
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l'aide du CICR, le Hamas pose ses conditions
-
Cyclisme: Le coup de maître de Ferrand-Prévot
-
Tour de France: Pauline Ferrand-Prévot, l'étoile mystérieuse
-
Cyclisme: La Française Pauline Ferrand-Prévot remporte le Tour de France
-
Athlétisme: "C'est fini" pour Pascal Martinot-Lagarde, qui met fin à sa carrière au bout de l'émotion
-
L'étudiante gazaouie accusée de propos antisémites a quitté la France pour le Qatar
-
Athlétisme: Kwaou-Mathey sous les 13 secondes aux Championnats de France, Lavillenie retrouve le titre
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l'aide du CICR
-
Le record de Marchand, les exploits de Ledecky et McIntosh: les temps forts des Mondiaux de natation
-
F1: vainqueur en Hongrie, Norris offre à McLaren une 200e victoire en GP devant Piastri
-
USA: les droits de douane sont "quasiment définitifs", selon le représentant au Commerce
-
Mondiaux de natation: Léon Marchand et les Bleus terminent en beauté
-
Mondiaux de natation: le relais français en argent sur 4x100 m 4 nages
-
Pétrole: L'Opep+ achève un cycle de hausse de production
-
Mondiaux de natation: Léon Marchand remporte largement le 400 m 4 nages
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Israël sous le choc
-
Jubilé des Jeunes: plus d'un million de fidèles à la messe de clôture du pape
-
Jubilé: plus d'un million de fidèles à la messe de clôture du pape
-
Les Argentins captivés par la retransmission en direct d'un robot sous-marin
-
Le Nobel de la paix, obsession de Trump
-
Comment payer le loyer ? L'autre crise provoquée par les opérations antimigrants de Trump
-
Gaza : chaos et tirs indiscriminés empêchent l'aide de parvenir aux plus vulnérables
-
En Slovénie, ces fières "deux-chevaux" qui avalent la route à pas de tortue
-
Origine florale, provenance: dans les coulisses de l'analyse des miels
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu "consterné", s'entretient avec les familles
-
Assange parmi des dizaines de milliers de manifestants pro-palestiniens à Sydney
-
Pétrole: dernière salve de l'Opep+ attendue avant une pause
-
Un musée de Washington réfute avoir retiré des références à Trump sous pression politique
-
Athlétisme: McLaughlin-Levrone et Russell se qualifient pour les Mondiaux de Tokyo
-
Le pape accueilli en rock star par les jeunes catholiques pour une veillée de Jubilé
-
Nouveaux heurts lors de manifestations anti-migrants au Royaume-Uni
-
Jubilé: arrivée du pape en hélicoptère devant une foule en liesse à Rome
-
Cyclisme: Pauline Ferrand-Prévot assomme le Tour de France
-
F1: Charles Leclerc partira en pole position du GP de Hongrie, devant les McLaren
-
A Rome, des foules de jeunes catholiques attendent le pape avec impatience
-
A Genève, une nouvelle chance pour un traité contre la pollution plastique jusqu'au 14 août
-
Mondiaux de natation: Maxime Grousset, papillon doré
-
Washington ou Houston: où exposer l'emblématique navette spatiale américaine Discovery?
-
Natation: l'Américaine Katie Ledecky championne du monde du 800 m nage libre pour la 7e fois
-
Tennis: pas suffisamment remise, Boisson déclare forfait pour le WTA 1000 de Cincinnati
-
Mondiaux de natation: deuxième titre de la semaine pour Maxime Grousset, en or sur 100 m papillon
-
L'émissaire américain rencontre des proches d'otages à Tel-Aviv
-
La Turquie a commencé à fournir du gaz naturel azerbaïdjanais à la Syrie
-
Chassé-croisé: plus de 1.000 km de bouchons sur la route des vacances
-
Toronto/Montréal: Fils battu par Lehecka au 3e tour, plus de Français en lice
-
La capsule Crew Dragon de SpaceX arrimée à l'ISS
-
Chassé-croisé de l'été: déjà 500 km de bouchons sur les routes
-
Athlétisme: Jefferson-Wooden et Bednarek flambent sur 100 m aux sélections US
-
L'ex-président Medvedev, le tournant provocateur d'un ancien réformateur
-
Foot: Son annonce la fin d'un chapitre long d'une décennie avec Tottenham

Dans l'Arctique, le cruel retour de bâton climatique pour une cité minière
Sa vie, il la doit à une lampe: Tor Selnes est un miraculé d'une avalanche qui a tragiquement mis en lumière la vulnérabilité du Svalbard au dérèglement climatique, dans une région arctique qui se réchauffe le plus vite au monde.
