
-
Les députés britanniques votent pour dépénaliser l'IVG hors délai
-
Les psychiatres sont les plus grands adeptes de la téléconsultation, selon une étude Doctolib
-
Ukraine: au moins 14 morts à Kiev dans des frappes russes
-
Finale NBA: le Thunder évite un nouveau retour des Pacers et mène 3-2, à un succès du titre
-
Le G7 appelle à une désescalade au Moyen-Orient
-
La Chine veut affirmer son emprise sur l'Asie centrale à l'occasion d'un sommet régional
-
Zones à faibles émissions : l'adoption de la loi "simplification" menacée à l'Assemblée
-
Penelopegate: François Fillon fixé sur sa peine
-
La Poste fixée sur son sort en appel sur le respect du "devoir de vigilance"
-
Déchets toxiques: la justice se prononce sur le confinement à Stocamine
-
"Conclave" sur les retraites: fumée blanche ou pas ?
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran, Trump appelle à évacuer Téhéran "immédiatement"
-
Mondial des clubs: des buts, des rouges et du bruit, chaud match nul (2-2) entre Boca et Benfica
-
ChatGPT, le journal de demain?
-
Trump quitte prématurément le sommet du G7 à cause du conflit Israël-Iran
-
Cinquième nuit d'escalade entre Israël et l'Iran
-
Au G7, Trump fait monter la pression sur l'Iran
-
Togo: les médias français RFI et France 24 suspendus pour trois mois
-
Au G7, Trump assure qu'un "accord" est proche sur l'Iran
-
Wall Street en hausse malgré la poursuite du conflit armé Israël-Iran
-
ATP 500 du Queen's : Gaël Monfils prend la porte dès le premier tour
-
Le meurtrier présumé d'une députée du Minnesota s'est rendu chez quatre élus la nuit du crime
-
Natation: la locomotive Grousset double la mise aux Championnats de France
-
Le meurtrier présumé d'une députée du Minnesota s'est rendu chez quatre élus au total
-
Au G7, Trump maintient la pression sur l'Iran
-
Piratage massif chez Adecco et cyberfraudes en série: un procès hors norme à Lyon
-
Programmation de l'énergie: l'Assemblée n'entend pas être court-circuitée
-
Au Mali, la mine d'or du géant canadien Barrick placée sous administration provisoire
-
Le G7 veut une "désescalade" entre Iran et Israël
-
Prison à vie en Allemagne pour un médecin syrien tortionnaire sous Assad
-
En visite en Autriche, Zelensky évoque l'achat d'armes américaines
-
Wall Street avance malgré l'escalade Israël-Iran
-
Mondiaux de judo: journée sans réussite pour les Bleus
-
Anne-Sophie Lapix quitte France Télé et rejoint RTL et M6 à la rentrée
-
Traversées de la Manche: sur la plage, la foule des élus et des déçus
-
Après des années d'expérimentations, Meta introduit la publicité sur WhatsApp
-
Nouveau cas autochtone de chikungunya en métropole, le deuxième en 2025
-
Face aux frappes israéliennes, le guide suprême iranien joue sa survie et celle de son régime
-
Faute de fonds, l'ONU doit fortement réduire son aide humanitaire
-
Attaque israélienne en Iran: quel impact sur le programme nucléaire de Téhéran?
-
Top 14: Farrell et le Racing 92, c'est déjà fini
-
Technique, vérité, John Rawls au menu du bac philo: "Je pense que ça va aller"
-
"J'ai eu très peur": en Israël, la ville de Petah Tikva sonnée par une frappe iranienne
-
Cancers de la peau: une campagne de prévention appelle à ne pas griller comme "des saucisses"
-
Crash du vol 171 d'Air India: suite de l'identification des victimes et de leurs funérailles
-
Norvège: accusé de violences sur son fils, le père de l'athlète Jakob Ingebrigtsen relaxé
-
Le salon du Bourget rattrapé par les tensions géopolitiques
-
Tourisme : un été sous le signe du soleil et de la gestion du budget
-
Turquie: le maire d'Istanbul devant la justice pour des critiques contre un procureur
-
La possible arrivée de Luca de Meo chez Kering ravit les investisseurs

En Inde, les baigneurs de la "rivière morte" qui défient la pollution
Cette fois encore, la ferveur a été plus forte que la pollution et la loi. Quelques milliers d'Indiens n'ont pas hésité à se jeter jeudi dans les eaux puantes, toxiques mais sacrées de la Yamuna, en lisière de la capitale New Delhi.
