-
Avec la nouvelle Twingo, Renault veut réveiller le marché des électriques "abordables"
-
Oléron: le suspect évoque des "ordres d'Allah", mais n'est pas lié à des "organisations terroristes"
-
Sommet climat: dans la touffeur amazonienne, les dirigeants tombent la cravate
-
Paris exhorte Bruxelles à "sévir" contre Shein
-
La Bourse de Paris clôture dans le rouge sous l'effet de prises de bénéfices
-
USA: abandon des poursuites pénales contre Boeing liées aux crashes du 737 MAX 8
-
Les Bourses européennes terminent en baisse, lestées par des prises de profits
-
Equipe de France: N'Golo Kanté à la rescousse
-
Argentine: procès-phare de corruption pour une Cristina Kirchner crépusculaire
-
A la COP30 de Belem, les dirigeants constatent l'échec sur l'accord de Paris et appellent au sursaut
-
Israël frappe le sud du Liban, le Hezbollah opposé à toute négociation
-
Île d'Oléron: pas de saisine antiterroriste, le profil du suspect scruté
-
La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4% à l'issue d'un vote serré
-
Shein: opération de contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG
-
Wall Street sur ses gardes, entre valorisations records et incertitudes commerciales
-
Allemagne : Merz soutient la Commission européenne contre l’acier subventionné de Chine
-
"Cette loi joue avec nos vies": nouvelle menace sur les LGBT+ en Turquie
-
Vedette de la tech française, Doctolib sanctionnée pour des pratiques anticoncurrentielles
-
Shein: contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG, selon Amélie de Montchalin
-
Des bijoux de plusieurs millions et une broche de Napoléon en vente à Genève
-
Liban: le Hezbollah rejette toute négociation avec Israël, affirme son droit à se défendre
-
La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4% après un vote serré
-
Île d'Oléron: les enquêteurs sondent le profil du suspect, toujours gardé à vue
-
AstraZeneca continue de s'appuyer sur les Etats-Unis de Trump pour sa croissance
-
Une structure d'accueil pour dauphins au zoo de Beauval, le sort des cétacés du Marineland en suspens
-
Equateur : une ministre américaine visite des installations pouvant servir de base militaires
-
Criant au "délire fiscal", la droite veut reprendre la main sur le débat budgétaire
-
Léon XIV reçoit Mahmoud Abbas pour la première fois
-
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire va déclencher l'annulation de milliers de vols
-
XV de France: une charnière inédite Le Garrec - Ntamack alignée d'entrée face aux Springboks
-
Paris a réduit d'un quart ses émissions de gaz à effet de serre en dix ans, selon une étude
-
Doctolib condamné à 4,6 millions d'euros d'amende pour abus de position dominante
-
La Bourse de Paris digère une nouvelle vague de résultats
-
Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l'attractivité, critique la Cour des comptes
-
Quand Trump utilise l'IA pour se glorifier et dénigrer ses adversaires
-
Île d'Oléron: le suspect toujours en garde à vue, son profil scruté
-
"Racines du ciel" dans les savanes ivoiriennes: les éco-guerriers de la Comoé
-
Ligue Europa: Lyon vise le sans-faute, Lille à la relance
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait plus de 140 morts aux Philippines
-
NHL: Alex Ovechkin premier joueur à atteindre les 900 buts
-
Le droit à l'avortement menacé en Europe, alerte Amnesty International
-
COP30: l'IA renforce la désinformation sur le climat, selon une ONG
-
Climat: le pic des émissions chinoises attendu d'ici 2030, et non dès 2025, selon des experts
-
RTL fêtera mi-novembre les 25 ans de Laurent Gerra sur son antenne
-
Meghan Markle s'apprête à faire son retour au cinéma, selon des médias américains
-
Le procès contre Boeing se recentre sur une seule victime après un accord à l'amiable
-
Les actionnaires de Tesla votent sur le package à 1.000 milliards de Musk
-
NBA: Wembanyama frustré, le Thunder battu
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait 140 morts aux Philippines
-
Parfum de crise gouvernementale en Belgique autour du budget
Au Japon, une rare femme yakuza sur le chemin de la rédemption
Deux phalanges manquantes à son petit doigt trahissent le passé criminel de Mako Nishimura, l'une des rares femmes à avoir appartenu aux yakuza, qui consacre aujourd'hui sa vie à aider d'anciens gangsters à se réinsérer dans la société japonaise.
