
-
L'historien conservateur Karol Nawrocki investi président de la Pologne
-
Aude: l'avancée du feu ralentit pendant la nuit, neuf blessés, l'A9 fermée
-
Hiroshima, 80 ans après la bombe, appelle le monde à abandonner l'arme nucléaire
-
Incendie dans l'Aude: 10.000 hectares détruits, neuf blessés, l'A9 fermée
-
eIncendie dans l'Aude: 10.000 hectares parcourus, un blessé grave, axe France-Espagne fermée
-
Dans l'Aude, le plus gros incendie de l'été fait un blessé grave et oblige à fermer l'A9
-
Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l'Inde dans le collimateur
-
Ukraine: l'émissaire de Trump à Moscou mercredi pour des discussions de la dernière chance
-
Dans l'Aude, le plus gros incendie de l'été, un blessé grave et des maisons brûlées
-
Wall Street fait une pause, entre indicateurs et guerre commerciale
-
Le Liban prévoit de désarmer le Hezbollah d'ici fin 2025
-
Aude: un blessé grave dans un violent incendie, 4.000 hectares parcourus
-
Aude: un incendie parcourt 4.000 hectares, deux blessés, des maisons brûlées
-
Aude: un incendie parcourt 2.400 hectares, campings et maisons évacués
-
"FB Direct": Bayrou lance une série de vidéos estivale pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire
-
Dans le centre de l'Ukraine, une guerre chaque jour plus présente
-
Israël prépare la suite à Gaza, Netanyahu veut la défaite totale du Hamas
-
Pénurie de psychotropes: la situation s'aggrave pour la quétiapine
-
Programmation énergétique: Bayrou a retardé le décret afin de conduire "la concertation et les consultations nécessaires"
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès dans l'affaire Epstein
-
Plus de 200 crocodiles abattus dans une ferme de Cisjordanie
-
"Il faut le sauver!": le frère d'un otage israélien en appelle au monde
-
Les Etats commencent de "difficiles" négociations pour juguler la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Trump prêt à aller plus loin sur les droits de douane contre l'Inde et l'industrie pharmaceutique
-
La Bourse de Paris en léger recul après un indicateur d'activité décevant aux Etats-Unis
-
Cyclisme: Remco Evenepoel quittera Soudal-Quick Step pour Red Bull-Bora à la fin de la saison
-
Ion Iliescu, "petit père" de la Roumanie post-communiste rattrapé par les démêlés judiciaires
-
Un rapport accable l'entreprise à l'origine du drame du submersible Titan
-
Bangladesh : Yunus annonce la tenue d'élections en février
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès pour l'affaire Epstein
-
Hong Kong: alerte aux pluies torrentielles, cumul inédit en août depuis le XIXe siècle
-
Foot: Lens annonce un "accord" pour l'arrivée de Florian Thauvin
-
Foot: décès à 53 ans de l'ancien international portugais Jorge Costa
-
Wall Street reste prudente, entre résultats d'entreprises et politique commerciale américaine
-
Bangladesh: Yunus appelle à réformer le pays, un an après la chute de Sheikh Hasina
-
Netanyahu affirme qu'Israël doit parachever la défaite du Hamas à Gaza pour libérer les otages
-
Argentine: l'agro-négoce soutient toujours Milei mais s'impatiente
-
Royaume-Uni: brève comparution en justice de l'ex-joueur d'Arsenal Thomas Partey, accusé de viols
-
Droits de douane: la présidente de la Suisse et son ministre partent à Washington pour négocier
-
Surf: un an après les JO, Kauli Vaast et l'élite mondiale retrouvent Teahupo'o
-
Le Japon va encourager la production de riz après les hausses de prix
-
L'UE suspend ses mesures de riposte après l'accord commercial noué avec Trump
-
A Genève, les Etats au chevet de la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Israël se prépare à une nouvelle étape de la guerre à Gaza
-
La Bourse de Paris navigue à vue sous la pression des droits de douane américains
-
Au Gabon, des fouilles archéologiques exhument la préhistoire de l'Afrique centrale
-
A six mois des Jeux, l'Italie et les organisateurs optimistes
-
Ludovic Pommeret, l'inépuisable "papi du trail"
-
Après la fermeture de centaines de clubs, le Royaume-Uni veut retrouver le sens de la fête
-
En zone rurale, le "sentiment d'abandon" face aux fermetures d'agences bancaires

En Colombie, les communautés indigènes au défi de l'assèchement du fleuve Amazone
Victuailles ou large bidon d'eau sur les épaules, des membres de la communauté indigène Yagua de l'Amazonie colombienne marchent sur ce qui était autrefois le lit d'un bras du fleuve Amazone, dont le débit a chuté de 90% en raison du manque de précipitations.
