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Présidentielle en Corée du Sud: Kim Moon-soo, un caméléon sorti de l'ombre de Yoon
Quand son parti de droite a exprimé ses regrets aux Sud-Coréens pour la désastreuse tentative de l'ex-président Yoon Suk Yeol d'imposer la loi martiale fin 2024, Kim Moon-soo a tenu bon, seul, et a refusé de s'excuser.
Cet entêtement a propulsé sous les projecteurs cet ancien militant de la gauche syndicale de 73 ans, emprisonné et torturé sous la dictature militaire avant de rejoindre la droite de la droite. Il espère désormais exploiter cette notoriété pour devenir le prochain président de la Corée du Sud lors de l'élection du 3 juin.
"C'est essentiellement un candidat présidentiel né des réseaux sociaux", affirme à l'AFP Jeongmin Kim, directrice du Korea Risk Group, qui voit en lui un "homme politique caméléon doué pour la survie politique".
L'obstination de M. Kim lors de l'épisode de la loi martiale lui a valu sur internet le surnom bienveillant de "Moon-soo l'inflexible" et a offert à sa formation, le Parti du pouvoir au peuple (PPP), en pleine déconfiture après le coup de force raté de Yoon Suk Yeol, un léger rebond dans les sondages.
Malgré cela, le PPP n'a pas toujours manifesté un fol enthousiasme pour la candidature à la présidentielle de cet ancien ministre du Travail. Au milieu de luttes intestines ultramédiatisées, le parti l'a d'abord désigné, puis déselectionné, puis redésigné à nouveau pour porter ses couleurs.
Pendant sa campagne, cet homme aux manières rigides et au visage anguleux a cherché à prendre ses distances avec Yoon Suk Yeol, destitué en avril, et son héritage encombrant. Mi-mai, il a finalement présenté ses excuses "aux personnes qui souffrent des conséquences de la loi martiale", ajoutant que celle-ci avait "mis en difficulté l'économie et la vie politique".
- Arrêté, torturé -
Né le 27 août 1951 au sein d'une famille nombreuse et surendettée à Yeongcheon, à environ 300 km au sud-est de Séoul, Kim Moon-soo se lance très tôt en politique. Pendant sa dernière année de lycée, il est suspendu pour avoir manifesté contre le dictateur militaire Park Chung-hee.
Il entre en 1970 à l'école de commerce de la prestigieuse Université nationale de Séoul dont il est expulsé à deux reprises pour activisme politique (il n'obtiendra son diplôme qu'à retardement, en 1994). Parallèlement à ses études, il travaille dans des usines où il organise des syndicats.
Il est arrêté à deux reprises dans les années 1980, la première fois pour violation de la loi anticommuniste, et la seconde pour atteinte à la sécurité nationale. Dans sa biographie, il raconte avoir subi des électrochocs et des tortures par simulation de noyade lors de ses interrogatoires.
Gracié en 1988 après plus de deux ans et demi de prison, il découvre avec stupéfaction, à sa sortie, une Corée du Sud transformée et en plein boom économique.
- Changement de camp -
"Ma prédiction selon laquelle le capitalisme sud-coréen finirait par échouer s'est révélée fausse", écrit M. Kim dans son autobiographie.
L'effondrement de l'Union soviétique achève de bouleverser sa vision du monde. Il rejoint les conservateurs, est élu en 1996 à l'Assemblée nationale, où il exercera trois mandats, puis gouverneur de la province de Gyeonggi, la plus peuplée du pays dans la banlieue de Séoul.
Sa popularité au sein de la frange la plus radicale de la droite est confortée lorsqu'il écope d'une amende pour avoir assisté à un service religieux pendant la pandémie de Covid-19.
Nommé ministre du Travail en 2024, il est alors largement considéré comme faisant partie du cercle rapproché du président Yoon.
Selon les derniers sondages, M. Kim était distancé dans les intentions de vote d'au moins dix points par le chef de l'opposition de centre-gauche Lee Jae-myung. Il a par ailleurs échoué à convaincre le candidat en troisième position, Lee Jun-seok, de se désister en sa faveur pour constituer une union de la droite.
Reste aussi à savoir s'il parviendra à rassembler les électeurs modérés.
"La base conservatrice en Corée du Sud est idéologiquement large, et la personnalité politique de Kim Moon-soo est assez singulière", explique Kang Joo-hyun, professeure à l'Université pour femmes Sookmyung.
"Parmi les modérés ou les pragmatiques de droite, il y a des hésitations quant à leur soutien", poursuit-elle, en soulignant "les limites de sa puissance d'attraction au-delà de sa base".
Face aux sceptiques, M. Kim rappelle sa capacité à surmonter des situations apparemment impossibles, comme son élection au Parlement pour la première fois contre toute attente en 1996, ou sa désignation comme candidat du PPP.
"Vous ne pensiez pas que je deviendrais le candidat final, n'est-ce pas? Moi non plus", a-t-il lancé aux journalistes lors de son premier jour de campagne. "Mais nous avons écrit un miracle".
H.Jarrar--SF-PST