
-
Poutine affirme que le réarmement de l'Otan n'est pas une "menace" pour la Russie
-
Le non-consentement bientôt intégré à la définition pénale du viol
-
Mondial des clubs: piètre entame pour le Real Madrid, tenu en échec par Al Hilal
-
Les Etats-Unis approuvent un traitement préventif très prometteur contre le VIH
-
Wall Street sans impulsion après la Fed
-
"Nous reviendrons" promet Cristina Kirchner assignée à résidence, à ses soutiens mobilisés en masse à Buenos Aires
-
Natation: troisième titre pour Grousset aux Championnats de France
-
Salon du Bourget: l'aviation de demain cherche toujours à s'alléger
-
Les députés approuvent une relance massive du nucléaire
-
A Buenos Aires, massive mobilisation autour de Kirchner, désormais détenue chez elle
-
Essais nucléaires: un pardon de la France permettra à la Polynésie de "récupérer son histoire", plaide la commission d'enquête
-
Mondiaux de judo: Fanny-Estelle Posvite à court de solutions
-
Sites porno: l'État va contester la suspension de l'arrêté sur la vérification de l'âge
-
De Téhéran à Toronto par la Turquie : une Iranienne fuit la guerre
-
Basket/Euro: pour leurs débuts, les Bleues ont eu chaud face aux Turques
-
La Bourse de Paris prudente, entre conflit au Moyen-Orient et Fed
-
Tentatives de suicide, automutilations: "hausse massive" des hospitalisations d'adolescentes et de jeunes femmes
-
Face aux canicules, comment l'eau froide de la Seine rafraîchit Paris
-
Ali Khamenei affirme que l'Iran ne se rendra jamais
-
Droits de douane: l'incertitude fait tâche d'huile dans le monde de l'art
-
Foot - La championne du monde Carmona arrive au PSG pour sortir de sa "zone de confort"
-
Vague de chaleur attendue sur la France avec un pic prévu samedi
-
Wall Street atone avant la décision de la Fed
-
Fin de vie: opération déminage de Vautrin à Lille devant le secteur des soins palliatifs
-
Comparution à Londres d'un rappeur du trio nord-irlandais Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah
-
Des Israéliens rapatriés de l'étranger rentrent chez eux à Tel-Aviv
-
Une galaxie capturée en mille couleurs pour mieux l'étudier
-
La princesse Kate renonce à assister aux courses hippiques d'Ascot
-
Au coeur du procès Adecco à Lyon: amateur "dépassé" ou jeune hacker de génie ?
-
Tutelle de la France: "la question pourrait se poser" mais "ni demain, ni après-demain", dit le FMI
-
Vivre pour moins d'un euro dans un logement social du Moyen-Age
-
Mondiaux de judo: après son échec aux Jeux, Dicko veut prendre sa "revanche sur Paris"
-
La Russie "n'a aucune chance" si les pays de l'Otan restent unis, selon Kallas
-
Ali Khamenei affirme que l'Iran ne se rendra jamais, menace les Etats-Unis
-
Comparution à Londres d'un rappeur du groupe nord-irlandais Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah
-
Chikungunya: les deux cas autochtones récents sont les plus précoces jamais identifiés en métropole
-
Déchets toxiques: l'Alsace fera appel contre le confinement à Stocamine
-
Différend frontalier: nouvelles tensions entre le Cambodge et la Thaïlande, manifestation massive à Phnom Penh
-
Un rappeur du groupe nord-irlandais Kneecap au tribunal, accusé de soutien au Hezbollah
-
Scandale de corruption en Espagne: pas de financement illégal du Parti socialiste, assure le Premier ministre
-
Israël a détruit deux sites de centrifugeuses en Iran selon l'AIEA, Khamenei va s'exprimer
-
Paul Larrouturou, venu de TF1, mènera une interview politique à la radio franceinfo
-
Vieux de deux siècles, le cimetière britannique de Kaboul coule des jours tranquilles
-
Israël bombarde des sites nucléaires en Iran, Khamenei va s'exprimer à la télévision
-
Japon: trois morts et plus de 220 personnes soignées à cause de la chaleur
-
WNBA: Williams, "la star" et Malonga, "l'éponge", deux nuances de bleu à Seattle
-
Une ONG préconise de convertir d'anciennes mines de charbon en fermes solaires
-
Paul Marshall, magnat des médias anti-woke
-
En Chine, les industriels taïwanais pris dans l'étau des tensions géopolitiques
-
Contrefaçons, produits dangereux: AliExpress sous la menace d'une amende dans l'UE

Japon: "Ce que je suis aujourd'hui, je le dois à la boîte à bébés"
Koichi Miyatsu sort d'un sac à dos d'enfant de petits habits décorés de personnages de manga et une paire de chaussures de sport, seules reliques de sa jeune vie avant son abandon dans l'unique "boîte à bébés" du Japon.
