-
Bangladesh: nouvelles manifestations après la mort d'un leader étudiant assassiné
-
L'AFP veut réformer son système d'expatriation pour faire des économies
-
"Nous sommes des fantômes": à la rencontre de travailleurs de nuit immigrés au Royaume-Uni
-
CAN-2025: décrocher le titre, la seule option pour le Maroc
-
Perrier peut continuer à vendre de "l'eau minérale naturelle"
-
TikTok signe un accord et échappe à l'interdiction aux Etats-Unis
-
Disparition d'uranium au Niger: enquête ouverte à Paris pour vol en bande organisée
-
Guerre en Ukraine : Poutine assure que "la balle est dans le camp" de ses adversaires
-
Ski: Zabystran surprend Odermatt et s'offre le super-G de Val Gardena
-
Foot: fracture de la main gauche pour le gardien du PSG Matvey Safonov (club)
-
Tirs à l'université Brown: Washington suspend le programme de visas dont a bénéficié le suspect
-
Le caviar de béluga, le trésor du lac Kardjali en Bulgarie
-
Ethiopie: dans le conflit qui fait rage en Amhara, les civils "pris entre deux feux"
-
Budget: échec du compromis entre députés et sénateurs, pas de budget avant la fin de l'année
-
Violences sexuelles dans le sport: "un enfant n'invente jamais une agression"
-
Les yakuzas japonais délaissés par les nouveaux gangsters
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique, plus de 100 morts depuis septembre
-
En Afghanistan, clap de fin forcé pour un cinéma historique de Kaboul
-
Italie: après le fils aîné, le fils cadet d'Ibrahimovic aussi sous contrat avec l'AC Milan
-
F1: Le bouleversement réglementaire en 2026, étape charnière pour Ferrari
-
Mercosur: fort d'un bref répit, Macron reste prudent pour la suite
-
La veuve du "Commissaire Moulin" demande des comptes au producteur
-
Fin de la grève au Louvre, le musée rouvre normalement
-
Russie: Poutine se félicite de gains territoriaux en Ukraine
-
Mobilisation agricole: les appels à la "trêve de Noël" se multiplient
-
Jour J pour la publication du dossier Epstein par l'administration Trump
-
Boxe: Anthony Joshua contre Jake Paul, un combat qui inquiète pour la santé du YouTubeur
-
CAN-2025: fataliste, la Ligue 1 est fière de ses joueurs africains
-
Patinage: Cizeron et Fournier Beaudry en rodage aux Championnats de France
-
NBA: Detroit tombe à Dallas, Doncic porte les Lakers
-
Hong Kong: une foule d'habitants pour le dernier hommage au pompier mort dans l'incendie
-
Attentat de Sydney: l'Australie va racheter des armes en circulation
-
Attentat de Bondi: le gouvernement lance un programme de rachats d'armes
-
L'accord UE-Mercosur reporté en janvier, von der Leyen confiante
-
"Promesse tenue": l'UE débloque 90 milliards d'euros pour l'Ukraine
-
Agriculture: les départs en vacances menacés par les colères paysannes
-
Jour J pour la publication du dossier Epstein par le gouvernement Trump
-
La justice se prononce sur la suspension de Shein en France
-
Russie: Poutine attendu pour sa conférence annuelle devant la presse et les citoyens
-
Attentat de Sydney: hommage des nageurs aux victimes
-
Colère agricole dans le Sud-Ouest: autoroutes perturbées, visite express de Lecornu
-
New York: le nouvel archevêque, favorable aux migrants, célèbre sa première messe
-
La signature de l'accord UE-Mercosur reportée en janvier
-
Trump annonce classer la marijuana comme drogue moins dangereuse
-
Wall Street positivement surprise par l'inflation américaine
-
La signature de l'accord UE-Mercosur reportée à janvier
-
Prisma Media prévoit un plan de départ jusqu'à 240 personnes, un tiers des salariés
-
Report en vue pour l'accord UE-Mercosur, sur fond de manifestation à Bruxelles
-
New York: le pape remplace l'influent cardinal Dolan par un évêque sensible aux questions migratoires
-
RATP: Emmanuel Macron choisit Xavier Piechaczyk (RTE) pour succéder à Jean Castex
En Inde, des villageois victimes de la montée des eaux désormais réfugiés climatiques
Banita Behra a vieilli en regardant, impuissante, la mer avancer sur Satabhaya, un village côtier en Inde, et engloutir peu à peu les terres environnantes, désertées par ses habitants désormais reconnus comme réfugiés climatiques.
