-
Masters WTA: Sabalenka réussit son entrée, Gauff tombe face à Pegula
-
Ophélie version pop : des fans de Taylor Swift envahissent un musée allemand
-
Battus et insultés, des rescapés racontent leur détention au Darfour
-
Sacré au Masters 1000 de Paris, Sinner reprend place sur le trône de N.1
-
Marathon de New-York: la Kényane Obiri s'impose une 2e fois en un temps record
-
Italie: l'Inter Milan retrouve les sommets, la Fiorentina en crise
-
L1: Lepaul et Rennes chassent les nuages contre Strasbourg
-
Soudan: le pape dénonce les "souffrances inacceptables" de la population
-
Tennis de table: Alexis Lebrun s'arrête avant la finale à Montpellier
-
Israël menace d'intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban
-
L'Inde place sur orbite avec succès un gros satellite de télécommunications
-
Ukraine: six morts dans une attaque russe, Kiev frappe un port sur la Mer Noire
-
Tennis: Alizé Cornet nommée capitaine de l'équipe de France de Billie Jean King Cup
-
"Je ne peux pas manger": des millions d'Américains privés d'aide alimentaire à cause de la paralysie budgétaire
-
XV de France: Léo Barré remplace Joris Segonds dans les 42 pour l'Afrique du Sud
-
En Corée du Sud, des morts solitaires et tout un business derrière
-
Vol au Louvre: ce que l'on sait, après les nouvelles mises en examen
-
Dernière ligne droite dans la très suivie course à la mairie de New York
-
Pollution de l'air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle
-
Nouvelle ruée vers l'or en Californie, face à l'envolée des cours
-
"In Waves and War", l'odyssée de vétérans traumatisés, convertis aux psychédéliques
-
Pessimistes, les Français dépensent au compte-gouttes
-
Hautes-Alpes: l'ex-station de ski de Céüze rend son site à la nature
-
Dans le marais de Brière, des chênes enfouis témoins de l'histoire du climat
-
Policiers de Bobigny mis en examen pour viols: une vidéo retrouvée sur le portable de l'un d'eux
-
Skate Canada: Malinin largement en tête après le court, Chiba titrée
-
World Series de baseball: les Dodgers réussissent le doublé au bout du suspense
-
NBA: premier succès des Pacers, Trae Young absent au moins un mois
-
Crues au Vietnam: le bilan monte à 35 morts
-
Nouvelle frappe américaine contre un bateau de narcotrafiquants présumés, trois morts
-
Trump accuse le Nigeria de "tolérer les meurtres de chrétiens" et menace le pays d'une action militaire
-
Australie: la passagère d'une croisière meurt après avoir été abandonnée sur une île
-
Dix blessés dont neuf graves dans une attaque à l'arme blanche dans un train en Angleterre
-
Argentine: une Marche des fiertés contre les politiques de Milei
-
Plusieurs blessés dans une attaque à l'arme blanche dans un train en Angleterre, deux personnes interpellées
-
Tennis de table: Alexis Lebrun en demi-finale à Montpellier
-
Top 14: Toulouse à la fête et leader, Pau dauphin, premier point pour Perpignan
-
Rugby: la Nouvelle-Zélande prend sa revanche contre l'Irlande à Chicago
-
Ligue 1: Marseille gagne à Auxerre avec le service minimum
-
Angleterre: Arsenal imperturbable, Liverpool et Chelsea se relancent
-
Rugby: Dupont à Toulouse, la prolongation du patron
-
Casse du Louvre: deux nouvelles mises en examen samedi, quatre au total
-
Shein vendait des poupées à caractère pédopornographique, la justice française saisie
-
Ligue 1: Monaco, insipide, perd son invincibilité à Louis-II et tombe de haut contre le PFC
-
Italie: Naples neutralisé à domicile par Côme
-
Tanzanie: après trois jours de violences, la présidente proclamée vainqueur
-
Ligue 1: Paris bat Nice sur le fil et se libère d'un poids
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime défiera Sinner en finale
-
Espagne: Griezmann marque son 200e but en Liga contre Séville (3-0)
-
Rugby: revanchards, les Anglais font plier l'Australie
En Sierra Leone, le difficile pari de garder les filles enceintes à l'école
Hawa et son cousin se battaient pour avoir la meilleure note dans leur école de Sierra Leone. Jusqu'à ce qu'Hawa tombe enceinte il y a huit mois.
Dans ce petit pays ouest-africain où les grossesses des adolescentes sont très répandues, la législation en vigueur leur permet sur le papier de continuer les cours.
