-
La Fed sur le point de baisser les taux d'intérêt américains, sans s'engager pour la suite
-
Wall Street en hausse avant la Fed, Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars
-
Election à la FIA: la justice française saisie pour empêcher une candidature unique de Ben Sulayem
-
Climat: le financement de l'adaptation toujours à la traine, selon l'ONU
-
Foot: pas de progrès pour les Bleues
-
Plus puissant ouragan en 90 ans, Melissa provoque des "dégâts considérables" à Cuba
-
Boeing: perte plus lourde qu'attendu au 3T, due à une lourde charge sur le 777X
-
Un an après, l'Espagne se souvient et rend hommage aux victimes des inondations de Valence
-
Internet bloqué et manifestations contre le pouvoir lors des élections en Tanzanie
-
Soudan: le pouvoir accuse les paramilitaires de cibler les mosquées à El-Facher
-
Budget: entre la "surenchère fiscale" et les attentes de la gauche, Lecornu sur un chemin toujours plus étroit
-
Jean Castex nommé PDG de la SNCF pour un mandat de 4 ans
-
A Gaza, une nuit de bombardements sur des habitants qui essayaient de reconstruire leur vie
-
L'ouragan Melissa déplace des centaines de milliers de cubains
-
Les boulangers se déchirent sur le jour de fermeture obligatoire
-
La Fed à l'aube d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt américains
-
Le casse du Louvre va-t-il livrer tous ses secrets ?
-
Norvège: le fonds souverain a gagné 88 milliards d'euros au troisième trimestre
-
Sylvie Vartan en Bulgarie: "Je n’aime pas les départs"
-
Espagne: léger ralentissement de la croissance, qui reste dynamique
-
Israël annonce reprendre le cessez-le-feu à Gaza après des frappes meurtrières
-
Les Néerlandais aux urnes, test pour l'extrême droite en Europe
-
L'ouragan Melissa a touché Cuba, mais perd de la puissance
-
"On ferme tout!" A travers la Lituanie à bord du train russe Moscou-Kaliningrad
-
Espagne: la croissance du PIB a ralenti à 0,6% au troisième trimestre
-
Production en hausse, prix en berne: la Belgique inquiète pour ses patates
-
Au moins 50 morts dans des frappes israéliennes à Gaza
-
Espagne: hommage national et tensions politiques pour le premier anniversaire des inondations de Valence
-
L'ouragan Melissa va toucher Cuba mais perd de la puissance
-
Comment le changement climatique dérègle la santé de millions de personnes
-
En Tanzanie, faible affluence pour une présidentielle et des législatives sans opposition
-
Un million de personnes confient à ChatGPT des pensées suicidaires, selon OpenAI
-
Au moins un hébergement Airbnb dans 81% des communes françaises, selon un think tank
-
NBA: le Thunder reste invaincu, 31 points pour Sarr avec les Wizards
-
Gaza: au moins 50 morts dans des frappes israéliennes, Trump confiant quant au cessez-le-feu
-
Le consentement en passe d'entrer dans la définition pénale du viol
-
Ligue 1: Adrien Thomasson, "moteur" de la machine lensoise
-
Ligue 1: le Paris SG sur son élan à Lorient, Lens à l'affût
-
Trump s'attend à "une excellente rencontre" avec Xi Jinping
-
Le puissant ouragan Melissa se renforce et s'approche de Cuba
-
Les Tanzaniens aux urnes pour des élections sans opposition
-
Trump arrive en Corée du Sud avant une rencontre à forts enjeux avec Xi Jinping
-
Donald Trump affirme que le cessez-le-feu tiendra à Gaza malgré des frappes israéliennes
-
Le puissant ouragan Melissa se dirige vers Cuba après avoir frappé la Jamaïque
-
Trump attendu en Corée du Sud avant une rencontre à forts enjeux avec Xi Jinping
-
Budget: avant le bras de fer sur la taxe Zucman, l'Assemblée alourdit la "taxe Gafam"
-
Cyberharcèlement de Brigitte Macron: prison avec sursis requise contre "instigateurs" et "suiveurs"
-
Ligue des nations: les Bleues n'y arrivent pas et ne verront pas la finale
-
C'était "un miracle humain": la difficile fermeture de la maternité des Lilas
-
Le marathon caritatif du streamer Amine revient en novembre pour une deuxième édition
La fuite ou le désert: la grande dépression du système de santé français
Désert médical, crise de l'hôpital, soignants au plus mal: percuté par le Covid après des décennies de restrictions, le système de santé français traverse une grande dépression à l'approche de la présidentielle que le quinquennat Macron n'a pas su prévenir.
