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Ethiopie: au Tigré, "les gens sont terrifiés" par un possible retour de la guerre
"Les gens sont terrifiés à l'idée que si un nouveau conflit éclate, il soit encore plus dévastateur que le précédent": depuis Mekele, la capitale de la région du Tigré, dans le nord de l'Ethiopie, Solomon Hagos suit avec appréhension les informations.
Retraits d'argent en catastrophe, stocks de nourriture: un vent de panique souffle ces derniers jours sur le Tigré au fil du regain de tensions et des incidents entre deux factions du parti au pouvoir.
Ils font planer le risque d'un nouveau conflit dans la région, deux ans et demi à peine après la fin d'une des guerres les plus meurtrières de ces dernières décennies, qui a opposé les forces fédérales éthiopiennes, appuyées par des milices locales et l'armée érythréenne, et les rebelles tigréens, et fait au moins 600.000 morts en deux ans.
A l'époque, les services bancaires avaient été suspendus, les télécommunications coupées, les liaisons aériennes suspendues. Puis les armes s'étaient tues et les services avaient été progressivement rétablis à la faveur de la signature d'un accord de paix à Pretoria.
Mais depuis quelques mois, des tensions sont apparues au grand jour au sein du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le parti qui gouverne la région après avoir été autrefois hégémonique en Ethiopie.
Un haut cadre du parti, Getachew Reda, placé à la tête d'une administration intérimaire par les autorités fédérales, s'oppose au numéro 1 du TPLF, Debretsion Gebremichael, en raison des retards pris dans la mise en place de l'accord de paix.
Et le spectre de la guerre a ressurgi dans la région meurtrie, où des scènes d'angoisse se répètent devant les établissements bancaires.
"Les gens se ruent dans les banques pour effectuer des retraits de peur qu'ils ne soient bientôt suspendus", souligne Solomon Hagos, universitaire, joint par téléphone.
Son prénom, comme pour les autres personnes interrogées par l'AFP, a été changé pour des raisons de sécurité.
"J'ai pu retirer une grande partie de mes économies en janvier, et je reçois aussi de l'argent de ma famille à l'étranger, ce qui me permet de faire des stocks de nourriture", poursuit-il, inquiet par l'inflation galopante.
La population de cette région d'environ six millions d'habitants se sent prisonnière des luttes de pouvoir entre les deux factions rivales, et observe également avec inquiétude le regain de tensions qui fait planer le risque d'une guerre entre l'Ethiopie et son voisin érythréen.
- "Notre population est épuisée" -
"Nous avons peur de l'inconnu", relate Zenawi Asegdom, 40 ans et père de deux enfants, qui a pu retirer cette semaine 7.000 birrs (environ 50 euros) dans un distributeur de billets à Aksoum pour faire notamment des provisions d'huile et de sel.
A Adigrat, deuxième ville du Tigré, non loin de la frontière avec l'Erythrée, des hommes en armes proches de Debretsion Gebremichael ont pris le contrôle de la municipalité, délogeant l'édile nommé par l'administration intérimaire.
"Nous avons peur d'un nouveau siège, d'une guerre civile entre les Tigréens", souligne Mehari Gebremariam, fonctionnaire qui réside dans la ville et dit avoir "peur que le Tigré soit entraîné dans une guerre entre l'Ethiopie et l'Erythrée".
Selon une source sécuritaire qui a requis l'anonymat, des convois chargés d'armes ont pris la direction du nord de l'Afar, région éthiopienne frontalière de l'Erythrée.
Ethiopie et Erythrée ont connu des relations en dents de scie depuis l'indépendance de cette dernière en 1993. De 1998 à 2000, ils se sont livré une guerre pour des différends territoriaux qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
Les relations se sont apaisées un temps après l'arrivée au pouvoir d'Abiy Ahmed, qui a conclu un accord de paix avec le président érythréen Issaias Afeworki, au pouvoir sans partage depuis 1993.
Les relations se sont à nouveau tendues après la guerre du Tigré. Fin février, Asmara a accusé son voisin de mener une "campagne intense de dénigrement".
Solomon Hagos est pessimiste: "Notre population est épuisée, notre économie est dévastée. Une guerre dans ces conditions est intenable".
M.AbuKhalil--SF-PST