
-
Wall Street atteint de nouveaux sommets, rassurée sur le plan commercial
-
A Porto Rico, un réseau local d'énergie solaire contre les pannes incessantes
-
Des puissances européennes exhortent à mettre fin à "la catastrophe humanitaire" à Gaza
-
Après l'échec de sa traversée de la Manche en mini-hélicoptère, Franky Zapata veut déjà retenter
-
Tour de France: Pogacar, vivement la fin
-
F1: Piastri domine largement la première journée en Belgique
-
"La catastrophe humanitaire à Gaza doit cesser immédiatement", exhortent Paris, Londres et Berlin
-
Climat: l'avis de la Cour internationale de justice, non-contraignant mais juridiquement explosif ?
-
La Bourse de Paris achève en légère hausse une semaine marquée par les résultats d'entreprises
-
Tour de France: Arensman s'impose encore, Pogacar et Vingegaard se neutralisent
-
Deuxième jour d'interrogatoire de la complice d'Epstein par un haut responsable du gouvernement Trump
-
Trump affirme que le Hamas "veut mourir" après l'échec des pourparlers sur Gaza
-
L'Inde propose de prêter 565 millions de dollars aux Maldives pour sa défense et ses infrastructures
-
RDC: ouverture du procès de l'ex-président Kabila en son absence
-
L'inventeur Franky Zapata échoue dans sa traversée de la Manche à bord d'un mini-hélicoptère
-
Wall Street en timide hausse, sur fond de résultats d'entreprises et perspectives commerciales
-
La 20e étape du Tour de France: le jour des "survivants"
-
Tour Femmes: Ferrand-Prévot s'avance prudemment vers "son rêve de gamine"
-
Meta renonce aux publicités politiques dans l'UE en accusant Bruxelles
-
Risque de "guerre" entre Thaïlande et Cambodge, plus de 138.000 déplacés
-
Mondiaux d'escrime: Jean-Philippe Patrice et Pauline Ranvier s'assurent la médaille de bronze
-
En Angleterre, la baignade estivale troublée par les rejets d'eaux usées
-
Une nouvelle espèce de dinosaure continue de sortir de terre en Charente
-
Sécurité renforcée en Ecosse où Trump est attendu pour un séjour mêlant golf et diplomatie
-
Mondiaux d'escrime: Jean-Philippe Patrice s'assure la médaille de bronze
-
Zelensky assure que des discussions "ont commencé" sur une rencontre avec Poutine
-
RDC: ouverture à Kinshasa du procès de l'ex-président Kabila pour "crime contre la paix"
-
Entre l'Iran et les Européens, dialogue renoué sur le nucléaire
-
Meta annonce interdire les publicités politiques dans l'UE à cause des règles "impraticables" de Bruxelles
-
La crainte d'un nouvel embrasement au Royaume-Uni, un an après les émeutes anti-migrants
-
Mondiaux de Natation: Summer McIntosh vers un nouvel été doré
-
Des milliers de jeunes médecins en grève dans les hôpitaux d'Angleterre
-
"Intervilles" reviendra en 2026, après une finale à 2,4 millions de téléspectateurs
-
Des organisations humanitaires alertent sur la malnutrition infantile à Gaza
-
La BCE reste "totalement ouvert(e)" sur les prochaines décisions monétaires, estime le gouverneur de la Banque de France
-
"Les poumons de la terre": le combat des Indonésiens pour sauver leurs tourbières
-
"Il ne restait que des cendres": la veuve du Franco-Syrien tué à Soueida témoigne
-
En retard dans l'IA, le géant des puces Intel continue de réduire les frais
-
Trump en Ecosse pour un séjour mêlant diplomatie et intérêts privés
-
Taïwan: l'opposition manifeste son désaccord sur un vote en destitution
-
La Bourse de Paris digère une nouvelle salve de résultats d'entreprises
-
Quelles conséquences pour les énergies fossiles après l'avis de la Cour internationale de justice?
-
Hong Kong offre des récompenses pour l'aide à la capture de 19 militants pro-démocratie à l'étranger
-
Philippines: les victimes des inondations évacuées par bateau, le bilan s'alourdit
-
La Maison Blanche vexée par un épisode de "South Park" moquant Donald Trump
-
Amazon ferme son laboratoire d'IA de Shanghai, confirme une source
-
Euro-2025: Aitana Bonmati, à point nommé
-
Les affrontements avec le Cambodge "pourraient devenir une guerre", dit Bangkok, plus de 138.000 déplacés
-
Course aux drones en Afrique : résultats incertains pour les armées, dévastateurs pour les civils
-
L'Iran et les Européens discutent du nucléaire en Turquie

Amazonie brésilienne: remonter la trace d'indigènes isolés pour protéger la forêt
Une carapace de tortue abandonnée par un chasseur et un vase en céramique: découvertes il y a trois ans, ces traces tendent à prouver que des communautés isolées vivent sur une terre indigène du nord de l'Amazonie brésilienne.
