
-
En Irlande, des cerfs-volants géants pour produire de l'électricité
-
Le combat des forestiers pour sauver la forêt pyrénéenne
-
Hiroshima: 80 ans après le drame, la double peine des victimes coréennes
-
Ukraine: l'émissaire de Trump attendu en Russie cette semaine
-
L'avenir d'Altice France conditionné à une décision cruciale sur sa dette
-
Effondrement d'une mine au Chili: les cinq mineurs retrouvés morts
-
Athlétisme: Sha'Carri Richardson échoue en demi-finales du 200 m aux sélections américaines
-
Brésil : manifestations pro-Bolsonaro après les sanctions américaines
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l'aide du CICR, le Hamas pose ses conditions
-
Cyclisme: Le coup de maître de Ferrand-Prévot
-
Tour de France: Pauline Ferrand-Prévot, l'étoile mystérieuse
-
Cyclisme: La Française Pauline Ferrand-Prévot remporte le Tour de France
-
Athlétisme: "C'est fini" pour Pascal Martinot-Lagarde, qui met fin à sa carrière au bout de l'émotion
-
L'étudiante gazaouie accusée de propos antisémites a quitté la France pour le Qatar
-
Athlétisme: Kwaou-Mathey sous les 13 secondes aux Championnats de France, Lavillenie retrouve le titre
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l'aide du CICR
-
Le record de Marchand, les exploits de Ledecky et McIntosh: les temps forts des Mondiaux de natation
-
F1: vainqueur en Hongrie, Norris offre à McLaren une 200e victoire en GP devant Piastri
-
USA: les droits de douane sont "quasiment définitifs", selon le représentant au Commerce
-
Mondiaux de natation: Léon Marchand et les Bleus terminent en beauté
-
Mondiaux de natation: le relais français en argent sur 4x100 m 4 nages
-
Pétrole: L'Opep+ achève un cycle de hausse de production
-
Mondiaux de natation: Léon Marchand remporte largement le 400 m 4 nages
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Israël sous le choc
-
Jubilé des Jeunes: plus d'un million de fidèles à la messe de clôture du pape
-
Jubilé: plus d'un million de fidèles à la messe de clôture du pape
-
Les Argentins captivés par la retransmission en direct d'un robot sous-marin
-
Le Nobel de la paix, obsession de Trump
-
Comment payer le loyer ? L'autre crise provoquée par les opérations antimigrants de Trump
-
Gaza : chaos et tirs indiscriminés empêchent l'aide de parvenir aux plus vulnérables
-
En Slovénie, ces fières "deux-chevaux" qui avalent la route à pas de tortue
-
Origine florale, provenance: dans les coulisses de l'analyse des miels
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu "consterné", s'entretient avec les familles
-
Assange parmi des dizaines de milliers de manifestants pro-palestiniens à Sydney
-
Pétrole: dernière salve de l'Opep+ attendue avant une pause
-
Un musée de Washington réfute avoir retiré des références à Trump sous pression politique
-
Athlétisme: McLaughlin-Levrone et Russell se qualifient pour les Mondiaux de Tokyo
-
Le pape accueilli en rock star par les jeunes catholiques pour une veillée de Jubilé
-
Nouveaux heurts lors de manifestations anti-migrants au Royaume-Uni
-
Jubilé: arrivée du pape en hélicoptère devant une foule en liesse à Rome
-
Cyclisme: Pauline Ferrand-Prévot assomme le Tour de France
-
F1: Charles Leclerc partira en pole position du GP de Hongrie, devant les McLaren
-
A Rome, des foules de jeunes catholiques attendent le pape avec impatience
-
A Genève, une nouvelle chance pour un traité contre la pollution plastique jusqu'au 14 août
-
Mondiaux de natation: Maxime Grousset, papillon doré
-
Washington ou Houston: où exposer l'emblématique navette spatiale américaine Discovery?
-
Natation: l'Américaine Katie Ledecky championne du monde du 800 m nage libre pour la 7e fois
-
Tennis: pas suffisamment remise, Boisson déclare forfait pour le WTA 1000 de Cincinnati
-
Mondiaux de natation: deuxième titre de la semaine pour Maxime Grousset, en or sur 100 m papillon
-
L'émissaire américain rencontre des proches d'otages à Tel-Aviv

Sur les bords de l'Oskil, la peur d'un retour de l'armée russe
Lioubov Voronova se souvient encore à quel point, avant la guerre, l'Oskil, une rivière qui coule près de chez elle, faisait office de lieu idyllique pour la baignade et les pique-niques. Aujourd'hui, ce cours d'eau est une ligne de front entre troupes russes et ukrainiennes.
"Ils sont d'un côté, et nous de l'autre", constate cette femme de 72 ans vivant dans le village de Sadovod, en grande partie vidé de ses habitants.
