-
L'accusation prend ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
La Turquie épinglée pour des condamnations fondées sur l'usage d'une messagerie (CEDH)
-
Suède: hausse record des émissions de gaz à effet de serre en 2024
-
La Russie condamnée pour la répression d'organisations liées à Navalny (CEDH)
-
En Syrie, un village célèbre le "héros" qui a sauvé des vies en Australie
-
Dermatose, Mercosur: Lecornu entame une réunion sur l'agriculture avec ministres et préfets
-
La Cour des comptes dresse un bilan contrasté de la lutte contre la fraude fiscale
-
Le fils de Rob et Michele Reiner inculpé pour meurtres
-
L'accusation débute ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
Catastrophes naturelles: les pertes économiques diminuent de près d'un tiers en 2025, selon Swiss Re
-
Indonésie: les victimes des inondations appellent à l'aide internationale
-
Dermatose: les barrages des agriculteurs ne sont "pas près de se lever"
-
La Bourse de Paris atone, prudente face à l'Ukraine et avant des données américaines
-
Streaming musical: quand de faux morceaux, générés par IA, polluent les profils de vrais artistes
-
Les cadences infernales du cyclisme: "on est en décembre et tout le monde est déjà à bloc"
-
La pierre de Jérusalem, "or blanc" de Cisjordanie, résiste à la crise, difficilement
-
NBA: Dylan Harper, dernier éperon de diamant des Spurs
-
"Vide juridique", "omerta": derrière la contamination de l'eau aux PFAS, la question des épandages
-
Dermatose: la mobilisation se poursuit au lendemain de la visite de Genevard
-
RDC: le groupe armé M23 affirme qu'il va se retirer d'Uvira, à la demande de Washington
-
Après trois ans d'hégémonie, OpenAI rattrapé par les doutes et la concurrence
-
Les tarifs des mutuelles en hausse de 4,3 et 4,7% en 2026
-
Pérou: des policiers condamnés à 17 ans de prison pour la torture et le viol d'une femme transgenre
-
En Grèce, les dysfonctionnements du Parlement sous surveillance
-
"J'ai perdu New York": au Canada, la guerre commerciale de Trump asphyxie certaines petites entreprises
-
"Des cancers plein le village": la face sombre du recyclage au Vietnam
-
Attentat à Sydney: l'enquête avance, le gouvernement évoque "l'idéologie de l'Etat islamique"
-
Ski: à Courchevel, Shiffrin veut rester invaincue en slalom
-
Finale de Coupe NBA: le puzzle Spurs prend forme autour de Wembanyama
-
NBA: Jokic prend le dessus sur Sengun et Denver bat Houston
-
Australie : "l'idéologie de l'Etat islamique" derrière l'attentat de Sydney, selon le Premier ministre
-
Automobile: l'UE prête à assouplir l'objectif du tout-électrique en 2035
-
Ultime vote sur le budget de la Sécu à l'Assemblée, tractations sous tension sur celui de l'Etat
-
L'Europe s'attaque à la crise du logement
-
L'accusation requiert au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
Entre Mbappé et le PSG, les prud'hommes tranchent un litige à plusieurs centaines de millions d'euros
-
Trump réclame 10 milliards de dollars à la BBC dans une plainte pour diffamation
-
Coupe de NBA: la finale, une étape sur la voie des play-offs, selon Wembanyama
-
Ford ralentit sur le tout-électrique, la facture atteint 19,5 milliards
-
La "belle émotion" de Charlie Dalin, marin de l'année
-
Wall Street dans le rouge avant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis
-
Pétrolier saisi : Caracas accuse Trinité-et-Tobago
-
Ford réduit la voilure sur le tout-électrique, impact de 19,5 milliards de dollars
-
Explosion d'un immeuble dans l'Ain: deux jeunes enfants décédés
-
EDF envisage "d'éventuelles cessions", évoque Edison et les renouvelables
-
Pétrole: le WTI américain au plus bas depuis près de cinq ans
-
Intermarché ne commercialisera pas son "loup" en peluche ce Noël mais en 2026
-
Les propos de Trump sur le cinéaste Rob Reiner indignent jusque dans son camp
-
Caracas accuse Trinité-et-Tobago d'avoir participé au "vol" du pétrolier saisi par les Etats-Unis et critique l'UE
-
Blocage d'un train de blé: prison avec sursis requise contre 12 militants écologistes
Le Goncourt à Kamel Daoud pour son roman sur une période noire de l'histoire algérienne
L'écrivain Kamel Daoud a remporté lundi le Goncourt, le plus prestigieux prix littéraire français, pour "Houris", fiction sur les massacres de la "décennie noire" en Algérie, entre 1992 et 2002, qui est interdite dans le pays.
