus de 140 morts aux Philippines
-
NHL: Alex Ovechkin premier joueur à atteindre les 900 buts
-
Le droit à l'avortement menacé en Europe, alerte Amnesty International
-
COP30: l'IA renforce la désinformation sur le climat, selon une ONG
-
Climat: le pic des émissions chinoises attendu d'ici 2030, et non dès 2025, selon des experts
-
RTL fêtera mi-novembre les 25 ans de Laurent Gerra sur son antenne
-
Meghan Markle s'apprête à faire son retour au cinéma, selon des médias américains
-
Le procès contre Boeing se recentre sur une seule victime après un accord à l'amiable
-
Les actionnaires de Tesla votent sur le package à 1.000 milliards de Musk
-
NBA: Wembanyama frustré, le Thunder battu
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait 140 morts aux Philippines
-
Parfum de crise gouvernementale en Belgique autour du budget
-
Louvre: la Cour des comptes présente jeudi un rapport très attendu
-
Argentine: nouveau procès de corruption pour une Cristina Kirchner crépusculaire
-
Transat Café L'Or: Tom Laperche et Franck Cammas, paire gagnante à Fort-de-France
-
Première COP en Amazonie, les dirigeants à Belem pour sauver la lutte climatique
-
À l'Assemblée, les socialistes obtiennent une victoire sur la CSG sur le capital
-
Ligue des champions: Manchester City et Foden déroulent contre Dortmund
En Inde, les anciens guerriers coupeurs de têtes espèrent ne pas tomber dans l'oubli
Jadis en Inde, les guerriers Konyaks qui souhaitaient se démarquer de leurs pairs devaient trancher la tête de leurs ennemis. Aujourd'hui, les derniers témoins de cette époque révolue sont empreints de nostalgie, trouvant parfois la génération actuelle "privilégiée".
A 90 ans, Nokkho Konyak peine à voir au-delà de quelques mètres, ses tatouages faciaux de guerrier s'estompent et son corps frêle a besoin de soutien. Mais lorsqu'il évoque l'ancien temps "plus simple", ses yeux s'illuminent et ses mains s'animent.
"Nous avons vu nos braves aînés couper la tête de leurs ennemis et nous avons participé à de nombreuses batailles", raconte-t-il à l'AFP.
Nokkho est un Konyak, une petite communauté de guerriers féroces et respectés de l'Etat du Nagaland, dans le nord-est de l'Inde.
Les Konyaks ont été les derniers à abandonner la pratique ancestrale consistant à trancher la tête de leurs ennemis dans cette région isolée, vallonnée et densément boisée, proche de la frontière avec la Birmanie.
"J'ai la chance d'être encore en vie, entouré de ma famille élargie, mais j'estime que la génération actuelle est trop privilégiée", a-t-il déclaré, dans le village de Chi, à environ 360 kilomètres de la capitale régionale Dimapur.
Le vieil homme est issu d'une lignée en voie de disparition qui a pratiqué la chasse aux têtes ou en a été témoin avant qu'elle ne s'arrête il y a un demi-siècle.
"Les têtes humaines étaient des trophées qui vous valaient le respect", dit-il, assis devant un mur décoré de crânes d'animaux sacrifiés par la famille.
Chaque guerrier portait un tatouage différent, représentant des batailles ou des décapitations.
Dans sa jeunesse, il s'est exercé à couper des têtes sur de grandes marionnettes, mais n'a jamais tranché lui-même la gorge de quelqu'un au cours d'une bataille.
Les deux derniers chasseurs de crânes du village, ses deux vieux amis, sont morts il y a une vingtaine d'années.
La plupart des combats tribaux se tenaient en raison de discordes liées aux terres et aux ressources limitées. Les guerriers, armés de lances, de haches et de machettes, tendaient des embuscades à leurs ennemis.
Lorsque cela était possible, les corps décapités des adversaires étaient attachés à un poteau de bambou et ramenés au village du vainqueur.
Les visages étaient exhibés aux yeux de la population et salués comme un témoignage de bravoure à célébrer.
"Ma jeunesse a été une période de grande transition", relate Nokkho, en référence à l'arrivée des missionnaires qui ont dénoncé la chasse aux têtes et ont progressivement converti au christianisme la population, qui pratiquait une religion animiste.
- Chasse "taboue" -
Comme Nokkho, Bo Wang, 90 ans, roi du village voisin de Hongphoi, s'est mis à chasser le sanglier et d'autres animaux quand "la chasse aux têtes est devenue taboue".
La famille de Bo Wang, comme d'autres rois des villages konyaks voisins, est la plus haute autorité du village depuis des générations.
"Tout le monde vivait dans la crainte d'une embuscade et on nous apprenait à nous méfier de tout le monde", raconte M. Wang, décrivant son enfance.
Sa seconde épouse, Kamya, âgée de 80 ans, est heureuse que ses petites-filles grandissent à l'époque actuelle.
"Il n'y avait que du stress, pas assez de nourriture ni de ressources", relate-t-elle à l'AFP. "C'était particulièrement difficile pour les femmes, qui effectuaient les tâches ingrates à la maison et dans les champs, tout le temps".
La région est aujourd'hui plus paisible, mais Bo Wang regrette cette époque révolue.
"Tout a changé avec la modernité, notre culture est en train de mourir", soupire-t-il.
"Les gens respectaient la hiérarchie, les anciens et leur roi, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui", commente le vieil homme.
Vêtu d'une coiffe conique rouge traditionnelle ornée de plumes et de défenses de sanglier, il s'est assis autour d'un feu avec ses pairs et partagent leurs souvenirs et leur espérance, celle que leurs histoires, leurs vies et leur culture ne tombent pas dans l'oubli.
Pour Kaiba Konyak, 34 ans, membre d'une organisation tribale locale qui soutient la culture Konyak, leur histoire ne se perdra pas. "Les jeunes sont fiers de leurs traditions et de leur culture guerrières", estime-t-il.
"Nous nous souvenons de nos racines et nous nous efforcerons de les protéger tout en assurant notre avenir grâce à la meilleure éducation de notre temps et aux meilleures infrastructures."
A.AbuSaada--SF-PST