En ce samedi 19 décembre 2015, à moins d'une semaine de Noël, l'assistant éducatif de 54 ans somnole chez lui à Longyearbyen, capitale de cet archipel norvégien à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord.
Soudain, des masses de neige dévalent le flanc de Sukkertoppen, la montagne qui surplombe la ville, et emportent deux rangées de maisons.
Celle de Tor Selnes est déplacée sur 80 mètres et la pièce où il dort totalement broyée.
Pour éviter d'être happé par la coulée de neige, il agrippe une lampe au plafond pendant quelques secondes. "C'était comme si j'étais dans une machine à laver, entouré de planches, de verre, d'objets pointus, tout ce qu'on peut imaginer", témoigne-t-il.
Il s'en sort avec coupures et ecchymoses. Dans une autre aile de la maison, ses trois enfants sont indemnes.
Mais deux voisins, Atle, avec qui il a joué au poker la veille, et Nikoline, une fillette de deux ans, y laissent la vie.
Le drame, qu'on jugeait jusqu'alors impensable, fait l'effet d'un électrochoc dans cette communauté de moins de 2.500 âmes.
"On parle beaucoup du changement climatique depuis que je suis arrivée (...) mais c'était difficile à voir ou absorber", confie l'auteure et journaliste Line Nagell Ylvisåker, établie à Longyearbyen depuis 2005.
"Quand vous vivez ici, c'est comme regarder un enfant grandir: vous ne voyez pas les glaciers reculer" au jour le jour, dit-elle.
- Passé minier -
Au Svalbard, le dérèglement climatique, ce sont des hivers plus courts, des températures qui jouent au yoyo, des précipitations plus fortes et plus intenses et un permafrost qui fond. Autant de conditions propices aux avalanches et aux glissements de terrain...
Dans les jours suivant le drame, des pluies, incongrues en période de Noël, s'abattent sur la ville. Puis viennent des averses record l'automne d'après, et une autre avalanche qui emporte encore une maison, sans faire de victime, en 2017.
"Avant, on parlait beaucoup des ours polaires, des nouvelles espèces, de ce qui allait se produire dans la nature", poursuit Line Nagell Ylvisåker.
"L'ours polaire flottant sur un bout de glace symbolisait ça, mais (l'enchaînement des accidents météorologiques, ndlr) m'a fait ouvrir les yeux sur la façon dont ça nous affecte aussi, nous humains", ajoute-t-elle.
Après les deux avalanches, les autorités condamnent 144 logements considérés comme vulnérables. Soit environ 10% du parc immobilier de la ville, qui ont aujourd'hui laissé la place à une gigantesque barrière anti-avalanche en gros blocs de granite.
Un cruel retour de bâton pour Longyearbyen, dont l'histoire est étroitement liée aux énergies fossiles.
Joyeux fatras de maisons en bois colorées, la cité a été fondée en 1906 par l'homme d'affaires américain John Munro Longyear, venu y extraire le charbon.
Si presque toutes les mines sont aujourd'hui fermées -- la dernière doit, normalement, l'être l'an prochain --, un énorme hangar à wagonnets se dresse sur les hauteurs de la ville, témoin de ce passé minier.
Le charbon (presque) remisé au musée, c'est le changement climatique qui façonne dorénavant le paysage urbain.
- Point chaud -
Selon Ketil Isaksen, chercheur à l'Institut météorologique norvégien, la région du Svalbard est "l'endroit sur Terre où la hausse des températures est la plus élevée".
Dans la partie septentrionale de la mer de Barents qui baigne l'archipel, le réchauffement est jusqu'à sept fois plus rapide que sur la planète, montre une étude qu'il a cosignée dans .
La faute au recul de la banquise qui, expliquent les scientifiques, agit normalement comme une couverture isolante empêchant l'océan de réchauffer l'atmosphère en hiver et protégeant l'océan du soleil en été.
A Longyearbyen, la fonte du permafrost fragilise les sols, fait vaciller les lampadaires et oblige à refaire les fondations des maisons. Jusqu'alors superflues pour ce climat froid et sec, des gouttières apparaissent sur les toits...
En bordure de la ville, le désormais mal-nommé Isfjorden ("fjord de glace"), qu'on pouvait auparavant traverser en motoneige l'hiver, n'a plus vu de glace véritablement se former à sa surface depuis 2004.
Même la célèbre Réserve mondiale de semences, censée protéger la biodiversité végétale des impérities des hommes et des catastrophes naturelles, a dû subir d'importants travaux après des infiltrations d'eau inattendues dans le tunnel qui commande son entrée dans les entrailles d'une montagne.
Dans les locaux du journal Svalbardposten, le rédacteur en chef Børre Haugli résume la situation d'une formule-choc. Le changement climatique? Aujourd'hui, "on n'en discute pas, on le voit".
Z.Ramadan--SF-PST