"Quoi qu'on mette en place, tout se délite, il n'y a rien qui les retient": dans un service de réanimation parisien, une cadre de santé expérimentée peine à combler les nombreux postes vacants dans son équipe d'infirmières.
Les jeunes "ne veulent plus de ce boulot" et "ne sont pas prêts à faire tous les sacrifices" consentis par leurs aînés. "Et ils ont sûrement raison", ajoute-t-elle.
Dans chaque hôpital, les mêmes "vagues" de départs ont suivi les marées de l'épidémie.
La crise sanitaire continue de laminer un secteur pressé par dix années d'étau budgétaire, aux conséquences délétères: endettement, sous-investissement, salaires en berne. Les milliards du "Ségur de la santé", déversés entre deux confinements, ont à peine desserré l'étreinte.
Partout reviennent les mêmes témoignages de lits fermés faute de soignants pour les "armer", de plannings bouclés au prix d'heures supplémentaires et de congés abandonnés.
Mais vu du ministère, "il n'y a pas de saturation générale". Au contraire, "il y a encore de la place" dans la plupart des services, malgré la réduction continue des "capacités": 20% en vingt ans, soit 100.000 lits de moins.
Pendant ce temps, la fréquentation des urgences a doublé. Avec 22 millions de passages par an, l'engorgement est manifeste, la tension palpable. La longue grève de 2019 n'avait pas surgi de nulle part. Là aussi les bras manquent, au point que certains services ne tournent qu'avec des intérimaires recrutés à prix d'or.
D'autres affichent porte close la nuit, laissant dans le dénuement ceux pour qui l'hôpital est devenu le premier recours.
- Gérer la pénurie -
Leur nombre s'accroît à mesure qu'avancent les "déserts médicaux". Selon les définitions, entre 3,7 et 7,4 millions de personnes habitent une "zone sous-dense", où l'accès aux généralistes est limité à deux ou trois consultations par an.
Chez les spécialistes, les délais de rendez-vous se comptent parfois en mois. La faute au choix malthusien du "numerus clausus", supprimé l'an dernier après avoir asséché le vivier pendant un demi-siècle.
Désormais la démographie médicale recule, quand la population française augmente et vieillit. Un "creux" est attendu dans les prochaines années, qui serait comblé "à l'horizon 2030" grâce au relèvement des quotas d'étudiants admis par les universités.
En attendant il faudra gérer la pénurie. Les tentatives répétées pour encadrer la liberté d'installation des praticiens échouent immanquablement: trop conflictuel, pour un résultat incertain, la contrainte risquant d'agir comme un repoussoir.
Même rejet systématique pour l'obligation d'exercer quelques années dans un "désert" après dix ans d'études. Une proposition vécue comme une provocation par des internes déjà pressurés bien au-delà du maximum légal de 48 heures hebdomadaires et sans qui l'hôpital s'écroulerait.
Avec la campagne présidentielle ressurgit aussi l'idée de "débureaucratiser" les établissements publics, reprise en choeur par trois des favoris de droite et d'extrême droite - Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour - à grand renfort de chiffres erronés: loin des 30% à 35% avancés à la volée, les postes administratifs ne représentent que 10% du million de salariés du secteur, contre 13% dans le privé.
A gauche, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, promettent 100.000 soignants supplémentaires et de nouvelles hausses de salaires, mais la facture du "Ségur", financée à crédit, ne laisse pas de marge de manoeuvre budgétaire, sauf à plomber un peu plus le déficit de la Sécu.
Reste la piste du partage de tâches, qui consiste à élargir les compétences des infirmiers, kinés et autres paramédicaux pour alléger le fardeau des médecins. Mais ces derniers freinent toute évolution, rechignant à échanger leur pouvoir - et l'argent qui va avec - contre ce temps qui leur manque si cruellement.
N.AbuHussein--SF-PST