"Je suis convaincue que les eaux de la rivière sont pures et bénies par le dieu du soleil lui-même", assure Krishnawati Devi avant d'aussitôt s'agenouiller dans le courant.
"Ma foi en Dieu ne fléchit pas", ajoute cette mère de famille de 45 ans, parée de son sari le plus éclatant et de ses bijoux les plus rutilants. "Rien ne peut m'arriver, Dieu prendra soin de tout".
Comme la piété de Krishnawati Devi, le rituel du Chhath Puja est immuable.
Chaque novembre, les hindous rendent hommage au dieu du soleil Surya par une série de célébrations qui culminent avec un bain dans la Yamuna.
Dédié à la... nature, le culte du Chhath est devenu, au fil des ans et de la croissance débridée de la mégapole indienne, une illustration de l'inquiétante dégradation de son environnement.
Toute l'année, New Delhi et ses 30 millions d'habitants sont noyés sous un brouillard toxique de fumées industrielles, agricoles ou automobiles qui connaît son pic à l'approche de l'hiver.
Cet affluent du Gange se nappe quant à lui d'une épaisse mousse blanche tout aussi nocive, une sorte de soupe chimique composée des engrais et des détergents qui y sont déversés sans retenue.
- "Ça pue" -
La municipalité a beau noyer cette écume sous des tonnes d'agents dispersants, rien n'y a fait. La rivière reste recouverte de sa croûte blanche.
Cette année, la justice a aussi tenté de dissuader les baigneurs du Chhath.
"S'il vous plaît, vous devez comprendre que vous allez tomber malade", implorait dans un jugement rendu mercredi un tribunal de la capitale, "on ne peut pas vous laisser vous baigner".
En vain. "Ça pue, c'est vrai", concède Deepa Kumari, 14 ans, au son des tambours et des chants. "Mais l'important, c'est d'abord de célébrer dans la rivière et avec nos proches".
Avant de se risquer dans la Yamuna, les fidèles adorateurs de Surya ont dû braver une autre forme de pollution, celle qui vient de l'air.
En ce début novembre, la saison du "smog" bat en effet son plein à New Delhi.
Il abrite des concentrations meurtrières de microparticules PM2.5 - les plus dangereuses car elles se diffusent dans le sang - qui ont dépassé cette semaine de 50 fois le seuil toléré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Je me fous de la pollution", fanfaronne Pooja Prasad, un étudiant de 20 ans. "La déesse mère s'occupera de tous nos problèmes".
- "Vecteur de déchets" -
La santé de la Yamuna inquiète les autorités depuis des années.
Son niveau de pollution y atteint des sommets 400 km au-delà de sa source himalayenne, bien avant qu'elle ne se mêle au puissant Gange pour se vider dans le Golfe du Bengale.
Un rapport parlementaire paru en février a décrit sans fard la Yamuna en "vecteur de déchets industriels non-traités, d'ordures, de rebuts agricoles ou de poubelles municipales".
Il a recensé dans ses eaux "la présence excessive de métaux lourds" et autres substances cancérigènes comme l'arsenic, le plomb et le zinc, issus des ordures en tous genres, des batteries des automobiles aux pesticides, abandonnés sur ses berges.
L'essentiel de la pollution - 80% selon les études des autorités - provient des égouts qui aboutissent directement dans ce cours d'eau.
En 2021, la concentration de l'eau en bactéries fécales mesurée sur un site était... 8.800 fois supérieure aux normes sanitaires.
"Tout ceci a un profond effet sur le bien-être des riverains", ont noté les auteurs du rapport. Au point que, même "protégés" par les dieux, certains "baigneurs" commencent à s'inquiéter.
"Il est temps que le gouvernement fasse des efforts pour nettoyer la rivière", rouspète Avinash Kumar, un fonctionnaire de 58 ans. "Il le promet chaque année mais rien ne se passe".
O.Salim--SF-PST