Ce sont les indices les plus récents que des peuples autochtones "non contactés", comme on les appelle (c'est-à-dire sans contact avec la société), habitent cette terre située dans l'Etat du Para et aussi vaste que Sao Paulo, la mégalopole du sud du pays.
Appelé Ituna/Itata, ce territoire indigène est protégé par une ordonnance provisoire contre la déforestation.
Mais des organisations demandent au gouvernement de mener davantage de recherches pour documenter la présence de groupes isolés: une condition essentielle pour que l'Etat délimite définitivement la zone en vue de les protéger et de préserver la forêt.
A Ita'aka, village de 300 habitants aux petites maisons de bois et de paille situé dans le territoire indigène voisin de Koatinemo, les récits de rencontres fortuites avec de supposés membres de communautés "non contactées" d'Ituna/Itata circulent parmi les familles du peuple Asurini.
"Ma belle-sœur m'a dit : +Regarde, regarde!+. Tout près il y avait un petit garçon qui me regardait", raconte à l'AFP Takamyi Asurini, un homme âgé montrant la cicatrice à son flanc laissée par une flèche qu'il dit avoir reçue d'un de ces autochtones.
Les autorités brésiliennes ont renouvelé en juin dernier la mesure temporaire qui, depuis 2011, restreint l'accès à Ituna/Itata afin de "garantir la protection intégrale des territoires où des peuples autochtones isolés sont présents".
Sur place, les éléments de preuves incluent des relevés remontant aux années 1970 ainsi que des découvertes réalisées depuis au moins 2009.
- "Nous les percevons" -
Le Brésil reconnaît 114 "indices de présence" de peuples indigènes isolés dans la plus grande forêt tropicale de la planète, c'est-à-dire de groupes qui volontairement se maintiennent sans ou avec peu de contact avec le reste du monde.
Selon la Fondation nationale des peuples indigènes (Funai), un organisme public, cet isolement est parfois dû aux effets désastreux de l'interaction avec l'homme blanc depuis l'époque coloniale: maladies, violences, pillage des ressources naturelles.
Parmi les "indices" compilés, près d'un quart sont officiellement reconnus comme des preuves à part entière.
D'autres, comme ceux d'Ituna/Itata, sont vus comme des indications "fortes" de l'existence de peuples isolés, bien qu'il n'y ait pas eu de travail systématique pour les corroborer.
L'Etat a depuis longtemps "laissé à l'abandon" les archives rassemblant ces preuves d'existence, déplore Luiz Fernandes, membre de la Coordination des organisations indigènes de l'Amazonie brésilienne (Coiab).
"Pour prouver qu'il y a des isolés, l'Etat a besoin d'indices certifiés, mais pour nous c'est différent: nous les percevons dans la nature, dans les sons que nous entendons, les présences, parfois les odeurs", souligne Mita Xipaya, une militante indigène de 24 ans.
- Record de déforestation -
En Amazonie brésilienne, les terres non indigènes ont perdu près de 30% de leur végétation native depuis le début des relevés en 1988, contre moins de 2% pour les terres indigènes délimitées par l'Etat, selon l'ONG Institut socio-environnemental.
Depuis une décennie, Ituna/Itata subit les assauts de ceux qui veulent s'accaparer des terres pour l'exploitation minière illégale ou la déforestation à des fins agricoles.
La situation s'est aggravée sous la présidence de Jair Bolsonaro (2019-2022), lorsque le gouvernement d'extrême droite a suspendu l'ordonnance de protection d'Ituna/Itata et que cette terre indigène est devenue la plus déboisée du Brésil.
Malgré le rétablissement de l'ordonnance avec le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, les conséquences perdurent aujourd'hui sur le territoire: sur des kilomètres la végétation est trouée de larges bandes de terre, comme l'AFP a pu le constater en juin lors d'un survol de la région.
Peuples indigènes et militants insistent pour que le gouvernement avance vers la démarcation permanente d'Ituna/Itata.
Une revendication qui résonne d'autant plus à quelques mois de la COP30.
Lula, qui se veut aux avant-postes dans la lutte contre le réchauffement climatique, accueillera la conférence climat de l'ONU dans la ville amazonienne de Belem, capitale du Para.
"Il ne suffit pas de s'occuper de la forêt, il faut aussi s'occuper des peuples qui y vivent, car c'est à travers eux que la forêt tient debout", exhorte Toya Manchineri, coordinateur général de la Coiab.
M.AlAhmad--SF-PST