
-
Pollution plastique: 184 Etats tâtonnent pour essayer de trouver un accord
-
La Finlande inculpe trois marins d'un navire pour sabotage de câbles en mer Baltique
-
Wall Street stagne à l'ouverture, prudente avant l'inflation américaine
-
Des méduses forcent l'arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines
-
Quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines à l'arrêt à cause de méduses
-
Colombie: décès du candidat présidentiel blessé lors d'une attaque en juin
-
Métallurgie: Novasco a un mois et demi pour trouver un repreneur
-
Gaza: funérailles des cinq employés d'Al Jazeera tués par une frappe israélienne
-
Métallurgie: redressement judiciaire pour Novasco, 760 emplois menacés
-
Au lac Tchad, la baisse de l’aide humanitaire fait craindre une hausse des attaques terroristes
-
Canicule: une chaleur "d'un niveau exceptionnel" dans le sud-ouest
-
La Bourse de Paris prudente avant des données d'inflation et des évolutions sur l'Ukraine
-
Suppression de deux jours fériés: le gouvernement invite les partenaires sociaux à négocier
-
L'incendie maîtrisé dans l'Aude, la surveillance reste de mise
-
Logements adaptés aux fortes chaleurs, les architectes regardent vers le passé
-
Nvidia et AMD verseront à Washington 15% de leurs revenus sur la vente de puces IA à la Chine
-
Dans un village américain, Trump crispe le voisinage
-
Au Japon, une procureure dénonce un viol et se bat pour obtenir justice
-
Ukraine: réunion d'urgence des Européens avant le sommet Trump-Poutine
-
Présidentielle en Bolivie: les sondages prédisent la fin du règne de la gauche
-
L'Australie va reconnaître l'Etat de Palestine
-
Une chaleur "d'un niveau exceptionnel" attendue dans le Sud-Ouest
-
Plus que quatre jours pour boucler un traité mondial contre la pollution plastique
-
Gaza: cinq journalistes d'Al Jazeera tués dans une frappe israélienne
-
L'Europe veut que l'Ukraine prenne part aux négociations de paix américano-russes
-
L'Europe veut que l'Ukraine soit partie prenante aux négociations de paix
-
Plan israélien pour Gaza: Netanyahu veut "terminer le travail"
-
Angleterre: Crystal Palace remporte le Community Shield face à Liverpool
-
Maire agressé en Isère: le suspect mis en examen pour tentative de meurtre
-
Plan israélien à Gaza: Netanyahu veut "terminer le travail"
-
Maire agressé en Isère: le suspect invoque son "sentiment d'injustice"
-
Pour sauver l’accord sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, Valls annonce s'y rendre
-
Vent, canicule, une journée "compliquée" face au feu dans l'Aude
-
Gaza: Netanyahu doit s'exprimer sur son plan, contesté par l'extrême-droite
-
Plan de Netanyahu pour Gaza: Israël débat des enjeux, l'extrême-droite critique
-
La moitié sud du pays suffoque sous la canicule
-
Dans le Pas-de-Calais, un accompagnement des mères adolescentes
-
En Alsace, le labyrinthe dans le maïs fait un tabac
-
Les gouffres géants d'Oman attirent de plus en plus de visiteurs
-
Dans l'Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés
-
Tchad : l'ex-Premier ministre et opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison ferme
-
Brésil : jugé pour escroquerie, le président du Corinthians destitué par le club
-
Nouvelle-Calédonie: le FLNKS officialisera mardi sa position sur l'accord de Bougival
-
Aude: le risque de reprise du feu à l'épreuve du vent et de la canicule
-
La canicule s'étale sur presque toute la moitié sud du pays
-
Les Européens appellent à maintenir la pression sur la Russie, avant le sommet Trump-Poutine
-
Royaume-Uni : 466 arrestations lors d'une manifestation en soutien au groupe interdit Palestine Action
-
Tennis: Victoire facile de Sinner à Cincinnati dans son premier match depuis Wimbledon
-
Foot: le PSG officialise l'arrivée du gardien Lucas Chevalier
-
Patinage: l'Américain Chen ne défendra pas son titre aux JO de Milan-Cortina

A Eilat, pas une goutte d'eau ne se perd
Sous une chaleur écrasante, un agriculteur israélien ajuste le tuyau d'irrigation enroulé autour d'un palmier au nord de la ville balnéaire israélienne d'Eilat, nichée entre la mer Rouge et le désert.
L'eau riche en minéraux qui coule à travers le mince tube en plastique et nourrit les dattes en hauteur est un mélange d'eaux souterraines et d'eaux usées recyclées provenant de la station d'épuration locale.
