
-
Dans l'Aude, le plus gros incendie de l'été fait un blessé grave et oblige à fermer l'A9
-
Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l'Inde dans le collimateur
-
Ukraine: l'émissaire de Trump à Moscou mercredi pour des discussions de la dernière chance
-
Dans l'Aude, le plus gros incendie de l'été, un blessé grave et des maisons brûlées
-
Wall Street fait une pause, entre indicateurs et guerre commerciale
-
Le Liban prévoit de désarmer le Hezbollah d'ici fin 2025
-
Aude: un blessé grave dans un violent incendie, 4.000 hectares parcourus
-
Aude: un incendie parcourt 4.000 hectares, deux blessés, des maisons brûlées
-
Aude: un incendie parcourt 2.400 hectares, campings et maisons évacués
-
"FB Direct": Bayrou lance une série de vidéos estivale pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire
-
Dans le centre de l'Ukraine, une guerre chaque jour plus présente
-
Israël prépare la suite à Gaza, Netanyahu veut la défaite totale du Hamas
-
Pénurie de psychotropes: la situation s'aggrave pour la quétiapine
-
Programmation énergétique: Bayrou a retardé le décret afin de conduire "la concertation et les consultations nécessaires"
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès dans l'affaire Epstein
-
Plus de 200 crocodiles abattus dans une ferme de Cisjordanie
-
"Il faut le sauver!": le frère d'un otage israélien en appelle au monde
-
Les Etats commencent de "difficiles" négociations pour juguler la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Trump prêt à aller plus loin sur les droits de douane contre l'Inde et l'industrie pharmaceutique
-
La Bourse de Paris en léger recul après un indicateur d'activité décevant aux Etats-Unis
-
Cyclisme: Remco Evenepoel quittera Soudal-Quick Step pour Red Bull-Bora à la fin de la saison
-
Ion Iliescu, "petit père" de la Roumanie post-communiste rattrapé par les démêlés judiciaires
-
Un rapport accable l'entreprise à l'origine du drame du submersible Titan
-
Bangladesh : Yunus annonce la tenue d'élections en février
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès pour l'affaire Epstein
-
Hong Kong: alerte aux pluies torrentielles, cumul inédit en août depuis le XIXe siècle
-
Foot: Lens annonce un "accord" pour l'arrivée de Florian Thauvin
-
Foot: décès à 53 ans de l'ancien international portugais Jorge Costa
-
Wall Street reste prudente, entre résultats d'entreprises et politique commerciale américaine
-
Bangladesh: Yunus appelle à réformer le pays, un an après la chute de Sheikh Hasina
-
Netanyahu affirme qu'Israël doit parachever la défaite du Hamas à Gaza pour libérer les otages
-
Argentine: l'agro-négoce soutient toujours Milei mais s'impatiente
-
Royaume-Uni: brève comparution en justice de l'ex-joueur d'Arsenal Thomas Partey, accusé de viols
-
Droits de douane: la présidente de la Suisse et son ministre partent à Washington pour négocier
-
Surf: un an après les JO, Kauli Vaast et l'élite mondiale retrouvent Teahupo'o
-
Le Japon va encourager la production de riz après les hausses de prix
-
L'UE suspend ses mesures de riposte après l'accord commercial noué avec Trump
-
A Genève, les Etats au chevet de la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Israël se prépare à une nouvelle étape de la guerre à Gaza
-
La Bourse de Paris navigue à vue sous la pression des droits de douane américains
-
Au Gabon, des fouilles archéologiques exhument la préhistoire de l'Afrique centrale
-
A six mois des Jeux, l'Italie et les organisateurs optimistes
-
Ludovic Pommeret, l'inépuisable "papi du trail"
-
Après la fermeture de centaines de clubs, le Royaume-Uni veut retrouver le sens de la fête
-
En zone rurale, le "sentiment d'abandon" face aux fermetures d'agences bancaires
-
Les baignades dans la Seine bien perturbées par les pluies de juillet
-
A Genève, la planète au chevet de la pollution plastique
-
Crise américano-brésilienne: Eduardo Bolsonaro, instigateur au nom du père
-
L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro assigné à résidence
-
Basket: la France, en rodage, bat le Monténégro en préparation à l'Euro

Pérou: le drame des familles contaminées par l'arsenic de l'exploitation minière
Sayuri Moreno a découvert pendant sa grossesse un taux d'arsenic anormalement élevé dans son corps mais n'a d'autre choix que de continuer à allaiter son bébé. Seul traitement efficace selon ses médecins: quitter son village du nord du Pérou où des centaines de familles sont exposées à la pollution liée à l'activité minière.
