
-
US Open: après Atmane, le N.1 français Arthur Fils renonce à son tour
-
Cristiano Ronaldo accueilli en héros à Hong Kong, où son rival Messi avait été hué
-
Trump, Zelensky et la diplomatie du golf
-
À l’entrée de Gaza, des centaines de camions humanitaires bloqués et une aide au compte-gouttes
-
La vague de chaleur extrême s'éloigne, mais l'Espagne n'en a pas fini avec les incendies
-
Israël continue d'exiger la libération de "tous les otages" pour une trêve à Gaza
-
Wall Street temporise avant le colloque de Jackson Hole
-
La rappeuse Doechii annule son concert à Rock en Seine
-
Mondial de rugby: "la compétition est beaucoup plus rude", selon la double championne du monde Woodman-Wickliffe
-
Orages et pluie: quatre départements en vigilance orange
-
Climat: des vendanges 2025 particulièrement précoces mais "de bonne qualité"
-
Ukraine: la Russie prévient que tout accord devra garantir sa "sécurité"
-
Air Canada: fin de la grève, reprise très progressive des opérations
-
Enquête ouverte à Nice après la mort en direct d'un "streamer" humilié depuis des mois
-
Le Pakistan, lourdement endeuillé par la mousson, attend de nouvelles pluies
-
Air Canada: "la grève est terminée", annonce le syndicat du personnel de bord
-
Londres renonce à obtenir l'accès aux données chiffrées des utilisateurs d'Apple
-
Promotion de l'alcool: la justice française fait retirer plusieurs publications à Meta
-
L'UFC-Que Choisir estime que l'allocation scolaire augmente moins vite que le prix des fournitures
-
Ukraine : la "coalition des volontaires" se réunit sur les suites du sommet Trump-Poutine
-
Australie: Google prêt à payer une pénalité de 30 millions d'euros pour pratiques anti-concurrentielles
-
Les incendies ont dévasté 30.000 hectares supplémentaires en 24 heures en Espagne
-
La Bourse de Paris en petite hausse après la rencontre Trump-Zelensky
-
Campings: plus de fréquentation cet été mais un budget plus serré
-
Israël se prépare à répondre à une proposition de cessez-le-feu à Gaza
-
A Dijon, la seule ZAD urbaine de France en sursis
-
L'ONU dénonce l'apathie internationale face à un nouveau record de morts d'humanitaires
-
Immersion avec Laura Smet dans la série policière "Surface"
-
A Hong Kong, des nids artificiels pour sauver des cacatoès de l'extinction
-
Au Canada, le chef des conservateurs en passe d'être réélu au Parlement
-
En Suède, l'église historique de Kiruna déménage sur des roulettes
-
Gamescom 2025: la grand-messe du jeu vidéo ouvre ses portes en Allemagne
-
50 ans après Aléria, le nationalisme corse amène l'autonomie au Parlement
-
Au Pakistan, la recherche des disparus de la mousson, à la lueur des téléphones
-
Les hôtesses et stewards d'Air Canada poursuivent leur grève, reprise des négociations
-
Dans le nord du Togo, une discrète poussée jihadiste depuis le Burkina
-
Fin de la canicule, la vigilance orange levée sur l'ensemble du pays
-
Tennis: Sinner malade, Alcaraz et Swiatek sacrés à Cincinnati juste avant l'US Open
-
Sommet Poutine-Zelensky en vue après la réunion des Européens autour de Trump
-
BHP augmente ses bénéfices grâce à la demande chinoise de cuivre
-
L'ouragan Erin progresse dans les Caraïbes, menace la côte est américaine
-
Trump veut réunir Poutine et Zelensky après une "très bonne" réunion avec les Européens
-
La "Reine de la kétamine" soupçonnée d'avoir causé la mort de Matthew Perry va plaider coupable
-
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
-
Trump, Zelensky et les Européens affichent leur volonté de travailler ensemble à la paix en Ukraine
-
Wall Street clôture sans enthousiasme, la politique monétaire américaine en ligne de mire
-
Tennis: Sinner malade, Alcaraz sacré à Cincinnati juste avant l'US Open
-
Défiant une décision de justice, les hôtesses et stewards d'Air Canada poursuivent leur grève
-
Trump reçoit aimablement Zelensky et exprime son optimisme sur la paix en Ukraine
-
Le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu à Gaza

Présidentielle en Corée du Sud: à la frontière avec le Nord, l'espoir d'un apaisement des tensions
Depuis leur village d'où ils peuvent voir la Corée du Nord à l'oeil nu, les habitants de Tongilchon, qu'ils soient de droite ou de gauche, n'espèrent qu'une chose: que le prochain président sud-coréen s'abstienne d'attiser la tension.