"C'est un livre qui peut donner du sens aussi à ce qu'on vit dans ce pays-là. Mais il est né parce que je suis venu en France. Parce que c'est un pays qui me donne la liberté d'écrire", a salué le Franco-Algérien de 54 ans, au restaurant Drouant, à Paris, où est remis le Goncourt.
La France "est un pays qui protège les écrivains", a salué celui dont la liberté de ton a fini par le contraindre à quitter sa ville d'Oran pour Paris et a prendre la nationalité française.
"Houris" ne peut être édité en Algérie, où il tombe sous le coup de la loi qui interdit tout ouvrage évoquant la guerre civile de 1992-2002.
"Houris" (Gallimard) "donne voix aux souffrances liées à une période noire de l'Algérie, celle des femmes en particulier. Ce roman montre combien la littérature, dans sa haute liberté d'auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace, aux côtés du récit historique d'un peuple, un autre chemin de mémoire", a salué Philippe Claudel, à la tête du jury Goncourt.
- "Signal fort" -
"Houris", qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre sur le destin d'Aube, jeune femme muette depuis qu'un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.
Choisissant comme narratrice une femme, Kamel Daoud situe l'intrigue d'abord à Oran, la ville où il a été journaliste lors de la "décennie noire", puis dans le désert algérien, où Aube part retrouver son village.
Dans un contexte diplomatique déjà tendu entre France et Algérie, Gallimard a été prié de ne pas se rendre au Salon international du livre d'Alger, du 6 au 16 novembre, une décision qui a fait grand bruit.
"Actuellement, avec ce qui se passe un peu partout dans le monde, mettre en valeur un écrivain, un écrit, sur la guerre, avec des enjeux pareils, c'est quelque chose d'admirable", a relevé Kamel Daoud, remerciant le Goncourt qui l'a choisi au premier tour, à six voix.
"Sachant ce que vivent des écrivains de l'autre côté du mur de nos démocraties, c'est un signal fort pour tous les gens qui sont tentés par cette aventure, celle d'écrire et de publier, et de lire aussi", a-t-il encore souligné.
Son éditeur Antoine Gallimard a, pour sa part, salué "le rôle politique et civil" endossé par l'auteur. "Je suis épaté par cette force qu'il a, ce calme et les mots qu'il choisit", a-t-il assuré à l'AFP.
- 30 ans après -
Kamel Daoud était en lice face à Gaël Faye, finalement lauréat du Renaudot pour son deuxième roman "Jacaranda", succès de librairie, et deux autrices moins connues: Sandrine Collette et Hélène Gaudy.
Également présent à Drouant, l'écrivain et chanteur franco-rwandais a évoqué des résonances entre son roman et le Goncourt: "+Houris+ et +Jacaranda+, ce sont des livres qui parlent des années 90, c'est aussi des conflits (...) Donc est-ce que les 30 ans qui nous séparent de l'événement étaient un temps nécessaire pour pouvoir, nous en tant qu'écrivains, (...) mettre des mots sur cette violence qui est arrivée?"
Au-delà de la fierté d'inscrire son nom au palmarès, le prix Goncourt est un enjeu économique. Il est récompensé d'un chèque de dix euros, que les vainqueurs choisissent traditionnellement d'encadrer. Mais il permet surtout de vendre des centaines de milliers d'exemplaires d'un livre que nombre de lecteurs auront la curiosité de découvrir ou d'offrir, et il ouvre la voie à de nombreuses traductions dans le monde entier.
Pour "Houris", une quinzaine étaient déjà "envisagées", a indiqué Antoine Gallimard. Désormais, ce chiffre "va sûrement doubler".
I.Saadi--SF-PST