Dans les bidonvilles de Huarmey, où elle vit avec son mari et ses trois enfants, le ministère de la Santé a récemment répertorié 120 cas de niveaux élevés d'arsenic dans les urines parmi 140 prélèvements effectués. La plupart sont des femmes et des enfants.
Derrière ce village de pêcheurs du département d'Ancash où vivent 3.000 habitants, des pipelines souterrains transportent les concentrés de cuivre et de zinc vers leur port d'embarquement.
L'arsenic inorganique rejeté se trouve naturellement à côté du minerai de cuivre et est libéré en tant que sous-produit lors de son traitement.
Principal "contaminant chimique" de l'eau potable selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) --qui estime à 140 millions le nombre de personnes dans le monde qui consomment de l'eau contenant des niveaux élevés d'arsenic, soit directement, soit par des aliments préparés avec de l'eau contaminée--, il est classé comme cancérigène et comme l'une des dix substances les plus dangereuses pour la santé publique.
- "Abandonnés" -
Sayuri Moreno, 37 ans, a appris sa contamination lors d'un examen prénatal : "J'ai eu peur, car j'avais entendu dire que cela provoquait des cancers", dit-elle à l'AFP.
Ses enfants, Keity, 11 ans, et Iker, 7 ans, ont également des taux supérieurs aux niveaux autorisés, mais pas sa dernière Valeria, âgée de 11 mois.
Elle est "née normale" et "mon médecin me recommande d'arrêter l'allaitement et de partir d'ici", indique Mme Moreno.
Mais comme tant d'autres familles modestes qui vivent de la pêche à Puerto Huarmey, Sayuri Moreno et son mari pêcheur de 38 ans, Alan Guerrero, n'ont pas les moyens financiers de suivre les conseils du docteur.
La famille a bien tenté de se déraciner pour se "désintoxiquer", mais a dû revenir au bout de trois mois, faute d'alternatives à la pêche.
Ils ne peuvent que rarement s'offrir de l'eau en bouteille et du lait en poudre pour le bébé. "On se sent abandonnés sans l'aide de personne", avec "face à nous une puissante compagnie minière", déplore Alan Guerrero, qui n'a pas été analysé et craint lui aussi des taux élevés.
- "Pas de remède" -
Au Pérou, deuxième producteur mondial de cuivre après le Chili, les autorités n'ont pas encore officiellement décrété que la contamination à l'arsenic à Puerto Huarmey provenait de l'exploitation minière.
Le directeur de l'hôpital local considère "préoccupant" le nombre de personnes touchées et le niveau d'arsenic dans leur organisme : "chaque fois qu'on procède à un dépistage plus approfondi on découvre 80% de nouveaux cas positifs".
Selon le ministère péruvien de la Santé, le niveau maximal admissible d'arsenic dans l'organisme est de 20 microgrammes par litre d'urine.
Il est de 60 microgrammes pour Sayuri Moreno, 81 microgrammes pour sa fille aînée, et de 70 microgrammes pour son fils.
"Il n'y a pas de remède", explique Percy Herrera, expert de l'équipe Métaux lourds au ministère de la Santé. "La meilleure chose à faire est d'identifier la source (de contamination) et la contrôler. Malheureusement, ce n'est quelque-chose qui ne dépend pas nécessairement "du système de santé".
- "Soudain ce cauchemar" -
Enceinte, Mireya Minaya, avait un taux de 142 microgrammes. Son bébé, Danna, est né contaminé.
Mais sur son fils Fabricio, âgé de trois ans et souffrant d'anémie, a été enregistré une concentration de 540 microgrammes par litre d'urine.
Le gouvernement a pris en charge l'année dernière son transfert et les soins hospitaliers à Lima, à 290 kilomètres de Huarmey, comme ceux d'autres des personnes contaminées.
Mireya Minaya a été hospitalisée 10 jours et les médecins ont découvert des tumeurs sur ses ovaires, probablement malignes.
"Je ne veux pas savoir et j'ai demandé à quitter l'hôpital et suis revenue" à Huarmey, raconte à l'AFP la femme de 33 ans, cuisinière dans un restaurant.
"On vivait normalement... et puis soudain ce cauchemar. On ne sait pas si il finira un jour", se lamente-elle dans sa maison en roseau tressé, sans eau ni électricité.
I.Yassin--SF-PST