
-
L1: Paixao ambitionne de "faire quelque chose de très grand" avec l'OM
-
Cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, les proches de victimes réclament toujours justice
-
Gaza: Netanyahu dit préparer des "instructions" sur la poursuite de la guerre
-
Ligne LGV Nord: au moins 17 Eurostar supprimés après un incident électrique
-
Vigilance rouge incendie dans l'Aude mardi, épisode de chaleur dans le Sud-Ouest
-
Altice France: l'accord sur la dette validé, les syndicats font appel
-
Japon: records de chaleur battus lundi dans 17 villes
-
Le coeur italien de la fast fashion, champ de bataille de la mafia chinoise
-
Gaza: Netanyahu dit préparer des "intructions" sur la poursuite de la guerre
-
Ukraine: l'émissaire de Trump attendu en Russie pour une visite "importante"
-
Corée du Sud: retrait des haut-parleurs le long de la frontière avec le Nord
-
Devant le siège européen de l'ONU, une sculpture du "Penseur" dénonce le fardeau du plastique
-
Médicaments de l'hiver: pas de pénurie prévue pour le moment
-
Taxe de séjour: après Airbnb, Oléron fait condamner Le Bon Coin
-
Rémunération controversée d'Elon Musk: Tesla accorde 29 milliards de dollars d'actions à son patron
-
Altice France: l'accord sur la restructuration de la dette approuvé
-
Mer de Chine méridionale: le président philippin en Inde sur fond de manoeuvres militaires
-
Russie: début du procès de l'attentat du Crocus City Hall qui avait fait 149 morts
-
Gaza: Israël veut mettre le sort des otages au coeur de l'agenda international
-
Tennis/Canada: Osaka de retour en quarts en WTA 1000, Swiatek éliminée
-
Branle-bas de combat en Suisse après le coup de massue sur les droits de douane
-
Malgré des coups d'éclats, l'athlétisme français peu rassurant à six semaines des Mondiaux
-
Face à une algue brune invasive, l'Algérie nettoie ses plages
-
La pollution plastique, une menace "grave et croissante" pour la santé, alertent des experts
-
Cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, le président libanais promet la justice
-
La Bourse de Paris en hausse, plus optimiste sur la Fed
-
Dans le coeur historique d'Athènes, les habitants se rebiffent face à la menace du surtourisme
-
La Roumanie, lanterne rouge de l'UE face à la rougeole
-
Au Sahel, les ONG prises en étau entre les juntes et les jihadistes
-
Taïwan: des pluies torrentielles font quatre morts en une semaine
-
En Irlande, des cerfs-volants géants pour produire de l'électricité
-
Le combat des forestiers pour sauver la forêt pyrénéenne
-
Hiroshima: 80 ans après le drame, la double peine des victimes coréennes
-
Ukraine: l'émissaire de Trump attendu en Russie cette semaine
-
L'avenir d'Altice France conditionné à une décision cruciale sur sa dette
-
Effondrement d'une mine au Chili: les cinq mineurs retrouvés morts
-
Athlétisme: Sha'Carri Richardson échoue en demi-finales du 200 m aux sélections américaines
-
Brésil : manifestations pro-Bolsonaro après les sanctions américaines
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l'aide du CICR, le Hamas pose ses conditions
-
Cyclisme: Le coup de maître de Ferrand-Prévot
-
Tour de France: Pauline Ferrand-Prévot, l'étoile mystérieuse
-
Cyclisme: La Française Pauline Ferrand-Prévot remporte le Tour de France
-
Athlétisme: "C'est fini" pour Pascal Martinot-Lagarde, qui met fin à sa carrière au bout de l'émotion
-
L'étudiante gazaouie accusée de propos antisémites a quitté la France pour le Qatar
-
Athlétisme: Kwaou-Mathey sous les 13 secondes aux Championnats de France, Lavillenie retrouve le titre
-
Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l'aide du CICR
-
Le record de Marchand, les exploits de Ledecky et McIntosh: les temps forts des Mondiaux de natation
-
F1: vainqueur en Hongrie, Norris offre à McLaren une 200e victoire en GP devant Piastri
-
USA: les droits de douane sont "quasiment définitifs", selon le représentant au Commerce
-
Mondiaux de natation: Léon Marchand et les Bleus terminent en beauté

En Ethiopie, confronté à un pompage massif, le lac Dembel meurt à petit feu
Tout autour du lac Dembel, à 120 kilomètres d'Addis Abeba, un son revient en permanence : celui des groupes électrogènes reliés à des pompes qui aspirent son eau petit à petit, menaçant de l'assécher, illustration des défaillances dans la gestion de la précieuse ressource en Ethiopie.
