
-
Comparution à Londres d'un rappeur du groupe nord-irlandais Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah
-
Chikungunya: les deux cas autochtones récents sont les plus précoces jamais identifiés en métropole
-
Déchets toxiques: l'Alsace fera appel contre le confinement à Stocamine
-
Différend frontalier: nouvelles tensions entre le Cambodge et la Thaïlande, manifestation massive à Phnom Penh
-
Un rappeur du groupe nord-irlandais Kneecap au tribunal, accusé de soutien au Hezbollah
-
Scandale de corruption en Espagne: pas de financement illégal du Parti socialiste, assure le Premier ministre
-
Israël a détruit deux sites de centrifugeuses en Iran selon l'AIEA, Khamenei va s'exprimer
-
Paul Larrouturou, venu de TF1, mènera une interview politique à la radio franceinfo
-
Vieux de deux siècles, le cimetière britannique de Kaboul coule des jours tranquilles
-
Israël bombarde des sites nucléaires en Iran, Khamenei va s'exprimer à la télévision
-
Japon: trois morts et plus de 220 personnes soignées à cause de la chaleur
-
WNBA: Williams, "la star" et Malonga, "l'éponge", deux nuances de bleu à Seattle
-
Une ONG préconise de convertir d'anciennes mines de charbon en fermes solaires
-
Paul Marshall, magnat des médias anti-woke
-
En Chine, les industriels taïwanais pris dans l'étau des tensions géopolitiques
-
Contrefaçons, produits dangereux: AliExpress sous la menace d'une amende dans l'UE
-
Comment Trump a chamboulé les marchés mondiaux
-
Face aux pressions américaines, le Vietnam a lancé la chasse aux contrefaçons
-
La Bourse de Paris prudente face au conflit militaire entre Israël et l'Iran
-
La Nouvelle-Zélande autorise l'usage médical des champignons hallucinogènes
-
Italie: Gennaro Gattuso, combattant né
-
Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs
-
TF1 débarque sur Netflix en 2026, une première mondiale
-
Bali: une trentaine de vols annulés après l'éruption d'un volcan
-
Le Canard Enchaîné épingle Eric Lombard sur sa déclaration de patrimoine
-
Netflix diffusera les chaînes et contenus de TF1 en France en 2026, une première mondiale
-
Recyclage des navires: des règles, des morts et des déchets
-
Royaume-Uni: léger ralentissement de l'inflation en mai, à 3,4% sur un an
-
Mondial des clubs: le milieu de terrain du PSG étend son empire
-
Ultime opération sauvetage pour le "conclave" des retraites, le Medef "très réservé"
-
Meta a proposé plus de 100 millions de dollars chacun à des employés d'OpenAI, seon Altman
-
Nucléaire: la Chine a minimisé l'essai d'un missile dans le Pacifique, révèlent des notes néo-zélandaises
-
Foot: Inzaghi défend la façon dont il a quitté l'Inter Milan pour Al-Hilal
-
Au Kosovo, le rare témoignage d'un homme victime de viol de guerre
-
Israël-Iran: la bombe américaine qui pourrait changer le conflit
-
La banque centrale chinoise dénonce la "politisation" du système monétaire mondial
-
Mondial des clubs: Manchester City fait peau neuve pour rebondir
-
Mondial des clubs: au Real Madrid version Xabi Alonso de s'élancer
-
Bali: une vingtaine de vols annulés après l'éruption du volcan Lewotobi Laki-Laki
-
Le G7 se contente du mininum sur l'Ukraine après le départ de Trump
-
Pas de baisse des taux d'intérêt de la Fed en vue, Trump sûrement déçu
-
Sixième nuit de confrontation entre Israël et l'Iran, Trump appelle à la reddition de Téhéran
-
Buenos Aires se prépare à une mobilisation autour de Kirchner, désormais détenue chez elle
-
Une opération sauvetage dans le flou pour le "conclave" des retraites
-
Le dossier TikTok s'éternise, Trump va encore reporter l'échéance
-
Los Angeles lève son couvre-feu et tente d'obtenir le départ de la Garde nationale
-
Retraites: toujours pas de fumée blanche, le "conclave" prolongé jusqu'au 23 juin
-
Le G7 se déchire sur le soutien à l'Ukraine
-
Trump exige une "capitulation sans conditions" de l'Iran
-
Bernard Lacombe, "renard des surfaces" et figure du foot français

Kiev tente de renouer avec le théâtre et reprend "1984", plus que jamais d'actualité
Ses résonances avec l'actualité ukrainienne n'ont jamais été aussi frappantes: adaptée du célèbre roman de George Orwell, la pièce "1984" s'est rejouée ce weekend à Kiev pour la première fois depuis le début de l'invasion russe, pour la plus grande joie des acteurs comme des spectateurs - jusqu'à ce que le spectacle soit interrompu par une alerte aux bombardements.
