-
Mamdani élu maire de New York, revers pour Trump
-
Mamdani, nouvelle bête noire de Trump, élu maire de New York
-
Mamdani, opposant résolu de Trump, aux portes de la mairie de New York
-
Australie: Reddit et Kick ajoutés à la liste des réseaux sociaux interdits aux moins de 16 ans
-
Un avion-cargo s'écrase aux Etats-Unis, au moins trois morts et 11 blessés
-
Climat: l'Europe prolonge le suspense avant la COP
-
Etats-Unis: un avion-cargo s'écrase près de l'aéroport de Louisville
-
Ligue des champions: le Bayern fait tomber Paris, Liverpool domine le Real
-
Ligue des champions: le PSG tombe face au Bayern, toujours invaincu, et perd Dembélé et Hakimi
-
Ligue des champions: Monaco s'impose avec courage à Bodoe/Glimt et se relance
-
Ligue des champions: Liverpool rugit de plaisir contre le Real Madrid
-
Ligue des champions: la poisse poursuit le PSG, qui tremble pour Dembélé et Hakimi
-
Décollage réussi pour la fusée européenne Ariane 6 en Guyane
-
Wall Street termine en baisse, s'inquiète de niveaux de valorisation trop élevés
-
Le président syrien à la Maison Blanche le 10 novembre
-
"L'avenir d'ArcelorMittal France incertain", plan social "ou non", selon un rapport d'expertise
-
Pays-Bas: le centriste Jetten lance les négociations de coalition, Wilders concède sa défaite
-
Mamdani, nouvelle bête noire de Trump, aux portes de la mairie de New York
-
Sortie de prison des deux derniers Français détenus en Iran
-
Lula: la COP à Belem sera "la meilleure de toutes"
-
Climat: le monde reste sur une trajectoire de réchauffement catastrophique
-
Masters WTA: Sabalenka proche des demi-finales, Gauff relancée, Paolini éliminée
-
Le parquet de Paris enquête sur une possible "promotion du suicide" par TikTok
-
Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s'ouvre sur des débats procéduraux
-
Soudan: le ministre de la Défense affirme que la guerre va continuer
-
En plein scandale, Shein s'apprête à s'installer au BHV à Paris
-
Lula ne veut pas d'une "invasion terrestre" américaine du Venezuela
-
Isabelle Ithurburu relance "Stars à domicile" sur TF1 plus de 20 ans après
-
Lecornu promet de "protéger" Exaion, une pépite d'EDF lorgnée par l'américain Mara
-
Les Bourses mondiales soufflent, les investisseurs prennent des bénéfices
-
Aux Etats-Unis, record en vue pour la paralysie budgétaire
-
Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes
-
Décès de l'ancien vice-président américain Dick Cheney
-
Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur de l'assureur Axa, est décédé
-
Les surfeurs restent sur leur soif après la disparition de la vague de Munich
-
Le typhon Kalmaegi fait au moins une quarantaine de morts aux Philippines
-
La "crise des inégalités" économiques menace la démocratie, selon un rapport du G20
-
Masters WTA: Gauff relancée après sa victoire face à Paolini, éliminée
-
Les Bourses mondiales souffrent d'un retour de l'aversion pour le risque
-
Wall Street recule, à cause de prises de bénéfices
-
Assises de la mer: Macron plaide pour les "champions", CMA CGM donne des gages
-
New York élit son maire: Mamdani, farouche opposant à Trump, net favori
-
Dans les régions afghanes frappées par des séismes, l'angoisse de l'hiver
-
Victoire en justice pour le militant britannique d'extrême droite Tommy Robinson
-
Le Nigeria répond à Trump qu'il ne tolère aucune persécution religieuse
-
David Beckham décoré par Charles III lors d'une cérémonie au château de Windsor
-
Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s'est ouvert à Paris
-
XV de France: Le Garrec en pole position devant Lucu comme N.9 face aux Springboks
-
Le Goncourt attribué à Laurent Mauvignier pour "La maison vide"
-
Super Lune: une Lune un peu plus grosse et lumineuse mercredi
Berceau du tourisme de masse sous Franco, Benidorm assume fièrement
Entre gratte-ciel, plages bondées et succession de bars et de restaurants, Benidorm, pionnière en Espagne d'un tourisme de masse né sous Franco et aujourd'hui conspué par beaucoup, assume toujours fièrement ce statut, 50 ans après la mort du dictateur.
"Ici, il n'y a pas d'usines de voitures, ni de savons. Ici ce qu'il y a, c'est une fabrique d'hôtels, de restaurants et d'établissements dédiés aux loisirs", résume Ángela Barceló, 72 ans, propriétaire de l'hôtel Les Dunes, ouvert en 1957 par sa grand-mère à une époque où les Espagnoles ne pouvaient pas avoir de compte bancaire sans la permission de leur mari.