Ces pompes ronronnantes irriguent des milliers de parcelles agricoles qui nourrissent des centaines de milliers de personnes autour du vaste lac de 255 km2. A trop puiser d'eau, elles mettent pourtant leur propre survie en danger.
"Si les choses continuent ainsi, le lac pourrait, à long terme, disparaître", sa profondeur étant passée à "environ 2 mètres", contre 4 en moyenne en 1990, s'inquiète Desalegn Regassa, un cadre de Wetlands International, une ONG militant pour la préservation de l'environnement.
Les pompes tournent "24 heures sur 24", sans aucune régulation, constate, dépité, M. Desalegn. "L'année dernière, nous en avons recensé 6.000, et il pourrait y en avoir davantage aujourd'hui", s'attriste-t-il.
Durant la visite de l'AFP, deux énormes camions citernes sont en outre venus remplir leurs cuves pour un projet d'autoroute à proximité.
Une bonne gestion de l'eau est pourtant essentielle pour l'Ethiopie, géant d'Afrique de l'Est d'environ 130 millions d'habitants, qui connait une forte croissance démographique.
Malgré des pluies plutôt abondantes dans le centre et l'est du pays, certaines régions, notamment dans le Sud-Ouest où vit la majorité de la population éthiopienne, sont régulièrement touchées par des sécheresses.
- "Encadrement politique médiocre" -
"Les défis liés à l'eau en Éthiopie ont été aggravés par un encadrement politique médiocre" ainsi que des "arrangements institutionnels inefficaces" pour la gestion de la ressource, pointe le Stockholm international water institute.
Et cette ONG suédoise travaillant sur la gouvernance de l'eau, active depuis des années dans le pays, de pointer des "exemples flagrants d'échecs" en la matière, avec notamment la disparition du lac Alemaya (à 500 km à l'est d'Addis Abeba) du fait, déjà, d'un pompage excessif.
Si l'agriculture assèche petit à petit le lac Dembel, elle est aussi responsable de la dégradation de la qualité de l'eau, à cause de l'utilisation de produits chimiques.
A quelques dizaines de mètres du lac, Habib Bobasso remplit un pulvérisateur qu'il met ensuite sur son dos.
Le fermier de 35 ans actionne une petite pompe avant de répandre abondamment des pesticides sur sa petite parcelle d'oignons. Une odeur âcre s'en dégage.
"Il y a beaucoup de vers qui peuvent endommager les plantes", justifie l'homme à la fine moustache, qui ne porte pas de gants, hormis un châle qui lui cache le nez.
Sans produits chimiques, "nous pourrions perdre l'intégralité de la récolte", affirme-t-il.
Mais M. Habib reconnaît que les pesticides et engrais sont "préjudiciables aussi bien pour les humains que pour le lac".
Ils "dégradent également le sol. Aujourd'hui, la qualité de notre récolte n'est pas la même que les années précédentes" et les rendements sont "faibles", regrette-t-il.
- Faune extrêmement riche -
La dégradation de l'environnement touche également les pêcheurs, qui constatent une raréfaction de la ressource halieutique.
Dès l'aube, Belachew Derib prend place dans son petit bateau et pagaie plusieurs centaines de mètres pour remonter ses filets.
Et tous les jours, son constat est identique. Depuis trente ans, du fait du "nombre croissant d'activités sur les rives" et de l'augmentation de la population, les prises sont en diminution, observe ce pêcheur de 60 ans, casquette vissée sur la tête, qui exerce cette activité depuis 1988.
"Autrefois, nous pouvions attraper 20 à 30 poissons par jour. Aujourd'hui, les jeunes pêcheurs ont la chance d'en attraper deux ou trois", déplore le sexagénaire, à qui le lac a permis de "gagner (sa) vie toutes ces années", "construire (sa) maison" et "subvenir aux besoins de ses trois enfants".
Face à cette situation, les autorités fédérales tentent de réagir. Une loi été votée en mai au Parlement éthiopien pour faire payer l'extraction de l'eau et doit encore être appliquée.
"L'objectif est de faire en sorte que tous les utilisateurs paient pour les ressources en eau, qu'ils les utilisent de manière responsable", explique Andualem Gezahegne, en charge à Batu, grande ville située près du lac, de l'administration du bassin de la vallée du Rift.
Tous les matins, avant que le cagnard ne frappe, de nombreux pêcheurs rament sur le lac pour remonter leurs filets, au milieu d'une faune extrêmement riche, où hippopotames cohabitent avec canards et autres marabouts, de grands oiseaux.
Et toujours, en permanence, le bruit des pompes.
Q.Najjar--SF-PST