Près de la ville de Leticia (sud), capitale du département d'Amazonas, le bras du fleuve asséché isole le village Yagua et ses 600 habitants par une plage de sable de trois kilomètres de long.
Pour rejoindre le point le plus proche où les bateaux les approvisionnent, ils doivent désormais parcourir deux heures de marche, contre 15 minutes auparavant quand les flots de l'Amazone s'étendaient à perte de vue.
Sous le soleil brûlant "c'est pénible", se lamente auprès de l'AFP Victor Facelino, un Yagua de 52 ans. "C'est difficile de marcher sur le sable" parfois instable, dit-il, avec sur les épaules un bidon d'eau de six litres offert par les autorités.
L'Unité nationale de gestion des risques et catastrophes (UNGRD) a relevé qu'au niveau de Leticia, à la frontière avec le Brésil et le Pérou uniquement accessible par bateau, le débit de l'Amazone avait été réduit de 90%.
"Pour beaucoup de ces communautés, le seul moyen de transport c'est le fleuve, et avec l'assèchement de ses affluents, elles sont complètement coupées" du monde, explique le directeur de l'UNGRD, Carlos Carrillo.
- "Comme avant" -
Selon l'observatoire européen Copernicus, la sécheresse coïncide avec les pires incendies depuis près de vingt ans dans la forêt amazonienne, qui couvre essentiellement sur le Brésil.
Maria Soria et d'autres membres de sa communauté Yagua marchent longuement désormais pour rallier Isla de los Micos vendre de l'artisanat aux touristes.
"L'Amazonie c'est le +poumon du monde+ et c'est magnifique, mais en ce moment, ce n'est pas bon pour nous parce que nous devons marcher de si loin", se plaint Maria Soria, 55 ans, vêtue d'un costume traditionnel Yagua.
Le bureau du gouverneur du département de 109.000 km2 couvert de jungle a qualifié la sécheresse actuelle de "pire crise climatique" jamais connue.
Sans voie navigable, pas d'échanges commerciaux entre les trois pays successivement traversés par l'Amazone.
Du côté péruvien, des pénuries alimentaires frappent des hameaux. Côté brésilien, les autorités ont décrété une "situation critique", notamment en raison du faible niveau d'une centrale hydroélectrique qui génère 11% de l'énergie nationale.
Les prix de tous les biens, dont le carburant, montent en flèche. Le faible niveau de l'eau oblige les pêcheurs à faire des trajets plus longs, en évitant les plages de sable. "Si l'on regarde l'ensemble du littoral, partout où l'on va, tout est sec", constate amèrement Roel Pacaya, un pêcheur de 50 ans.
"Dans quelques années, tout le fleuve va s'assécher", s'alarme Maria Soria. "Je demande à Dieu de le faire revenir comme il était avant, qu'on vive comme avant", implore-t-elle.
Les scientifiques ont alerté sur le risque de "point de basculement" climatique, stade où un cercle vicieux de déforestation et de feux desséchera la forêt amazonienne qui, en un changement irréversible de l'écosystème, deviendra en partie savane avec des conséquences catastrophiques pour les plus de trois millions d'espèces de plantes et d'animaux qu'elle abrite.
- "Savoir survivre" -
Eudocia Moran, 59 ans, dit se sentir comme enfermée. À quelques mètres de sa maison du hameau appelé Macedonia, la rivière ne coule plus et seul reste un bassin d'eau stagnante.
Le tourisme, principale source de revenus des habitants, s'est interrompu et les voyages jusqu'à Leticia pour se ravitailler sont de plus en plus pénibles et coûteux.
Cheffe de sa communauté Tikuna, Mme Moran est convaincue que la solution réside dans un retour aux traditions agricoles de ses ancêtres : "On doit travailler à nouveau la terre, revenir à l'agriculture", dit-elle.
Dans son jardin, manioc, haricots, maïs, fruits et légumes continuent de pousser
Mais si la sécheresse se prolonge et durcit le sol, Eudocia Moran n'entend pas se résigner : "Je le dis à qui veut l'entendre : c'est à nous (...) d'aller dans le sens du courant (de l'histoire, ndlr) car qu'est ce qu'on peut faire d'autre que savoir travailler, savoir survivre".
U.Shaheen--SF-PST