"Le Benidorm d'aujourd'hui, on le doit aux femmes", assène Ángela Barceló : quand les touristes ont commencé à affluer dans les années 1950, les hommes "travaillaient dans la marine marchande ou se consacraient à poser les madragues" pour la pêche au thon, et ce sont donc les femmes qui ont ouvert hôtels ou restaurants.
L'hôtel Les Dunes comptait à l'origine trois étages et en a aujourd'hui 25, illustration de la métamorphose de la cité balnéaire de la côte méditerranéenne en quelques décennies.
Comptant auparavant 3.000 habitants vivant dans de petites maisons, Benidorm peut aujourd'hui accueillir au plus fort de la saison estivale jusqu'à 400.000 personnes, notamment dans une centaine de gratte-ciel de plusieurs dizaines de niveaux.
- Soutien décisif de Franco -
Cette révolution a un père: Pedro Zaragoza Orts, maire de 1950 à 1966 et franquiste convaincu. Ce pragmatique ayant de nombreuses relations a vu dans les touristes étrangers un avenir prospère et riche en devises, moins exigeant que le travail de la terre et plus sûr que celui de la mer.
"Quand les premiers touristes ont commencé à arriver, et surtout des femmes qui portaient des bikinis, cela a causé des troubles. L'évêque d'Alicante a eu de nombreux désaccords avec le maire", explique à l'AFP l'historien Francisco Amillo, 76 ans, installé à Benidorm depuis des décennies.
Menacé d'excommunication, Pedro Zaragoza reçoit un soutien décisif: le dictateur Francisco Franco envoie sa femme et sa fille passer des vacances d'été chez lui, ce qu'elles feront ensuite pendant des années.
"Les revenus en devises ont commencé à croître de manière exponentielle à partir du moment où cette liberté a été accordée sur les plages", raconte Francisco Amillo. Des devises qui sont une aubaine pour un régime franquiste isolé, dont la volonté de développement autarcique a alors échoué sans appel.
Au fil d'initiatives publicitaires remarquées, comme l'invitation en vacances d'une famille d'un peuple autochtone finlandais ou la création du Festival de la chanson de Benidorm, où sera révélé Julio Iglesias, Pedro Zaragoza accompagne le développement de la ville.
Dans la société espagnole très corsetée de l'époque, la ville devient même l'un des refuges de la communauté homosexuelle, qui y ouvre ses premiers bars dans les années 1960.
Le pari de Pedro Zaragoza de vendre du soleil, des plages et du bonheur a tellement bien fonctionné qu'il s'est étendu à de nombreuses régions espagnoles et en 2024, environ 94 millions de touristes ont visité le pays, deuxième destination touristique au monde derrière la France.
Parmi eux, 2,8 millions ont séjourné à Benidorm, sur à peine sept km de plages.
- "Quelle ville horrible !" -
La capacité à concentrer autant de personnes en si peu d'espace, grâce à la croissance verticale de la ville, a longtemps valu à Benidorm d'être critiquée, mais ces dernières années, elle a au contraire été revendiquée comme un modèle de développement durable.
La croissance verticale "est un modèle très efficace", assure à l'AFP Vicente Mayor, 53 ans, ingénieur en chef adjoint de la mairie, pointant notamment des pertes bien plus importantes dans les réseaux de distribution d'eau des villes aux habitations dispersées.
Cette forte concentration urbaine permet en outre de collecter les déchets en quelques heures, et la voiture est rendue quasiment inutile.
Mais pour Stuart Reed, un Britannique déjà venu "cinq ou six fois", l'essentiel est ailleurs: "Il y a quelque chose pour tout le monde. C'est génial. Il y a des bars, la folie de l'avenue principale, et il y a de charmants bars à tapas dans la vieille ville", se réjouit-il, alors qu'il profite en septembre d'une balade sur la promenade maritime avec sa femme.
"Quand je dis à mes amis que je vais à Benidorm, ils me disent : +Mais quelle ville horrible!+", reconnaît de son côté Maribel Soler, une Française de 68 ans. "En réalité, c'est parce qu'ils ne la connaissent pas".
Selon elle, ceux qui critiquent Benidorm le font surtout parce qu'ils n'apprécient pas les très hauts immeubles caractéristiques de la ville - une idée qu'ils n'auraient jamais en parlant de New York: "J'ai été à New York et j'adore aussi New York", sourit-elle.
K.Hassan--SF-PST