"Je portais certains de ces vêtements quand on m'a laissé là-bas", dit à l'AFP le jeune homme aujourd'hui âgé de 18 ans. "Ce sont les plus anciens souvenirs de mon enfance, je les ai gardés précieusement".
Koichi est devenu cette année la première personne à témoigner publiquement après avoir été abandonné dans la boîte à bébés de l'hôpital catholique Jikei à Kumamoto (sud-ouest du Japon), ouverte depuis 2007.
Ses prises de parole ont ravivé le débat sur ce dispositif inspiré d'une expérience allemande, présenté par ses partisans comme un dernier recours pour les femmes marginalisées et les parents ne voulant ou ne pouvant pas recourir à l'adoption, mais qui pour ses opposants encourage à l'abandon d'enfants.
Pour Koichi, cependant, la question ne se pose pas.
Selon l'hôpital, le dispositif permet de prévenir les mauvais traitements et même la mort d'enfants. En 15 ans, 161 bébés et jeunes enfants ont été confiés à l'établissement.
- "Gravée dans ma mémoire" -
Peu après avoir été abandonné, Koichi a été recueilli par Yoshimitsu et Midori Miyatsu, dans le département rural de Kumamoto. Parents biologiques de cinq enfants, ils en ont par ailleurs accueilli plus de trente autres.
"Je me suis dit qu'un ange nous avait été envoyé", se souvient Yoshimitsu, 65 ans, au sujet de l'arrivée de Koichi.
Le couple soutient depuis longtemps le programme de Jikei, après avoir été témoin des difficultés rencontrées par d'autres enfants placés en famille d'accueil: familles brisées, délinquance, grossesses non désirées, certains devenant même sans-abri.
"Un jour, une jeune femme à un stade de grossesse avancé et pratiquement sans argent est venue demander notre aide par un jour glacial de décembre... Nous savions donc qu'il y avait des enfants qui avaient besoin" de cette boîte à bébés, dit Midori, 63 ans.
Koichi, parmi les premiers enfants abandonnés à Jikei, ne portait sur lui aucun objet indiquant son nom, son âge ou son lieu de naissance.
"Je n'ai aucun souvenir du moment où l'on m'a déposé... mais l'image de la porte de la boîte est gravée dans un coin de ma mémoire", confie-t-il.
Environ un an plus tard, on lui a montré une photo de cette porte dans un journal. "Il nous a dit: +J'étais là-bas+. C'est là que nous avons su qu'il s'en souvenait", explique Midori.
- "Lui dire que j'ai grandi" -
Le maire de la ville lui a donné un nom, et son âge a été établi par des tests ADN. Les premiers temps ont été difficiles, l'enfant faisant régulièrement des cauchemars et suçant constamment son pouce.
Mais le couple ne lui a jamais caché son passé, et avec le temps, le traumatisme s'est estompé. Des années plus tard, Koichi en a appris davantage sur ses origines, découvrant notamment que sa mère biologique avait été tuée dans un accident de voiture, cinq mois après sa naissance.
Il garde une photo d'elle, cheveux bouclés comme les siens, et dit avoir l'impression qu'elle "veille sur (lui) depuis les cieux".
"J'aimerais lui dire que j'ai grandi, que j'ai maintenant 18 ans, et que je veux vivre la vie qui pour elle a été interrompue trop tôt".
Chaque mois, Koichi distribue des repas pour des enfants défavorisés dans une église locale, et dit vouloir travailler avec des enfants à l'avenir, et peut-être devenir lui aussi un parent d'accueil.
Il espère que faire entendre sa voix incitera d'autres enfants abandonnés à raconter leur propre histoire, disant avoir surmonté "des sentiments compliqués".
"Mais même s'il manque quelques pièces, cela ne change pas fondamentalement qui je suis aujourd'hui. Je ne pense pas que mon identité doive être dictée par les premières années de ma vie", pense-t-il.
"La vie après la boîte à bébés est bien plus importante".
D.Qudsi--SF-PST