"C'est tellement pertinent qu’on ne peut tout simplement pas passer à côté", a indiqué à l'AFP l'acteur Igor Nikolaïev, peu avant la première représentation de cette pièce depuis le début de la guerre le 24 février. "Ce spectacle parle de lui-même de façon très claire, et les spectateurs seront d'autant plus convaincus qu'il y a le bien et le mal, le mal absolu".
"Je peux confirmer chaque mot écrit par George Orwell, comme quelqu’un qui le vit" au quotidien, a estimé l'actrice Ioulia Broussentseva. La pièce est "incroyablement pertinente pas seulement pour les Ukrainiens, mais pour l’Europe aussi".
Le roman, publié en 1949 par l'auteur britannique, dépeint un régime totalitaire inspiré du stalinisme et du nazisme où la liberté d'expression n'existe plus et la pensée même est surveillée. Une société où violence et mensonges prévalent.
Dans la réalité, la Russie bombarde l'Ukraine quotidiennement depuis plus de quatre mois, faisant des milliers de victimes, mais interdit à ses concitoyens d'employer le mot "guerre" sous peine de sévères sentences. Le Kremlin s'appuie sur des médias qu'il contrôle pour diffuser sa version de ce qu'il présente comme une "opération militaire spéciale", qualifiée de mensonges par Kiev et ses alliés occidentaux.
Sur la scène du théatre Podil, une salle moderne de quelque 250 places située dans le centre de Kiev, se joue un spectacle souvent terrifiant. Sur fond musical proche du hululement de sirènes, le personnage principal de Winston, en combinaison orange, est attaché à une série de cordes, à la merci de policiers déshumanisés par des masques blancs. Dans la scène finale, la quasi-totalité des acteurs sont abattus au pistolet, au son de coups de feu pré-enregistrés.
"Physiquement et psychologiquement, c'est un spectacle très dur, mais ce n'est pas aussi dur et douloureux, psychologiquement et physiquement, que pour les gens qui défendent notre pays maintenant", explique M. Nikolaïev.
- "Maintenant c'est pertinent" -
Plusieurs spectateurs, qui avaient acheté leur places avant le début de la guerre puis ont vu les représentations plusieurs fois reportées, faisaient eux aussi le parallèle entre "1984" et ce que traverse actuellement leur pays.
"Maintenant qu'il y a la guerre, c’est pertinent" de voir +1984+", a souligné Roman Valenko.
"C'est la première fois qu'on peut y aller (depuis le début de la guerre, ndlr), je pense que c'est très bien, maintenant c'est très pertinent", a renchéri Tatiana Melnouk, peu avant le début de la représentation.
Acteurs et spectateurs se montraient également ravis de pouvoir enfin retourner au théâtre, après quatre mois de vie culturelle muselée par la guerre et le régime de couvre-feu. Ces dernières semaines, certains théâtres, cinémas, ou encore l'opéra de Kiev, ont rouvert, mais avec des programmations réduites.
"Depuis quatre mois, c’est mon premier spectacle", dit Iouri Felipenko, qui joue le rôle de O'Brien, agent de la Police de la pensée et l'un des principaux personnages du roman d'Orwell. "La culture fait partie de notre nation, on ne peut pas vivre sans culture", souligne le jeune homme.
Les Russes "ne veulent pas que le peuple ukrainien existe, c'est notre devoir de faire vivre la culture maintenant", estime pour sa part l'actrice Broussentseva.
Originaire de Severodonetsk, ville du Donbass dont l'armée russe vient de prendre le contrôle total après des semaines de bombardements incessants, elle a raconté, avant la représentation, comment sa famille avait été affectée par les combats.
"Ma mère a pu partir, mon oncle a été tué, ma grand-mère est restée à Severodonetsk occupée", a-t-elle énuméré avec émotion.
Roman Valenko estime lui aussi qu'il est important de soutenir la culture: "l'Etat appelle à soutenir l’économie: acheter des billets, c'est aussi soutenir l’économie, soutenir le théâtre".
Mais la reprise des représentations est loin d'être gagnée. Samedi, le spectacle a dû être interrompu avant la fin en raison d'une nouvelle alerte aux bombardements. Et la représentation de dimanche a été annulée après de nouvelles frappes de missiles sur un quartier proche du centre de Kiev à l'aube.
T.Ibrahim--SF-PST