A une soixantaine de kilomètres de Séoul, Tongilchon - littéralement: "Village de l'Unification" - fait partie de la poignée de colonies agricoles construites par l'Etat sud-coréen dans les années 1970 pour faire revivre les zones frontalières dévastées par la guerre de Corée 20 ans plus tôt. A l'origine, les terres sont allouées pour moitié à des militaires démobilisés, pour moitié à des civils originaires de la région et déplacés par les combats.
"Le village a été fondé sur le modèle des kibboutzim israéliens, avec le slogan: travailler en combattant, combattre en travaillant", explique le chef de la petite communauté, Lee Wan-bae, 73 ans.
Pour la plupart très âgés, ayant connu la guerre et un grand nombre de présidents de tous bords, les quelque 450 villageois ne semblent guère se passionner pour la présidentielle du 3 juin. Et ce même si l'élection aura forcément des conséquences sur les relations avec le Nord, distant de moins de quatre kilomètres, puisqu'elle oppose le conservateur Kim Moon-soo, tenant de la ligne dure face à Pyongyang, au chef de l'opposition de centre-gauche Lee Jae-myung au discours plus conciliant.
"C'est toujours la même chose, je ne m'y intéresse pas vraiment", dit Kwon Yeong-han, 87 ans. "Nous vivons tout près du Nord, donc nous espérons seulement que les relations s'améliorent et qu'il n'y ait pas de guerre".
Depuis la place devant le bureau de vote, un drapeau nord-coréen géant, qui flotte au sommet d'un mât de 160 mètres de haut de l'autre côté de la frontière, est clairement visible. Un aspirateur à moustiques est déployé pour capturer et analyser ceux venus du Nord, où la malaria est courante. Souvent, des haut-parleurs du Nord diffusent à plein volume des bruitages terrifiants, dignes de la bande-son d'un film d'horreur.
- Sons de fantômes -
"Dans les années 1970, la Corée du Sud diffusait aussi de la propagande. A l'époque, c'était des messages, des chansons. Aujourd'hui, c'est juste du bruit, comme des sons de fantômes", raconte M. Lee. "Ca nous empêche de dormir, ça rend le travail aux champs pénible".
Tongilchon est situé dans la "zone de contrôle civil" (CCZ), un secteur d'accès restreint adjacent à la célèbre zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées. A l'école élémentaire Kunnae, située dans l'ombre de hauts-parleurs d'alerte aérienne, seuls six élèves sur 36 vivent dans la CCZ. Les autres sont acheminés par bus depuis l'arrière.
"Nous faisons beaucoup d'efforts pour maintenir l'école, comme offrir des programmes que d'autres n'ont pas et des activités extrascolaires gratuites après les cours et pendant les vacances", explique le directeur-adjoint, Jong Jae-hwa.
Quand la CCZ est bouclée pour cause d'activité militaire inhabituelle en Corée du Nord et que les bus scolaires sont bloqués, ce sont les professeurs qui doivent raccompagner eux-mêmes, dans leurs voitures, les élèves habitant à l'extérieur de la zone interdite.
Les fermetures de la CCZ lors des épisodes de tension militaire entraînent aussi l'annulation des voyages organisés près de la DMZ, ce qui a un impact direct pour l'économie de Tongilchon.
Les produits agricoles locaux sont pour l'essentiel écoulés sous le label "riz DMZ", "ginseng DMZ" ou encore "soja DMZ" dans un magasin de souvenirs situé en périphérie du village, étape obligée des circuits touristiques frontaliers. Les autocars y défilent à un rythme effréné, déversant plus de 2.000 personnes par jour. Pas de touristes, pas de revenus.
"La vie est dure ici. Peu importe qui sera élu président, ce que nous voulons, c'est juste vivre paisiblement", plaide le chef du village.
Selon Min Tae-seung, 85 ans, la vie à Tongilchon est pourtant beaucoup plus facile qu'avant. "Dans les premières années après notre installation ici, il y avait des menaces militaires, des infiltrations nord-coréennes", raconte-t-il.
M. Min votera pour le candidat de droite. Selon lui, "les progressistes sont trop indulgents envers la Corée du Nord. Le camp conservateur ne prend pas la Corée du Nord à la légère, il reste très méfiant".
Mais quel que soit le prochain président, "je ne pense pas que les relations intercoréennes vont s'améliorer rapidement", poursuit-il. "Bien sûr, ce serait idéal de se réconcilier, de circuler librement, mais cela semble lointain".
Sa fille Min Sung-hee, 45 ans, est d'un avis légèrement différent.
"En vivant à Tongilchon, le désir de réunification est naturellement devenu le centre de mes préoccupations", dit-elle. "Même si la réunification ne se réalise pas, j'espère sincèrement que nous pourrons aller librement d'un pays à l'autre. J'aimerais tellement que mes parents puissent voir ce jour arriver".
E.AbuRizq--SF-PST