"Nous nous en sortions bien là-bas. Nous pêchions du poisson", se souvient cette Indienne de 34 ans. "Mais la mer s'est approchée et a emporté nos maisons."
Satabhaya est l'un des villages les plus durement touchés de la côte est de l'Odisha, un Etat du golfe du Bengale qui a subi des cyclones et des inondations de plus en plus déchaînés ces dernières décennies.
La maison de Behra a disparu sous les eaux, désormais située à 400 mètres du nouveau rivage.
Certains de ses voisins n'ont pas voulu partir et survivent dans des cahutes au toit de chaume au bord de la mer, près des ruines d'un temple hindou dédié à Panchubarahi, une divinité censée protéger des catastrophes naturelles.
L'an dernier, le gouvernement de l'Odisha a annoncé débloquer des fonds pour qu'ils s'établissent à Bagapatia, à 12 kilomètres à l'intérieur des terres, dotant chaque famille d'un petit terrain et de 1.800 dollars pour bâtir une maison.
Selon les autorités, c'était le premier programme à destination des victimes du changement climatique en Inde.
Mais sans mer pour la pêche et sans terres pour l'agriculture à Bagapatia, les nouveaux venus déplorent la perte de leur autonomie. Nombre d'hommes ont préféré partir chercher un emploi d'ouvrier en dehors de l'Etat.
Employé désormais à l'autre bout du pays, le mari de Mme Behra est absent dix mois par an pour subvenir aux besoins de leurs deux enfants.
"Il nous manque, certains jours j'ai envie de pleurer", confie-t-elle. "Mais que pouvons-nous faire?"
- "Les inondations s'intensifient" -
La hausse des températures liée à l’activité humaine a entraîné la fonte des calottes glaciaires polaires et la hausse du niveau des océans.
L'Odisha, où vivent des millions de personnes le long des côtes, est particulièrement vulnérable à la montée des eaux.
Le niveau de la mer dans tout l'Etat a augmenté en moyenne de 19 centimètres au cours des cinq décennies antérieures à 2015, selon des chercheurs de l'Université de Berhampur de l'Etat dans un article publié en 2022.
D'après Tamanna Sengupta, du centre de réflexion indien Centre pour la science et l'environnement, Odisha compte le plus grand nombre de villages gravement affectés par l'érosion côtière du pays.
"La fréquence et l'intensité croissantes" des cyclones et des inondations ont aggravé la crise dans la région, affirme-t-elle à l'AFP.
"Les habitants ont été déplacés et ceux qui restent risquent de perdre leurs maisons à cause des inondations qui s'intensifient", prévient Mme Sengupta.
- "La mer engloutira tout" -
Les phénomènes météorologiques extrêmes devraient s'aggraver avec la hausse continue des températures, de 1,5 degré Celsius en moyenne au-dessus des niveaux préindustriels, selon les experts climatiques de l'ONU.
Plus d'un tiers de la côte de l'Etat est déjà érodée en raison du "changement climatique et de la pression anthropique", ajoute Susanta Nanda, responsable de la conservation des forêts de l'Odisha.
L'Inde, troisième émetteur mondial de dioxyde de carbone responsable de la hausse des températures mondiales, reste fortement dépendante du charbon pour sa production d'énergie.
L'urgence de protéger les communautés côtières à risque a été soulignée par les luttes de ceux qui sont déjà contraints de quitter leurs foyers, rappelle M. Nanda. "Il est très difficile pour les réfugiés climatiques de reconstruire leur vie".
Un rapport de 2017 sur la migration du Programme des Nations Unies pour le développement relève que la réussite de la relocalisation des communautés déplacées par le changement climatique dépendait d'une planification adéquate.
L'un des principaux problèmes restant "le manque d'emplois décents".
Jagbandhu Behra, 40 ans, n'a pas trouvé de travail après avoir quitté Satabhaya et s'est enfoncé plus loin en quête de terres plus vertes et cultivables, en vain. Ses perspectives restent sombres.
"Il n'y a aucune garantie que nous puissions survivre", dit-il à l'AFP. "Un jour, la mer engloutira tout ici aussi."
J.AbuShaban--SF-PST