Car depuis 2020, les jeunes filles qui portent un enfant sont autorisées dans les salles de classe, une mesure présentée comme un succès du président Julius Maada Bio qui brigue un second mandat lors des élections samedi.
Mais comme d'autres politiques progressistes qu'il a insufflées, garder les jeunes filles enceintes à l'école est plus facile à dire qu'à faire.
Hawa, 18 ans, a été raillée sans pitié par d'autres élèves et sa mère a cessé de lui donner de l'argent pour payer ses fournitures et uniformes.
Après six mois de grossesse, elle a fini par abandonner l'école, laissant son cousin poursuivre seul sa scolarité.
Le président Bio a fait de l'éducation et des droits des femmes l'une de ses priorités.
Il a récemment raconté dans un entretien à l'AFP à l'AFP avoir lui-même changé d'avis sur la scolarisation des filles enceintes.
"J'étais totalement opposé à cela il y a quelques années, mais j'ai réalisé que j'avais tort. Elles sont dans leurs années de formation, et si nous les punissons pour le reste de leur vie, vous avez été injuste envers elles, et vous avez été injuste envers la société", a-t-il expliqué.
- Cycle de pauvreté -
Faute de données, il est difficile de savoir combien de jeunes Sierra-Léonaises enceintes poursuivent leur scolarité.
En 2021, soit un an après la modification de la loi, le recensement scolaire national a identifié 950 filles visiblement enceintes dans les écoles du pays.
Une enquête gouvernementale de 2019 révélait que 21% des femmes et des filles âgées de 15 à 19 ans étaient enceintes ou avaient déjà accouché. Des dizaines de milliers d'entre elles auraient donc abandonné leurs études.
Le maintien des filles enceintes à l'école est "essentiel pour briser les cycles de pauvreté et d'inégalité en Sierra Leone", a déclaré Nadia Rasheed, représentante nationale de l'agence des Nations Unies chargée des questions de santé sexuelle et reproductive pour les femmes.
Kadi, 18 ans, avait espéré que l'éducation lui permette d'accéder à une vie meilleure.
Élevée par sa grand-mère et une sœur aînée dans le bidonville de Cockle Bay à Freetown, elle a été poussée dans ses études.
Un jour, sa grand mère est morte dans un accident de voiture. Deux ans plus tard, sa sœur ainé est tombée malade, et décède elle aussi.
Son petit ami, un pêcheur, a commencé à l'aider à payer ses frais de scolarité. Ils avaient prévu qu'elle étudierait la médecine, puis ils se marieraient.
Mais lorsqu'elle est tombée enceinte à 17 ans, elle a souffert de brimades à l'école, avant d'échouer à certains de ses examens. Elle n'est pas revenue l'année suivante, et craint désormais d'avoir pris un retard qu'elle ne pourra plus rattraper si elle se remet à étudier.
"Les communautés ne vont pas changer comme ça – les écoles ne vont pas changer comme ça – je pense que personne n'aurait dû s'attendre à un succès du jour au lendemain", souligne Regina Mamidy Yillah, chercheuse à l'Institut pour le développement de Sierra Leone (IfDSL).
"Ceci dit, l'annulation de l'interdiction" pour les filles enceintes d'aller à l'école "est vraiment un pas gigantesque vers l'égalité", souligne-t-elle.
- Réalités -
L'application de plusieurs mesures progressistes du président Bio reste mise au défi des réalités du pays.
Elles sont saluées par les ONG occidentales et les agences onusiennes, omniprésentes en Sierra Leone depuis la guerre civile de 1991-2002, mais se heurtent aux valeurs traditionnelles de la société, ou ne répondent pas aux attentes.
Le gouvernement distribue par exemple des serviettes hygiéniques gratuites aux étudiantes et a investi plus de 20% du budget dans l'éducation.
Mais les frais sont encore nombreux, et parfois prohibitifs. Des étudiants doivent payer des fournitures scolaires, les transports, les uniformes, les chaussures...
En outre, de nombreux enseignants facturent de manière informelle aux élèves le savon, le papier toilette et les produits de nettoyage, et exigent des paiements quotidiens ou hebdomadaires en les menaçant de coups s'ils ne les donnent pas, selon des familles rencontrées par l'AFP.
Le projet de dépénalisation de l'avortement, salué internationalement lors de son annonce en juillet, n'a lui guère avancé.
En janvier, M. Bio a signé une nouvelle loi sur l'égalité des sexes pour augmenter le nombre de femmes dans les secteurs public et privé.
Pour les élections, le président s'est engagé à ce qu'un minimum de 30% des députés soient des femmes. Mais la nouvelle loi exige que seul un tiers des candidats soient des femmes, à la grande déception des défenseurs de leur cause.
D.Khalil--SF-PST