Le lucratif réseau du crime organisé des yakuza a longtemps régné sur les lucratifs trafics de drogue, les tripots clandestins et le commerce du sexe dans l'archipel.
Mais ces dernières années, ses membres se font plus rares alors que les lois anti-mafia ont été renforcées.
Une répression policière accrue a réduit les effectifs des yakuza, leur nombre passant l'an dernier sous la barre des 20.000 au Japon, une première depuis le début des statistiques en 1958.
Les criminels des gangs rivaux "me méprisaient simplement parce que j'étais une femme, ce que je détestais", confie-t-elle à l'AFP dans son petit appartement du département rural de Gifu, au centre du Japon.
"Je voulais être reconnue comme une yakuza", dit-elle. "Alors j'ai appris à parler, à me comporter et à me battre comme un homme."
Elle affirme avoir été officiellement reconnue par les autorités comme la première femme yakuza après avoir été incarcérée pour possession de drogue à l'âge de 22 ans.
Mince, les cheveux teints en blond, Mme Nishimura a aujourd'hui tourné le dos au crime organisé.
Elle gagne désormais sa vie sur des chantiers de démolition, l'un des rares secteurs tolérant ses tatouages.
Elle soutient également d'autres anciens mafieux, fière de diriger la branche de Gifu du Gojinkai, une association dédiée à la réinsertion des ex-délinquants.
Yuji Moriyama fait partie du groupe de durs à cuire d'âge moyen que Mako Nishimura dirige chaque mois pour des opérations de ramassage de déchets.
"C'est comme une grande sœur. Elle nous gronde quand il le faut", raconte M. Moriyama, 55 ans, se souvenant d'une fois où elle l'a forcé à s'agenouiller pour s'excuser.
"Elle m'a fichu une de ces trouilles", dit-il en riant.
Pour Mako Nishimura, "l'idée de faire quelque chose de bien pour les autres me donne confiance", dit-elle.
"Je redeviens lentement un être humain comme les autres."
– "Rois des voyous" –
Elevée dans une famille stricte, elle fugue à l'adolescence et sombre dans la criminalité, rejoignant une grande organisation de yakuza à 20 ans.
Bagarres, extorsions et trafic de drogue deviennent son quotidien, et elle va même jusqu'à se sectionner un morceau de doigt, acte rituel de pénitence chez les yakuza.
A la fin de la vingtaine, elle tourne le dos au crime pour se marier et élever son fils, ce qui lui vaut d'être "excommuniée" par le milieu.
"Pour la première fois, j'ai ressenti un instinct maternel. Il était si mignon, j'aurais pu mourir pour lui".
Elle entreprend des études dans le secteur de la santé, avant d'être licenciée à cause de ses tatouages.
Ne sachant vers qui se tourner, elle replonge dans le trafic de stimulants.
Vers la fin de la quarantaine, elle réintègre son ancien clan mais le découvre appauvri et privé de "dignité".
Les yakuza ont prospéré dans le chaos d'après-guerre au Japon, parfois perçus comme un mal nécessaire pour maintenir l'ordre dans les rues.
Ils existent encore dans une zone grise semi-légale, mais les strictes lois anti-gangs ont réduit le champ de leurs activités.
"Les yakuza étaient les rois des voyous", dit-elle, mais choquée à la vue de son ancien chef peiner à joindre les deux bouts, elle a quitté le milieu peu après ses 50 ans.
Aujourd'hui, Mme Nishimura a trouvé un nouveau mentor en la personne de Satoru Takegaki, président du Gojinkai et ancien gangster de renom, et les revenus de son autobiographie récemment publiée l'aident à assurer sa subsistance.
"Je pense que les yakuza vont continuer à décliner", dit-elle.
"J'espère qu'ils disparaîtront."
J.AbuHassan--SF-PST