"Toutes les eaux usées d'Eilat sont traitées", déclare à l'AFP Arik Ashkenazi, ingénieur en chef d'Ein Netafim, l'usine locale de gestion et d'assainissement des eaux, lors d'une visite dans la palmeraie. Elles passent à travers des réservoirs et des conteneurs qui en éliminent les solides et les substances toxiques.
L'eau potable d'Eilat (sud), dépourvue de sources d'eau douce, est une combinaison d'eau souterraine et d'eau de mer dessalée.
Les eaux usées, utilisées à des fins domestiques, sont traitées puis transférées "jusqu'à la dernière goutte" aux agriculteurs, affirme M. Ashkenazi. Ce qui permet d'entretenir une industrie agricole florissante dans cette région aride.
Elles sont mélangées avec les eaux souterraines et utilisées sur des plantations d'arbres s’étendant sur des kilomètres au nord, dit-il.
A l'heure où les changements climatiques impactent la gestion de l'eau partout sur la planète, cette technique propre à Eilat fait figure de prototype en Israël et ailleurs.
Selon l'ONU, plus de deux milliards de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable. Et les inondations et les sécheresses provoquées par le changement climatique exacerbent la situation.
Or, "80% des eaux usées dans le monde retournent dans l'écosystème sans être traitées ou réutilisées" selon les données du Département des affaires économiques et sociales de l'ONU.
- "Source de paix" -
En Israël, 90% des eaux usées traitées sont utilisées pour l'agriculture, déclare Yossi Yaacoby, vice-président de Mekorot, la compagnie nationale des eaux.
Israël a commencé à recycler les eaux usées après avoir constaté que ses sources d'eau -souterraines et du lac de Tibériade dans le nord, la principale réserve d'eau douce du pays- étaient insuffisantes pour répondre aux besoins croissants de la population, explique-t-il.
"Cela ne suffisait pas non plus. Nous avons commencé à dessaler l'eau de mer" en commençant par Eilat dès 1997, puis de la Méditerranée, déclare-t-il à l'AFP au siège de Mekorot à Tel-Aviv. L'eau dessalée constitue aujourd'hui "60 à 80% de l'eau potable d'Israël".
Dans les années 1960, la construction par Israël d'un pipeline acheminant l'eau du lac de Tibériade vers des régions plus sèches et plus peuplées du pays a provoqué des tensions et même des échanges de tirs avec la Syrie voisine.
Israël continue d'occuper depuis la guerre de 1967 le plateau syrien du Golan riche en eau et qui surplombe le lac de Tibériade.
"L'eau était une source de conflit", déclare M. Yaacoby. Aujourd'hui, "Israël comprend que l'eau est une source de paix", et fournit de l'eau à ses voisins.
"Nous fournissons aux Jordaniens 100 millions de mètres cubes et une quantité similaire aux Palestiniens, principalement en Cisjordanie et en petite quantité à Gaza", dit-il. "Et cela va augmenter."
- "Payer" -
Israël est un pays chaud et sec mais les nouvelles technologies qu'il a élaborées ont permis de réduire le coût du traitement de l'eau salée permettant à ce pays de vendre cette ressource.
Et avec l'instabilité croissante du climat, de la croissance démographique et de la diminution des ressources, l'expertise israélienne s'exporte au delà du Moyen-Orient. "Le monde traverse une crise énorme", déclare M. Yaacoby.
"Dès sa création, Israël a compris que l'eau était une ressource rare", note-t-il. Aujourd'hui, il possède "un vaste réservoir de connaissances accumulées au fil des ans concernant la gestion des sources d'eau" et "développe constamment les technologies" dans ce domaine.
Pour Clive Lipchin, expert en gestion de l'eau à l'Institut Arava (sud d'Israël), l'imprévisibilité croissante due au changement climatique devrait inciter "tout un chacun à travers le monde" à envisager l'utilisation d'"eau non conventionnelle" --le dessalement et les eaux usées traitées.
Mais il est aussi nécessaire de changer les mentalités. "C'est un droit fondamental, mais ce ne peut pas être un bien gratuit. Les gens doivent payer", déclare-t-il, surtout pour éviter le gaspillage de l'eau.
Le dessalement de l'eau de mer et le recyclage des eaux usées ne suffisent pas pour résoudre la pénurie d'eau dans le monde tant que les gouvernements continuent de subventionner cette ressource et que les gens la gaspillent, assure l'expert.
Il faut des "décisions politiques courageuses".
F.AbuZaid--SF-PST