Son voisin a vécu toute sa vie dans le village voisin de Dvoritchna, situé au bord de la rivière, et pleure à genoux en racontant comment des personnes y ont été tuées et la mort de sa petite-fille dans une frappe russe à proximité.
L'Oskil, qui serpente dans la région ukrainienne de Kharkiv à partir de la Russie où ce cours d'eau est nommé Oskol, est cet hiver balayée par des vents glacés et entourée de vastes champs recouverts de neige, parsemés de bunkers ukrainiens et de tranchées en zigzag.
Les forces russes avaient franchi sans grande peine ce cours d'eau dans les premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, avant d'être repoussées au-delà quelques mois plus tard pendant une contre-offensive ukrainienne fulgurante.
Les troupes russes sont depuis retranchées sur la rive orientale, mais n'ont jamais abandonné leur ambition de la traverser de nouveau.
"C'est une barrière physique qui a une utilité militaire mais c'est aussi presque une barrière psychologique maintenant", remarque Mick Ryan, un officier australien à la retraite et analyste de la guerre.
"Si les Russes franchissent l'Oskil, cela signifie que les choses vont vraiment mal" pour l'armée ukrainienne, explique-t-il à l'AFP.
- "Je veux qu'ils survivent" -
En décembre, dans un coin jusque-là tranquille de la rivière, près de Dvoritchna, les Russes étaient parvenus à établir une tête de pont du côté ukrainien en y envoyant de l'infanterie sur de petits bateaux. L'Ukraine affirme que ce groupe a depuis été éliminé.
En novembre, une tentative de percée a aussi eu lieu à Koupiansk, une ville traversée par l'Oskil. Des militaires russes ont réussi à y pénétrer en revêtant des uniformes ukrainiens avant d'être repoussés, a raconté à l'AFP un responsable local.
Dans cette cité, dévastée par la guerre, le soldat ukrainien Igor est perché sur un pont ferroviaire détruit qui enjambe l'Oskil, observant des zones disputées sur sa rive orientale. De la fumée y est visible après une attaque.
Son unité au sein de la 114e brigade utilise des drones pour réapprovisionner les troupes de Kiev toujours présentes dans ce secteur sur la rive orientale et pour se défendre des forces russes qui attaquent.
"C'est dur, très dur. Mais, pour l'essentiel, nous faisons face et nous tenons le coup aussi longtemps que possible", explique-t-il.
Signe du risque d'avancée russe, les autorités ukrainiennes ont récemment ordonné aux familles avec enfants d'évacuer les villes situées près de la rivière.
Dans le village d'Osynové, à l'ouest de Koupiansk, où un wagon de train renversé à côté d'un pont détruit rappelle les combats acharnés de 2022, le transport par voie ferrée a été interrompu il y a peu.
Mykola, un habitant de la région de 80 ans souligne que les forces russes se sont emparées de son village "en un clin d'œil" en 2022, avant de battre en retraite plus tard.
Cet homme qui a servi dans l'armée soviétique près de Moscou pêchait et buvait jadis des coups avec des amis le long de l'Oskil. Aujourd'hui, il ne peut plus s'approcher du cours d'eau et a d'autres craintes.
"Mes deux fils se battent. Je veux juste qu'ils survivent", dit-il en pleurant, tandis que des tirs d'artillerie résonnent au loin.
- Traversée ardue -
Reste à savoir si les forces russes tenteront une nouvelle traversée à grande échelle, comme en 2022.
"On n'entreprend pas de telles traversées à moins d'y être vraiment obligé", note M. Ryan, évoquant les énormes ressources militaires nécessaires pour ce type d'opérations.
Pourtant, la Russie persiste à chercher des failles dans le dispositif ukrainien. Selon des analystes militaires ukrainiens, les troupes russes ont réussi à établir une nouvelle tête de pont près de Dvoritchna à l'issue d'une deuxième tentative.
Les attaques russes se sont intensifiées dans plusieurs zones du front, Moscou et Kiev semblant vouloir tout faire pour renforcer leur positions avant le retour en janvier à la Maison Blanche de Donald Trump et d'éventuelles négociations de paix.
Plus au sud, dans le village de Iatskivka, où se termine l'Oskil, Inna Iourtchenko est nerveuse. Lorsque cette commerçante de 52 ans est revenue de Kiev avec sa mère après la reprise de cette localité par les forces ukrainiennes en 2022, elle était désemparée.
Autrefois bondée de touristes cherchant à profiter de la rivière, la localité n'est aujourd'hui plus que l'ombre d'elle-même.
"J'ai fondu en larmes en me rappelant comment c'était avant", lâche-t-elle. Et avec les avancées russes dans l'est, qui s'accélèrent, "j'ai peur de ce qui va se passer".
F.Qawasmeh--SF-PST